New Amsterdam (2018) : secrets de tournage

Alors que la question de l’accès aux soins de santé suscitait un débat passionné aux Etats-Unis lors de l’élection présidentielle de 2016, David Schulner s’est aussitôt emparé du sujet. D’abord dubitatif, son producteur délégué Peter Horton, déjà aux manettes de Grey’s Anatomy, s’est finalement laissé convaincre grâce à son point de vue singulier. "Enfin, nous pouvions faire un drame médical qui ne parle pas des coucheries du personnel mais des vrais problèmes du pays.", a-t-il mentionné.

La série s’inspire des mémoires du Dr Eric Manheimer, directeur de l'hôpital Bellevue (le plus ancien des Etats-Unis, datant de 1736), intitulées "Twelve Patients: Life and Death at Bellevue Hospital". Ce dernier s’est notamment impliqué sur le projet en tant que consultant, producteur et scénariste. "Il est incollable sur les faiblesses de notre système de santé et sur ce qu’on pourrait arranger. Il est très attentif et plein de compassion. Il traiterait de la même manière un passant croisé dans la rue et un chef d’État. C’est un puits de connaissances et un vrai modèle pour moi. On peut compter sur lui pour que les cas montrés à l’écran soient pertinents.", témoigne l’acteur principal Ryan Eggold à son sujet.

La série a été tournée au centre hospitalier de Bellevue ainsi qu’au Kings County à Brooklyn. Une immersion authentique qui a notamment ravi l’acteur Ryan Eggold. "On a tourné dans une partie de l’hôpital qui était inoccupée, mais on restait proche de vrais médecins, de vrais patients et donc cela nourrissait nos esprits. C’était génial d’interagir avec eux. On a eu des échanges très positifs avec ces gens. On était parfois dans l’ascenseur avec eux : ils étaient en train de bosser et nous on se préparait à faire semblant d’être médecins.", raconte-t-il.

Afin de rentrer dans la peau de son personnage, Ryan Eggold a pu compter sur les membres de sa famille. En effet, ses parents sont médecins et ses soeurs infirmières. Par ailleurs, les producteurs ont insisté pour que les comédiens rencontrent leurs homologues. "On a pu les suivre dans leur métier, leur poser des questions. On avait aussi des gens en plateau pour nous conseiller sur nos gestes, la prononciation des termes médicaux. Toutes les semaines, des experts nous apprenaient à bien prononcer les noms des pathologies, à les mettre en contexte. On avait à disposition un réseau massif pour nous supporter et s'assurer que nous faisions les choses authentiquement.", explique Freema Agyeman.