Ils ont fait un pari pour le nombre de fois où ils pourraient diffuser Baby Shark ? Ou bien ils perçoivent des royalties dessus, non ? On a vraiment beaucoup rigolé à chaque fois que la camionnette "Baby Shark" (un mix entre le camion de glaces de Klaus dans la saison 1, et l'auto-radio pétée de How I Met Your Mother) a une scène, que cela soit le "vomito-surprise" du début, ou la charge (pas du tout) héroïque du final, vive cette camionnette qui nous a sauvé d'une dernière saison autrement très décevante. On ne sait pas vraiment s'il était judicieux de sortir coûte-que-coûte cette saison (un décalage de sortie de plus, ou de moins...) avec ces effets spéciaux pas finis, qui ressemblent aux pires opus de Resident Evil. On constate quand même un effort sur le scénario, avec l'arc narratif du tramway inter-dimensionnel (on n'a rien compris à son utilité finale dans le récit, mais l'idée est très cool), et la CIA "mots croisés et brunch", mais aussi les deux méchants Jean et Gene (mais déçu par leur sort), et plus d'attention porté à chaque membre de la famille... Donc quelques bonnes idées, mais qui n'arriveront pas nous consoler, car on ne sait pas qui (mais QUI) pense encore que les spectateurs vont être contents d'avoir passé quatre saisons à aimer des personnages, pour
les faire crever tous, d'un coup, avec des adieux qui durent deux minutes.
On a eu un goût monstrueusement amer en bouche, et l'air dépité ("Mais non, c'est une fausse fin, on va nous dire qu'on nous a bien eu...") à l'arrivée du générique de fin, et on a attendu jusqu'au bout des traductions étrangères (ah tiens, c'est doublé en japonais et en indien), dans le naïf espoir qu'une scène post-générique nous marque un "Rendez-vous pour une saison 5". Mais non, le noir, juste le noir pessimiste, attristant, déprimant, de cet écran qui attend de savoir si l'on veut retourner à l'écran d'accueil ou regarder la dernière série de Ryan Murphy à la mode. Vous savez quoi, on a compris à ce moment-là à quoi servait Baby Shark dans cette saison : d'anti-dépresseur pour nous faire passer la pilule amère. Alors on a reculé, et on s'est remis le vomito-surprise. Ça va mieux. Baby Shark, doo doo doo doo doo...