Bon. J'imagine qu'à la lecture des autres critiques de spectateurs, il est clair pour tout le monde que ces spectateurs (qui jugent majoritairement à ce jour la série comme étant un chef-d’œuvre 5 étoiles) sont des fans de la série de romans qui ont inspiré la série, ou, au moins, des fans de ce type de fiction. Je livrerai simplement ici mon humble avis de profane, pour changer un peu.
J'en suis à l'épisode 5 et il reste beaucoup à découvrir et à comprendre avant de pouvoir juger la cohérence et l'intérêt de l'ensemble de la série (promis, je reviendrai vers vous si je tiens le coup jusqu'à la fin). Je me contenterai donc de donner mon avis sur le jeu des acteurs, l'esthétique de la série en général et le côté palpitant (ou non) des premiers épisodes.
En ce qui concerne les principaux personnages, Matthew Goode est un acteur british que l'on a vu un petit peu partout (dans Downton Abbey, par exemple), et qui, boarf, on va dire qu'il n'est pas trop mal, même s'il manque un peu de sensualité. Je n'avais jamais vu Teresa Palmer, elle est vraiment ravissante et la photographie met terriblement en valeur ses yeux (turquoise, forcément) et ses cheveux de lin. Elle est plus ou moins obligée de surjouer dans ces épisodes, on lui pardonne (metteur en scène : et là tu lèves les yeux au ciel et la pluie coule sur tes larmes, et on te filme d'en haut ---> c'est compliqué de faire quelque chose de fin avec ce cahier des charges). Tous les autres acteurs (et il y en a beaucoup, mine de rien) sont vraiment nuls. Apparemment, le réal s'en fichait, donc voilà. L'un surjoue, l'autre fait une poker face non-stop , les autres font n'importe quoi ; je suis en particulier super déçue par l'acteur de Game of Thrones Owen Teale, qui n'est pas un méchant aussi réjouissant qu'on aurait pu l'espérer (pour l'instant, hein). Hop, deux point en moins.
Tout cela est vraiment très joliment situé, dans des décors naturels (ou presque) entre Oxford mystérieux, château en Dordogne dangereux et Venise cryptique, bien éclairés, et aux couleurs variées comme il faut (mais oui, pas seulement du turquoise et orange !). Les routes entre les vignes, les vues des clochers, les ameublements vintage (forcément), les palais vénitiens, tout cela enchante et donne envie de continuer, forcément. Gros point positif, donc, au premier épisode, mais risque de lassitude si trop répétitif après le cinquième....
Si je me souviens bien de mon plan, je dois maintenant vous donner le degré de suspense du truc, eh bien, c'est assez bizarre, parce qu'il y a des instants palpitants, aléatoirement dispensés dans un océan d'ennui. Donc c'est vraiment bien, finalement (contrairement à une série, un film, où il y aurait toujours des trucs intenses sans aucune raison) et en même temps c'est un peu chiant quand même (parce qu'on s'emmerde un peu).