Une expression a judicieusement qualifié cette série dans différentes critiques : Teen movie. C'est un peu comme si, quand il a adapté Anne Rice, Neil Jordan nous avait pondu Twilight, au lieu d'Entretien avec un vampire. Que ça plaise à certains ne me dérange pas, il en faut pour tous les goûts, et je les envie presque : certains se contentent de peu. Ce qui me gêne par contre, ce sont les gens comme Deville qui jouent les critiques éclairés, tout ça parce qu'il a découvert que Hill était le fils d'un certain auteur à succès. Primo, on juge un auteur sur le matériel original, pas sur une adaptation, qui est peu ou prou une trahison. Ensuite, s'il était aussi bien renseigné, il saurait qu'il a pris le nom de jeune fille de sa mère, pour qu'on le juge, mal ou bien, sur ses seuls écrits, pour éviter par exemple des trucs comme "prévisible quand on connait King, il faut sortir du giron de papa". En plus, ça laisse entendre que S.King ne se renouvelle pas, que quand on en a lu un, on les a tous lu. Quand Locke and Key fut publié, il a fait un tabac, multiplié les récompenses comme le "Eisner Award" du meilleur scénario en 2009 (référence à Will Eisner, pilier de la BD US, le papa du Spirit, et inventeur du roman graphique), équivalent des oscars pour les films, ou prix Hugo pour la SF. On n'a pas entendu : "C'est du sous King", comme c'est le cas pour Dean.R.Koontz. Un conseil pour ceux qui ont aimé la série : quand vous aurez acquis un peu de maturité, plongé vous dans la BD.