Sex Education
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467 critiques spectateurs

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Stéphanie MAILLARD
Stéphanie MAILLARD

8 critiques Suivre son activité

Critique de la série
4,5
Publiée le 1 mars 2025
Série très sympas à regarder. je ne mets pas 5 pour la dernière saison qui me semble malheureusement un petit peu en dessous des autres.
Boud76
Boud76

3 critiques Suivre son activité

Critique de la saison 4
1,5
Publiée le 2 novembre 2023
Saison 4, la saison de trop ?
Un nouveau lycée qui n'a rien de réel, même dans un monde parfait. Des situations sans grand intérêt.
En résumé, une saison sans grand intérêt
anonyme
Un visiteur
Critique de la série
4,5
Publiée le 22 octobre 2023
J'ai beaucoup apprécié suivre cette série. Les personnages principaux ET secondaires sont très développés toutes au longs des saisons ce qui est plutôt rare. Néanmoins je suis resté un peu sur ma faim sur le grand final de la série et le scénario commencé à devenir un peu bancal
Yris De Roquefeuil
Yris De Roquefeuil

2 critiques Suivre son activité

Critique de la saison 4
5,0
Publiée le 1 mai 2024
Je ne comprends pas pourquoi une note globale si basse pour cette saison 4.

J'ai découvert cette série par hasard il y a quelques années. Étant une fille âgée de 28 ans désormais, cette série est vraiment celle que je trouve la plus captivante. Je souffre de schizophrénie, et les personnes ayant cette maladie ont une énorme difficulté à regarder des films ou des séries, impossible de s'immerger, c'est-à-dire plongé dans ce qu'on regarde. Cette série m'a miraculeusement redonné un réel plaisir à être complètement plongée dans cette œuvre d'art de cette scénariste géniale, Laurie Nunn, un gigantesque coup de cœur pour moi, autant depuis la saison 1 jusqu'à la saison 4.

Je trouve cette série vraiment parfaite telle qu'elle est. Un gros bravo à Mme. Nunn et aux excellents acteurs également, du fait que les personnages sont vraiment bien construits et réfléchis en profondeur par rapport à chacun de leurs caractères. Là où je remarque le génie de la créatrice de cette série, qui a été capable de relever ce défi complexe et extrêmement bien travaillé, car en prenant en compte la richesse, la subtilité et la profondeur psychologique (souvent très émouvante et intéressante) des personnages et de chaque contexte, elle a réussi à donner une cohérence parfaite entre les personnages et les enchaînements de situations qui les concernent.

Tout cela en y retrouvant beaucoup d'humour, d'histoires correspondant grandement à notre réalité (tout le monde arrive à se reconnaître à travers la série au niveau de notre propre vécu ou des caractères des personnages).

En tant que spectateur, on témoigne d'une grande ouverture d'esprit et d'une belle moralité des choses de cet univers qui a souvent tendance à nous inspirer. Comme prendre un personnage pour modèle de son action, trouver des idées, des exemples qui nous font beaucoup réfléchir comme sur le comportement des gens en général ou le nôtre, et aussi sur plein d'autres aspects de la série.

J'espère grandement qu'une 5ème saison est prévue ! :)
Yris De Roquefeuil
Yris De Roquefeuil

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Critique de la série
5,0
Publiée le 1 mai 2024
J'ai découvert cette série par hasard il y a quelques années. Étant une fille âgée de 28 ans désormais, cette série est vraiment celle que je trouve la plus captivante. Je souffre de schizophrénie, et les personnes ayant cette maladie ont une énorme difficulté à regarder des films ou des séries, impossible de s'immerger, c'est-à-dire plongé dans ce qu'on regarde. Cette série m'a miraculeusement redonné un réel plaisir à être complètement plongée dans cette œuvre d'art de cette scénariste géniale, Laurie Nunn, un gigantesque coup de cœur pour moi, autant depuis la saison 1 jusqu'à la saison 4.

Je trouve cette série vraiment parfaite telle qu'elle est. Un gros bravo à Mme. Nunn et aux excellents acteurs également, du fait que les personnages sont vraiment bien construits et réfléchis en profondeur par rapport à chacun de leurs caractères. Là où je remarque le génie de la créatrice de cette série, qui a été capable de relever ce défi complexe et extrêmement bien travaillé, car en prenant en compte la richesse, la subtilité et la profondeur psychologique (souvent très émouvante et intéressante) des personnages et de chaque contexte, elle a réussi à donner une cohérence parfaite entre les personnages et les enchaînements de situations qui les concernent.

Tout cela en y retrouvant beaucoup d'humour, d'histoires correspondant grandement à notre réalité (tout le monde arrive à se reconnaître à travers la série au niveau de notre propre vécu ou des caractères des personnages).

En tant que spectateur, on témoigne d'une grande ouverture d'esprit et d'une belle moralité des choses de cet univers qui a souvent tendance à nous inspirer. Comme prendre un personnage pour modèle de son action, trouver des idées, des exemples qui nous font beaucoup réfléchir comme sur le comportement des gens en général ou le nôtre, et aussi sur plein d'autres aspects de la série.

J'espère grandement qu'une 5ème saison est prévue ! :)
Sébastien Jocqueviel
Sébastien Jocqueviel

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Critique de la saison 4
5,0
Publiée le 29 octobre 2023
Plus profonde, toujours aussi drôle et déjantée. J'ai peut être davantage versé de larmes que les 3 saisons précédentes, peut être parce que la série nous en dit un peu plus sur les personnages. J'ai adoré!
Candyortiz640
Candyortiz640

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Critique de la saison 1
3,5
Publiée le 24 janvier 2024
Sex Education Season 1 a été une découverte personnelle vraiment divertissante pour moi. Les situations comiques, les personnages attachants et la manière franche d'aborder des sujets délicats ont rendu cette série particulièrement agréable et m'ont permis de m'identifier à certains moments.
VOSTTL
VOSTTL

102 abonnés 1 993 critiques Suivre son activité

Critique de la série
4,0
Publiée le 21 novembre 2021
J’ai avalé les trois saisons en 15 jours. Ce fut une belle et agréable surprise. Et attendue dans la mesure où tout autour de moi et la grande majorité de la presse et internautes en disaient énormément de bien. Ce qui n'est pas toujours le cas.
Je ne vais pas m’éterniser car non seulement la série reste en cours mais je crains de ne pas être très original.

Pour commencer, à l’heure où j’écris ces lignes, ça réfléchit pour savoir si une quatrième saison est justifiée. En effet, comme je l’ai lu, les acteurs prennent de l’âge. Il serait bon de prendre une décision rapidement. Entre Otis, Maeve, Aimée, Jackson, Ruby et Adam, ça oscille entre 22 ans et 26 ans ; quant à Eric, il a déjà 29 ans et Lily 30 ans ! Je sais, ils ne les font pas, mais si ça tarde trop, ça va finir par se voir, et il se serait dommage que ça frise le ridicule.
Et puis, on peut bien admettre (du bout des lèvres !) que cette troisième saison conclut la série avec la fin du lycée Moordale, le possible éclatement des élèves et le départ de Maeve pour les States.

Au-delà de l’audace de cette série, le sexe sous tous ces aspects, physiologiques, psychologiques, physiques ; tourmentés, apaisés, hilarants, décomplexés, complexes et complexés ; au verbe cru, choisi, prudent, vrai, sincère, métaphorique, lunaire ; solitaire, à deux ; avoué, introverti, extraverti ; naïf, expérimenté, délaissé, abandonné, dégoûté, violent, traumatisant ; adolescents, adultes ; hétéro, homo, queer, en situation de handicap, il y a évidemment les sentiments avec l’évolution des personnages, et j’ajouterai l’intemporalité.

Pour débuter, je me demande qui est le personnage central de cette série à part le sexe et Moordale ?
Otis ? Maeve ? Adam ? Eric dans un premier temps ?
Aimée, Jackson, Ola, Rahim, Jean, Jacob, Viv, Ruby, Lily, Miss Sands, Hendricks et madame et monsieur Groff dans un second temps ?
Est-il possible de tous les nommer ?
Tous sont plus ou moins personnage central. Je ne sais pas pour vous, mais parfois, je me surprenais de me languir de retrouver tel ou tel personnage après deux trois séquences sans eux. Comme la sensation qu’il n’y avait pas nécessairement de premier rôle. Tous les rôles apportent quelque chose au récit et les scènes de sexe ne sont en aucune façon gratuites.
Petite réserve, ça n'engage que moi : je n'ai jamais aimé les scènes d'amour partiellement habillées, rarement crédibles, surtout au lit ; aux réalisateurs de suggérer, dos et épaules nus, plans rapprochés.
Par exemple, les scènes d'amour de "The L World" sont souvent délicatement filmées ; "Sense 8" avaient des scènes crédibles ; il me semble qu'à la 3ème saison, les réalisateurs de "The Americans" laissent tomber plus souvent le soutien-gorge pour des dos nus sans révéler quoi que ce soit.

Ce qui est extraordinaire dans cette série, c’est l’évolution des personnages.
La grande majorité des séries ont leurs méchants de service, ceux qu’on aime détester, ceux qui vont nous pourrir nos séquences quand ils apparaissent.
Non seulement « Sex Education » ne porte aucun jugement moral, religieux sur la sexualité, mais la série invite le spectateur à revoir son jugement sur certains personnages présentés comme peu sympathiques !
Et à lire les nombreuses réactions, combien sommes-nous à avoir eu des a priori, du scepticisme, de l’irritation, de la colère pour Adam et son père, Ola, Ruby, la mère de Maeve, la mère de Jackson, Viv, la proviseur, Isaac ?

En ce qui me concerne, je n’ai jamais été irrité par Ola ; je n’ai jamais détesté la proviseur, eh oui ! Par contre j’ai détesté Adam, puis j’ai eu des doutes sur sa sincérité, et enfin, j’ai fini par admettre qu’il était sincère. Son poème est un crève-coeur et suis content qu’il ait une passion comme le dressage des chiens et qu’il se rapproche de Rahim.
Je n’ai pas apprécié la mère de Maeve et de Jackson, puis on apprend à les comprendre ; je n’ai pas aimé le père d’Adam puis on finit par ne pas rester indifférent sur son sort, et on comprend que son éviction méritée consécutive à sa morale rigide et le vol du carnet est un passage salutaire pour le révéler sous un autre jour.

« Sex Education » ne tourne pas qu’autour du sexe, il sonde surtout l’âme humaine. Tous les « vilains » personnages finissent par révéler une part lumineuse qui touche le spectateur. C’est tellement évident : seul le coeur définit l’Homme.
Jean a raison : « Le sexe ne nous définit pas ».

Pour autant, Moordale n’est pas un monde de bisounours. Justement parce que les rapports entre hommes et femmes, entre femmes et femmes, hommes et hommes, adolescents et adultes, enfants et parents, binaires et non binaires sont complexes et c’est cette complexité qui est passionnante car "nobody’s perfect !"

Confession : concernant Isaac, je vous avouerai, que je n'ai fait preuve d’aucune indulgence à son égard, pour le moment. Je ne dois pas être le seul. Je n’ai pas du tout apprécié qu’il ait effacé le message d’Otis sur le portable de Maeve.
A ce propos, Maeve partie faire des courses sans son portable, me paraît être une facilité scénaristique maladroite de mon point de vue.

Maintenant, j’ai été très surpris qu’Isaac ait avoué son méfait. Ma rage envers lui s’est estompée. Mais après, je n'ai pas accepté que Maeve tente une aventure amoureuse avec lui comme si de rien n’était. Et encore plus de mal à accepter qu’elle lui présente des excuses pour son comportement, le soir de son départ pour les States !
Un bémol de plus à mettre au débit de « Sex Education » qui balade le spectateur avec cette relation incongrue.

Une mention pour le père d’Eric, d’une sobriété, d’une discrétion et d’un amour pour son fils très émouvant. Le fait qu’il avoue apprendre de son fils m’a énormément bouleversé.

C’est ça « Sex Education », d’une séquence à l’autre, on sourit, on pleure.

Comme cette séquence où Maeve exige pour son anniversaire qu’Aimée porte plainte pour agression sexuelle. C’est puissant.
Sous couvert de la comédie, Aimée encombrée de son gâteau, cette séquence dans le bus est un drame. C’est ça la force de cette série, une comédie où l’on peut s’oublier à sourire sans percevoir le grinçant voire tout bonnement le tragique.
Et les séquences qui suivent voient Aimée ne plus prendre le bus.
Avec « Sex Education » la frontière entre le tantôt on joue, tantôt on ne joue plus est subtilement ténue. Je peux comprendre qu’on n’évalue pas toujours sur le moment la gravité du message. Comme à l’image d’Aimée.

« Sex Education » s’amuse toujours à déséquilibrer le spectateur tant les thèmes abordés sont foisonnants.

Enfin, l’originalité de la série, c’est qu’il est impossible de la situer dans un temps précis. A part le XXIème et encore !
Ainsi, nous avons un lycée anglais qui a tous les aspects d’un campus américain, avec ses casiers ; on y jette les journaux sur les pelouses comme aux States ; la station essence nous dévoile des pompes datant des années 70 tout en affichant du « sans plomb » ; les voitures pourraient donner une indication, les années 90, mais il y a des ordinateurs et téléphones portables qui traduisent plus les années 2010 ; on voit plus de disques vinyle que de CD ; les costumes s’étirent entre le vintage et l’actuel. Quant au lieu même, il y avait très souvent beau temps, les plans larges sur la vallée et la maison des Milburn révélaient souvent un ciel bleu azur dans cette Angleterre anachronique très assumée où il fait bon vivre.

Pour conclure, la saison 3 est un cran en-dessous des deux premières, cependant j’en redemande à m’en péter la panse pour rester poli !

A voir en V.O pour l’accent so british, et plus particulièrement pour la voix de Ncuti Gatwa (Eric) et la diction savoureuse de Gillian Anderson (Jean Milburn).
Emmanuel Collé
Emmanuel Collé

7 abonnés 21 critiques Suivre son activité

Critique de la série
5,0
Publiée le 24 janvier 2020
Très bonne série avec de très bons acteurs, même dans les second rôles. Cru, mais jamais vulgaire, j'ai tout regardé d'une traite.
Jean N.
Jean N.

288 abonnés 630 critiques Suivre son activité

Critique de la série
5,0
Publiée le 2 décembre 2021
J'était passé complètement à coté de cette série , je sais pas pourquoi ???
Mais quelle erreur de ma part !! Cette série est une merveille , c'est extrêmement amusant, bien joué et tellement plein d'enseignements sur la tolérance , la folie insouciante de la jeunesse, l'inexpérience du sexe et que c'est cooool!!
Par contre c'est brut de décoffrage et le langage est cru de chez cru !!
Donc à ne pas mettre entre toutes les oreilles.
Indispensable ; foncez !!
Nico L
Nico L

2 critiques Suivre son activité

Critique de la série
3,0
Publiée le 25 octobre 2023
Pour les 3 premières saisons, une série bien construite, dynamique, ouverte, prenante, je partais sur du 4,5-5. Et malheureusement, une 4ème saison caricaturale, une course à la surenchère comme si les créateurs se sont dit "il faut tout aborder, vite, pour terminer la série". Cela perd la douceur et tendresse que l'on pouvait trouver dans certaines scènes. Triste de voir la série se terminer comme cela, mais peut-être un peu trop d''attente de ma part.
Lulu9usa
Lulu9usa

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Critique de la série
5,0
Publiée le 1 octobre 2023
J'aime beaucoup cette série, autant de rire que de larmes surtout dans la dernière saison !!
On voit les efforts de certains personnages pour changer et ça je trouve super !!!
lisa_brr
lisa_brr

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Critique de la série
5,0
Publiée le 29 septembre 2023
Étant une adolescente, cette série est benefique. Si l'on enlève l'histoire, elle éduque sur beaucoup de sujet (ce sera toujours mieux que ce qu'on nous apprends à l'école). De plus les personnages sont inclusifs et représentatif de ce que peut vivre un adolescent. Le développement des personnages est très intéressant (je pense à Adam et Ruby). Je conseillerai toujours cette série, qui pour moi, est incroyablement réaliste. J'avais peur que la dernière saison ne sois pas à la hauteur des trois premières mais waouh. Je ne suis clairement pas déçue. Et que dire de cette fin, j'en ai eu les larmes aux yeux.
Fêtons le cinéma
Fêtons le cinéma

726 abonnés 3 196 critiques Suivre son activité

Critique de la saison 1
1,5
Publiée le 12 septembre 2019
Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ; un plan vient pourtant cadrer l’étiquette au niveau du col intérieur sur laquelle apparaît l'inscription OTIS. Cette destruction du symbole reflète parfaitement la politique suivie par Sex Education : marteler au burin une contre-éducation sexuelle exercée en deçà des cadres scolaires et où Netflix prendrait le relais, assumerait ce poids énorme imposé aux familles, aux enseignants et aux jeunes. Pour cela, la série se structure autour du point de vue d’un protagoniste avant tout fils de, fils de sexologue en l’occurrence. Cette profession a priori anodine, qui serait de l'ordre du ressort comique pur et dur, transfert cependant le savoir du sexe depuis une science vers une série. Et qui dit sexologue dit gage de véracité, induit une adéquation fiction = science. Parlons-en, de ce protagoniste principal : un jeune pré-pubère terrifié à l’idée d’être encore vierge dans un monde où coucher est une valeur sociale ; en d’autres termes, il équivaut au héros de 13 Reasons Why, série également produite par Netflix. Le choix d’un ingénu n’est pas le fruit du hasard, offre à Sex Education l’occasion de tout expliquer en détails afin de ravir la curiosité faussement naïve des spectateurs. Ingénu freudien d’ailleurs, qui refoule les images de sa jeunesse. Pitié. Il incarne cette part d’innocence qui flatte le spectateur : je ne peux être pervers en regardant cette série puisque son héros, lui, ne l’est pas. Au contraire, il s’éduque. Et quel mal à suivre une éducation ? Le mal ? Il réside dans la normalité vulgaire du sexe dépeinte ici qui stigmatise toute individualité spécifique et, ce faisant, conforte le discours communément déclamé par une masse obsédée et intransigeante. Car chaque personnage campe un cliché bien défini : et le frère dealer et la gothique torturée mais au grand cœur et le fils à papa malheureux refoulé parce qu’il a un trop gros sexe (sic) et l’ami homosexuel qui forcément se travestit et se maquille dans le traditionnel amalgame homo-travelo, qui se fait tabasser (dans une scène que l'on anticipe tant la démarche est éléphantesque). Le plus frustrant, c’est qu’un potentiel transparaît de temps à autre, laissant entrevoir ce que la série aurait pu être et donner. C’est seulement quand Sex Education ralentit, prend le temps de développer ses protagonistes non comme des vagins ou des phallus sur pattes mais comme des adolescents tiraillés entre une éternelle soif d’insouciance et les responsabilités que leur corps et l'environnement dans lequel ils évoluent exigent d'eux, que l’ensemble convainc enfin, diffuse une belle alchimie et de beaux portraits. Mais non. L’avortement n’occupe qu’un demi-épisode, puis hop là par ici la sortie ; le harcèlement est caricaturé. L’excès qui n'a de cesse d'être montré déforme et banalise la sexualité : un sexe féminin photographié circule de portable en portable, mais ce qui choque n’est pas tant la photo que de ne pas savoir à qui il appartient. Tout est pensé par rapport au voyeurisme, jamais par rapport à l’impact véridique sur des corps en construction. Et ce voyeurisme nourrit « l’industrie culturelle ». Sous le manteau nous nous « éduquons », sous le manteau nous consommons. On aime ou on n’aime pas, mais on a vu. Les affiches sont partout : dans le métro, dans les stations de bus, au cinéma, sous la forme de mini bande-annonce. Netflix éduque les foules. Car la série pallie l’incapacité de l’école à se rendre maîtresse du sujet sexuel (difficulté avérée) ; les élèves y remédie avec ce qu’ils ont sous la main, une bande de spécialistes autoproclamés que Netflix pourra à son gré décliner au fil des saisons futures. Car Sex Education nous dit quelque chose de l’état de l’enseignement du sexe aujourd’hui en Angleterre, et plus largement en Occident : la bienséance rend tabou cet ensemble de pratiques. Mais le problème, c’est de substituer à l’éducation officielle une éducation officieuse qu'aucune institution ne contrôle : Netflix devient l’instituteur qui se voile derrière le « tout est permis ». Cool, colorée, peps, la série se construit par rapport à l’image désaturée de l’école, elle tire sa force d’une explosion des cadres apparemment libertaire mais qui, en réalité, enferme chacun davantage devant son écran dans l’espoir d’apercevoir, ne serait-ce qu’un instant, un bout de viande numériquement retouché.
Kingston
Kingston

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Critique de la série
4,5
Publiée le 29 février 2024
J'ai adoré Sex education surtout la saison 4 pourquoi cette note car comparé à d'autre série ils ont fait le nombre saison parfaite il ont développé plein de personnages ( un peu trop ) et c'était vraiment parfaite comme dernière épisode ( Saison 4 Épisode 8 ) Dommage qu'on a pas eu le ship Otis et Ruby à la fin. Et vraiment applaudissement à Asa Butterfield et à Emma Mackey. Bravo !