Une découverte que l'on croyait inaccessible sans son dictionnaire "fan de Star Wars", mais qui s'offre à nous sans trop en demander (on est parfois un peu à la ramasse des termes étranges utilisés, mais sans être perdus), de même que si vous transpiriez à l'idée de devoir rattraper les films qu'il vous manquait à voir, venez sans crainte : la série se déroule après la chute de l'Empire, donc repart de zéro (ou presque) et n'oblige pas la maîtrise de l'opus précédent et suivant. Évidemment, si l'on a vu la saga et que l'on "parle le starwarsien", c'est toujours mieux. Mais embarquez donc avec Mando, ce mercenaire qui s'est retrouvé à jouer le babysitter pour une petit bébé vert aux grands yeux (vous allez fondre, c'est programmé), le temps de trouver la bonne personne à qui le confier, ce qui ne semble pas une balade de santé, quand Mando s'aperçoit de l'identité réelle du bébé... Les méchants (aux designs calqués sur les médecins fous nazis de la Seconde Guerre Mondiale) veulent l'attraper pour faire des expériences, montent les mercenaires de l'Univers contre lui (John Wick, le retour) et le grand chef au sabre noir en personne fait le déplacement pour mettre la main sur le binôme de héros atypiques... Va y avoir du sport. Et en effet, l'action est bien au rendez-vous, impossible de trouver le temps long que déjà l'épisode se termine. Les effets spéciaux sont luxueux, la musique en forme, les acteurs convaincants, et l'humour prend son apogée dans l'épisode 8, dirigé par un Taïka Waititi immédiatement reconnaissable dans le dialogue farfelu entre les deux stormtroopers au début de l'épisode, qui discutent presque comme deux employés à la machine à café, un régal d'humour décalé. En revanche, on aime moins le flashback sur l'enfance du Mandalorien, que l'on revoit encore et encore, ajoutant juste une petite scène pour en apprendre 1% de plus (on n'en peut plus de cette scène qui revient sans arrêt). Heureusement, l'on arrive vite au bout, déjà impatients de suivre les aventures de ce duo improbable et attachant dans une saison suivante.