À la vue du premier épisode, Kim Kong est une série sympathique et divertissante qui n'en fait pas des caisses. Le pitch de départ amusant se déroule sans grandes surprises mais offre de bons moments d'humour
(le scénario avec King Kong et Trump, le langage coréen, le premier jour désastreux de tournage, l'accumulation de proverbes, le tir de missile raté, l'amusant Commandeur)
et sait rire de tout le monde politiquement (Trump ou la Corée du Nord). Le casting est à l'image de l'épisode, sobre et convaincant, avec un Jonathan Lambert sage et un excellent Christophe Tek.
Pour l'instant, je suis satisfait mais j'espère quand même que la série sera plus acerbe et folle par la suite.
L'épisode 2 est intéressant dans la métamorphose de Mathieu qui va trouver dans ce projet étonnant (au service d'une dictature et de la propagande) le moyen de relancer sa carrière et son amour du cinéma, en réécrivant le scénario et en optant pour des astuces de réalisation nécessaires face aux faibles moyens de tournage
(un King Kong plus drôle qu'effrayant et un côté très artisanal pour la pluie et l'éclairage)
. Cela se traduit par les progrès de l'équipe de tournage,
avec l'actrice qui va chercher ses émotions et le clapeur qui se révèle être un génie de la lumière.
Niveau humour, les références à
Terminator ou les 400 Coups
sont amusantes, le passage du vomi est attendu,
le ras-le-bol musical est compréhensible et il y a de bons délires autour du singe
.
Au final, cet épisode 2 peine un peu à démarrer mais se révèle petit à petit et marque une vraie transition dans la vie des personnages. Je ne serais pas contre plus de folie.
Ce dernier épisode m'a un poil refroidi sur la mini-série, notamment car je me suis ennuyé et parce que la conclusion est très basique. L'absence de folie de Kim Kong se confirme, on reste dans un humour très simple
(Godzilla, Cannes)
avec quelques fulgurances comiques
(la réécriture débile du scénario, le dialogue à 2 m avec un micro, la musique de la bataille, les juifs Onteniente, Boon et Oury)
et des idées scénaristiques mitigées
(la mort de la jeune coréenne compense la faiblesse de l'intrigue de la CIA).
Au final, Kim Kong fait rire un peu, sourire souvent, mais manque d'un brin de folie et d'un scénario qui aurait pu aller au-delà du simple retour à un plaisir de cinéma.