Soit une rue ("Wisteria Lane" - l'allée des Glycines) dans un comté sans souci particulier d'un état US (fictif - "Eagle State" ), difficile à situer précisément, mais en tout cas dans l'ancien Sud confédéré. Nous sommes dans une banlieue résidentielle, aux jolies maisons, souvent grandes, entourées de jardins impeccables. Tous les voisins se connaissent, et même, pour certains, se fréquentent assidument. Les "ménagères" ("Housewives") - "Susan", coeur d'artichaut et tête de linotte, "Lynette", carriériste frustrée et poule pondeuse, "Bree", trompeur parangon de vertus domestiques et "Gaby" en Lady Chatterley latina, en montre - peuvent avoir des activités doublant leurs activités de femmes "au foyer" (généralement de mères de famille, d'abord), ponctuellement, ou marginalement, elles sont en tout cas "desperate".... La pâte humaine sera riche, pour animer... 180 épisodes. Et surtout les secrets, petits et grands, de ce microcosme emblématique - mesquineries, anomalies, jalousies, avanies... Cependant, 8 saisons, c'est bien long, et l'imagination des scénaristes arrive souvent au bout, entre intrigues "policières" à répétition et chroniques de moeurs (largement alimentées par les crises conjugales et autres afféteries sentimentales). On regrettera aussi le manque de rigueur dans l'écriture (pour ne prendre que deux exemples
: l'âge fantaisiste des rejetons Scavo, suivant les épisodes, ou les personnages laissés en route, comme les Young père et fils à la fin)
. L'idée de détourner les codes archétypaux du soap, de l'hybrider avec du romanesque plus traditionnel, était bonne, mais le résultat déçoit souvent (8 saisons, c'est bien long...).
Enfin... une lacune comblée pour ma part : visionner cette "série-phénomène".... Bien sûr en VOST.