Dis-moi qui je suis : Episodes de la saison 1

1934. Fille de la bourgeoisie madrilène, Amelia Garayoa apparaît tiraillée entre les exigences de son milieu et ses convictions progressistes. Pressée par son père, un industriel menacé de faillite, elle épouse un riche héritier. De cette union naît un fils. En pleines convulsions de la République espagnole, le désir d’engagement de la jeune femme lui fait rencontrer Pierre, journaliste communiste dont elle tombe amoureuse. La vie d’Amelia bascule lorsqu’elle décide de le suivre en Argentine.

Installés depuis deux ans à Buenos Aires, Amelia et Pierre se lient d’amitié avec la diva italienne Carla Alessandrini et son entourage. Grâce à cet entregent, le couple ouvre une librairie. Pierre mène sous couverture des activités de renseignement pour le compte de l’Union soviétique, ce qu’Amelia découvre fortuitement. Au bord de la rupture, le couple sauve les apparences pour la cause. Pierre est convoqué à Moscou et Amelia le suit une fois encore.

Hébergés chez des proches à Moscou, Amelia et Pierre ressentent rapidement l’ambiance de suspicions et de purges qui règne dans l’URSS de Staline. Surveillé de près en raison de ses liens avec un ancien contact accusé de trahison, Pierre est arrêté par la police politique, puis emprisonné et torturé. Désemparée, Amelia reçoit la nouvelle de sa détention. La tenue d’un Congrès international lui fournit l’occasion d’alerter Albert, un journaliste britannique qu’elle a connu à Madrid.

1939. Accompagnée d’Albert, Amelia quitte Moscou pour Madrid, où elle retrouve sa famille. Son mari ne lui pardonne pas son départ et elle parvient difficilement à revoir son fils Javier, âgé de 5 ans. Depuis la fin de la guerre civile, l’Espagne vit sous la dictature franquiste. Amelia doit payer le prix fort pour tenter d’obtenir la libération de son père et de son oncle, jetés en prison. La fréquentation d’Albert lui ouvre de nouveaux horizons…

À Berlin, Amelia retrouve de vieilles connaissances nouées en Argentine : la cantatrice italienne Carla Alessandrini et le médecin militaire allemand Max von Schuman. Mal marié à une nazie fervente, l’homme est hostile à Hitler mais loyal envers son pays. Le courage d’Amelia suscite l’attention des autorités britanniques qui la recrutent comme agent de renseignement, malgré l’opposition d’Albert. Hantée par la culpabilité, la jeune femme va devoir composer entre sa mission et un nouvel amour.

La mission d’espionnage d’Amelia la conduit à Varsovie, en compagnie de Max. La situation se complique lorsque son nouvel amant se voit réaffecté sur le front de l’Est. Seule dans la capitale polonaise et guettée par le redoutable colonel SS Jurgens, Amelia se lie avec une compatriote infirmière. Celle-ci l’intègre à un réseau de résistants polonais, en soutien aux juifs du ghetto. Amelia accepte de plaider la cause des populations juives en péril alors que la répression de l’occupant nazi s’intensifie.

Détenue sous la garde du colonel Jurgens, Amelia échappe de peu à l’exécution grâce à l’intervention de Max, revenu à Varsovie. Le militaire allemand, désormais père de famille, la met à l’abri en Italie chez Carla Alessandrini avant de lui faire ses adieux. Secondée par son mari et son pianiste, la diva œuvre pour la résistance. Impuissante à empêcher son arrestation par les SS, Amelia reprend du service pour les Britanniques. Et en profite pour régler son compte à un ennemi.

1944. Les services secrets britanniques dépêchent Amelia à Athènes, afin d’y préparer la capture de Karl Kleist, dit l’Albatros, chef d’État-major de la Wehrmacht et logisticien du Reich. Celui-ci est mis au courant des activités clandestines de la jeune femme, qui parvient néanmoins à l'enlever avec le concours de la résistance grecque. Max, de passage, sauve encore une fois son amante de la vigilance du commandement SS. Mais une douloureuse surprise attend Amelia lorsque la résistance grecque la recrute pour une opération armée…

Dix-sept ans ont passé. Amelia réside désormais à Berlin où elle forme une famille avec Max et son fils Friedrich. Le Mur se construit et matérialisera bientôt les divisions de la Guerre froide. Bien qu’employée au ministère est-allemand des Affaires étrangères, Amelia aide le professeur de philosophie de son fils adoptif à passer à l’Ouest. Toujours au cœur des tensions de l’histoire, elle recroise des visages qui ont marqué la sienne. Jusqu’aux ultimes retrouvailles du crépuscule de sa vie.