J'ai commencé à voir Fariña sans trop de prétention. Les préjugés de ce qui a été fait en Espagne m'ont pesé lourdement. La plupart des séries réalisées en Espagne traînent des acteurs sur des acteurs, des scénarios simples et des personnages plats, copiant cliché après cliché. En quelques minutes de visionnage, vous vous rendez compte que Fariña est autre chose, des performances correctes, une bonne photographie, un bon scénario, un bon rythme.... Tout cela la rend crédible. Je pourrais valoriser le cinéma entre le crédible et le non crédible. Parfois, il y a une scène, un dialogue, un acteur qui vous fait sortir de l'hypnose, de la méditation, du voyage pour profiter d'une bonne histoire. Fariña est crédible, aussi réel que la vie elle-même et en même temps, il vous raconte une histoire à laquelle vous n'avez jamais participé auparavant, il vous emmène dans un monde de mafias et de chefs mafieux, sans avoir à exagérer aucune situation et sans abuser bêtement de la violence et de la persécution. Il n'y a pas de stéréotypes, pas de clichés, donc chaque personnage de Fariña pourrait être votre voisin d'à côté ou n'importe qui que nous avons rencontré dans la vraie vie. Et l'accent galicien si oublié dans les films et les séries lui donne un halo de charme que lorsque le pilote d'une heure et demie est terminé, on se met à genoux et on prie le bon Dieu du cinéma pour que le prochain épisode de Fariña soit encore béni par les muses. Certains mettront leurs mains sur la tête, mais pour moi, ce premier pilote est encore meilleur que les Narcos. L'accent galicien devient plus irrésistible que le colombien dans cette histoire ancestrale de victoire avant d'être battu.