God Eater est initialement un jeu. N'ayant jamais foulé les manettes, c'est donc avec un œil vierge que j'ai découvert cet anime.
Si le rendu surprend par une esthétique qui mixe l'univers du jeu-vidéo et celui de l'animation, on s'y habitue très rapidement et l'environnement fait mouche dans nos petites rétines. C'est beau jusque dans les détails de cette terre dévastée.
Le premier épisode rappelle immédiatement l'Attaque des Titans avec une humanité retranchée dans une ville forteresse, suffocante face à une nouvelle forme de vie, les cellules Oracle, nous ayant sauvagement détrônée de notre place au sommet de la chaîne alimentaire.
Pour tenir, face à cette menace, les God Eater, et leur God Arc, armes organiques et démesurées, entre fusils et épées. Tout démarre avec un jeune héros bien rapidement identifié comme un espoir dans cette bataille qui semble perdue d'avance.
God Eater est d'une simplicité presque dérangeante dans son récit. Tout semble réchauffé dans le traitement de cette histoire de survie. Un anime comme le japon en compte des centaines. Et pourtant, malgré ce sentiment de déjà vu, malgré ces similitudes qu'on ne peut s'empêcher de relever, malgré le chemin classique que prendront les personnages, j'ai enchaîné ces 13 épisodes. Le format court est indéniablement un plus pour concentrer cette histoire qui n'avait aucunement besoin de prendre son temps.
Bien que cliché, les personnages ont un esthétisme qui les rend attachants et, la particularité de leurs armes donne aux différents combats une dynamique intéressante, bien que complètement "What the fuck" comme dirait nos amis anglo-saxons.
Les Aragamis ne sont pas en reste sur le plan esthétique avec une mention spéciale aux Vajras et bien entendu au Vajra noir. Les affrontements contre ce Némésis bénéficient d'ailleurs d'une mise en scène aux petits ognons avec une musique douce qui, malgré son contraste avec la violence visuelle, se marie magnifiquement à l'action. Certains plans, l'apparition de l'Aragami géant dans le ciel du deuxième épisode possède une force de contemplation particulière, un gigantisme éphémère appuyant toute l'impuissance de cette lutte pour la survie de l'humanité.
Un autre point fort, les brefs flashback nous expliquant le chemin de destruction emprunté par les cellules de l'Oracle, responsables de cette extinction probable, et les liens qui unissent nos différents héros.
Alors oui, God Eater n'a sur le fond, rien de bien exceptionnel mais pourtant, j'ai pleinement adhéré à son rythme et à son format court, dans ce futur en lambeaux, sous les assauts de créatures aussi séduisantes qu'impitoyables face aux morceaux de bravoures d'un groupe de survivants.