Vu les 6, je ne sais pas quel courage m'a permis de tenir. Le poids des paupières, le cerveau engourdi. Alors bilan des courses en matière de SF française version Arte : un chef d'œuvre et deux nanars. Dommage que le tiercé soit dans le désordre.
Rayon nanars, Ad Vitam arrive juste devant Trepalium. C'est pompeux, lent, chiant. L'histoire tient sur une feuille de papier à cigarette. On a des élans, des velléités d'idées, tout de suite avortées. Alors oui, Trepalium avait des décors et des costumes (ratés mais bien tenté) ; Ad Vitam a une photo, des couleurs. Mais au prix de quel ennui.
Reste donc Transferts, la série de l'an dernier, un peu lente au démarrage mais très vite en surchauffe tellement ça débordait de retournements de situations, d'inventivité, de surprises. Avec ce comédien principal inconnu qui écrase tous les Yvan Attal du monde, cette jeune femme brune toute aussi inconnue et qui vaut bien la Marillier, Et cette enfant habitée à tous les sens du terme, géniale. Et cette myriade de personnages tous plus originaux les uns que les autres. Mais quel bonheur quand dans une série, chaque épisode est meilleur que le précédent. Transferts, c'était ça. Rien, absolument rien n'a jamais été aussi réussi en France en matière de SF.
Mais oh, surprise, au lieu de voir apparaître une saison 2 de Transferts, on tombe sur Ad Vitam, qui bénéficie de la réussite précédente, qui nous attire… et qui consterne totalement. En France, on ne sait vraiment pas capitaliser sur ses réussites, il faudrait donc toujours revenir en arrière. Dommage.