Adaptation haut de gamme du roman de George R. R. Martin, il y avait une vraie attente sur la qualité et les thématiques abordées.
Si l'œuvre en elle-même ne réinvente pas la science-fiction, elle reprends les thématiques les plus intéressantes du genre.
La mission scientifique étant le contact avec une intelligence extraterrestre, l'intelligence artificielle, et chose plus étrange les pouvoirs psychiques.
Comme pour la plupart des expéditions en territoires inconnus, le Nightflyers et son équipage font face à des problèmes allant de l'avarie technique, à la folie d'une partie de l'équipage voir à des moments de paranormal qui donnent des frissons.
L'un des choix artistiques, n'est pas d'en faire une S-F propre sur elle, mais une série torturée, avec un fond malsain, et des moments d'horreur et de violence, illustrant la situation intérieure des personnages, leurs peurs, leurs désirs les plus fous.
Ce chemin les emmène aux limites de leur propres existences, de leur santé mentale.
Si la série a une grande ambition artistique, et un casting solide (notamment la doublure irlandaise du sympathique Vincent Chatelain - oui, il n'y a que moi pour remarquer ça!), elle arrive par moment à échouer sur la notion centrale de crédibilité.
Je ne suis pas spationaute, mais de trop nombreuses invraisemblances, l'absence de préparation de l'équipage, l'absence de procédures d'urgence, l'absence de communication entre tous les membres du vaisseau, les conflits absurdes d'autorité entre les responsables de la mission, cassent l'implication du téléspectateur.
On regrettera notamment l'épisode sur la secte matriarcale tout droit sorti du si nanaresque Cosmos 1999 (1975).
La série vaux véritablement le coup d'œil, via les thèmes brassés, son casting solide et so british, et la volonté de livrer une oeuvre adulte et audacieuse, qui participe à donner à la S-F ses lettres de noblesse, leitmotiv de la chaîne SyFy.