Suite au visionnage du premier épisode, je dois dire que je suis assez enthousiaste autour de cette série.
Si pour l'instant il manque à Paris etc de réunir les intrigues et les protagonistes (à l'exception de Nora et Marianne) et que Gil est aperçue 2 secondes
(d'ailleurs c'est un peu prétentieux pour la créatrice Zabou Breitman de se filmer soi-même comme twist, mais je lui pardonne)
, les portraits des 4 femmes sont très intéressants, entre tristesse (Mathilde), situation sentimentale et personnelle compliquée (Marianne), vie professionnelle insatisfaisante (Nora) et plongée dans le monde adulte et un univers inconnu (Allison).
Sinon, l'autre mérite de ce pilot est d'éviter les écueils attendus, à savoir que la série utilise Paris sans être trop parisien
(la série n'en fait pas des caisses sur les monuments, évite le côté carte postale, les archives sur la rentrée, le shopping ou la mode parisienne sont pertinents et sympathiques)
et que si la série se veut féminine, elle n'exclut pas pour autant les hommes, même si j'espère qu'on verra plus de rôles masculins importants par la suite.
Sur le fond, ce pilot est très moderne et sait à la fois s'amuser de certaines thématiques
(le vélo et les voitures à Paris, la rentrée des parents)
, délivrer des messages forts
(sur l'excès médiatique accordé aux radicaux pro-voile)
et opter pour des sujets très actuels
(la coloc, le pistonnage, la dureté du monde du travail et celui de la cuisine en particulier, le stress de la rentrée avec les fournitures et les activités).
Enfin, le casting brille dans ce premier épisode, avec la révélation Lou Roy Lecollinet ou l'excellente Naidra Ayadi.
Ce deuxième épisode commence à opérer de mini-croisements entre les personnages tout en brossant la vie de chacune des 5 femmes dans une période compliquée.
Si j'ai apprécié les situations de chacune (la masseuse dépassée, la bécasse préparée, l'absence d'avance pour l'édition, le voyage spécial en avion et le tour des chambres de l'infirmière), je regrette que le scénario bascule souvent dans l'anti-mec, à savoir que l'homme est un peu trop représenté comme celui qui rend les femmes malheureuses (l'éditeur qui veut pas payer, le mari qui ose sexuellement, celui qui tend des pièges, celui qui ennuie dans l'avion, etc...). Le script est plus convaincant quand il évoque le harcèlement quotidien ou bien la politique (la référence aux Gaulois). Les petites images d'archives interposées de manière amusante restent une excellente idée.
L'épisode 3 poursuit ses croisements de personnages au fil de la célèbre Nuit Blanche parisienne, bien mise en valeur.
Désynchronisation sexuelle, jalousie, crémaillère bobo, accouchement, vente d'appart, 1er baiser, les sujets sont traités avec sensibilité (le mal-être de Mathilde dans le monde bobo), drama (accident + avortement forcé) et humour (la nouvelle coupe de cheveu de la stagiaire).
J'ai adoré la métaphore entre ce qui se passe de divers chez les personnages et l'oeuvre culturelle des visages qui changent au gré des humeurs.
Si j'avais un bémol à émettre, ce serait le même que pour l'épisode 2,
la tendance à faire des hommes le malheur des femmes. On a d'abord le gars qui veut pas baiser, celui qui trompe sa femme, l'autre qui ne partage pas les intérêts de Mathilde, celui qui aide Mathilde qui attendait autre chose que de l'amitié, le mec qui embrasse la stagiaire est le père de l'enfant qui est venu au monde, etc... Au final, il n'y que les colocataires de la stagiaire qui s'en sortent bien.
Enfin, je n'avais pas forcément été très attentif à la musique jusque-là, mais dans cet épisode, elle s'avère importante et Benjamin Biolay offre de bons morceaux.
L'épisode 4 est très réussi, connecte encore plus les individues
(la masseuse et l'infirmière sont soeurs)
et offre de bons développements dans des registres à la fois dramatiques et humoristiques. J'ai adoré
le côté gênant de la scène chez la gynéco, la leçon de conduite délicate menée par Thomas VDB, Zabou qui aide avec le bébé, la stagiaire qui se libère (sexuellement notamment mais aussi professionnellement puisqu'elle fait des petits boulots de cuisinière), l'infirmière prise à son propre piège (elle a donné un ultimatum à son mari pour le faire réagir et il est... parti!!) et Nora, enceinte, qui partage des moments étranges avec un écrivain célèbre (l'ascenseur, le bar)
.
Si j'avais un bémol, je dirais que la série insiste inutilement sur la promotion de France Inter par le biais d'Augustin Trapenard.
Enfin, j'aime toujours autant les parallèles entre aujourd'hui et les images d'archives.
L'épisode 5 délivre de grands moments d'humour
(la série n'en fait pas des caisses sur les monuments, évite le côté carte postale, les archives sur la rentrée, le shopping ou la mode parisienne sont pertinents et sympathiques)
0
, d'émotions
(la série n'en fait pas des caisses sur les monuments, évite le côté carte postale, les archives sur la rentrée, le shopping ou la mode parisienne sont pertinents et sympathiques)
1
, de plaisir
(la série n'en fait pas des caisses sur les monuments, évite le côté carte postale, les archives sur la rentrée, le shopping ou la mode parisienne sont pertinents et sympathiques)
2
et de tensions familiales
(la série n'en fait pas des caisses sur les monuments, évite le côté carte postale, les archives sur la rentrée, le shopping ou la mode parisienne sont pertinents et sympathiques)
3
.
Concernant l'environnement de Paris, j'ai aimé
(la série n'en fait pas des caisses sur les monuments, évite le côté carte postale, les archives sur la rentrée, le shopping ou la mode parisienne sont pertinents et sympathiques)
4
L'épisode 6, un poil plus court, délivre de sérieux changements pour les personnages.
(la série n'en fait pas des caisses sur les monuments, évite le côté carte postale, les archives sur la rentrée, le shopping ou la mode parisienne sont pertinents et sympathiques)
5
L'ensemble demeure varié et divertissant, avec quelques petites nouveautés sympathiques
(la série n'en fait pas des caisses sur les monuments, évite le côté carte postale, les archives sur la rentrée, le shopping ou la mode parisienne sont pertinents et sympathiques)
6
.
L'épisode 7 est assez étrange et inégal en fonction des personnages.
(la série n'en fait pas des caisses sur les monuments, évite le côté carte postale, les archives sur la rentrée, le shopping ou la mode parisienne sont pertinents et sympathiques)
7
L'épisode 8 offre de grands moments lors de l'enterrement, principalement grâce à la personnalité horripilante de Marianne
(la série n'en fait pas des caisses sur les monuments, évite le côté carte postale, les archives sur la rentrée, le shopping ou la mode parisienne sont pertinents et sympathiques)
8
et de bons gags
(la série n'en fait pas des caisses sur les monuments, évite le côté carte postale, les archives sur la rentrée, le shopping ou la mode parisienne sont pertinents et sympathiques)
9
. Pour le reste des protagonistes (hormis Mathilde qui est liée à Marianne), c'est un peu plus aléatoire:
(le vélo et les voitures à Paris, la rentrée des parents)
0
.
J'ai été un poil déçu par cet épisode 9 qui se veut très conceptuel, sans être franchement passionnant. Je comprends l'idée
(le vélo et les voitures à Paris, la rentrée des parents)
1
Concernant les autres, je reste dubitatif.
(le vélo et les voitures à Paris, la rentrée des parents)
2
Paris Etc... retrouve des couleurs avec cet épisode 10 bien marrant. En premier lieu, je soulignerais l'unique bémol de l'ensemble, à savoir Gil, le personnage le plus faible de cette série
(le vélo et les voitures à Paris, la rentrée des parents)
3
Pour le reste, on est dans de l'amour et l'humour osé et réussi.
(le vélo et les voitures à Paris, la rentrée des parents)
4
L'épisode 11 a comme fil rouge "le changement de vie" des différentes protagonistes.
(le vélo et les voitures à Paris, la rentrée des parents)
5
Un épisode 12 en forme de conclusion traitant de la question du couple,
(le vélo et les voitures à Paris, la rentrée des parents)
6
Sur ce dernier point, la série aura tardé à traiter Gil, la grand déception de cet épisode. Heureusement, le scénario de ce final séduit
(le vélo et les voitures à Paris, la rentrée des parents)
7
En bilan, Paris Etc a plutôt bien démarré avec sa galerie de personnages prometteurs mais a pas mal calé à mi-parcours, tombant dans certaines redondances ou se ratant sur Gil. Certains épisodes, à la thématique commune clairement définie, sont néanmoins sortis du lot de par leur côté collectif, alors que la série n'a pas exploité suffisamment l'aspect destins croisés. Par rapport aux protagonistes, Mathilde (excellente Anaïs Demoustier), Nora et Alisson m'ont plu, moins Marianne et Gil. Dans l'ensemble, le casting est franchement pas mal.
Il a donc manqué de la constance et un poil plus d'ambition à cette série, mais Paris Etc offre par moments de bonnes choses.