Des romans, des livres pour enfants, des poésies… Margaret Atwood, la romancière qui a signé "The Handmaid’s Tale" en 1985, est une vraie touche-à-tout. Elle est surtout connue pour ses romans de science-fiction explorant des dystopies. Elle a ainsi publié la série Le Dernier homme qui s’intéresse aux conséquences éthiques, sociales, économiques d'un développement scientifique et technologique effréné. Plus étonnant, cette enseignante est aussi la créatrice du LongPen… un dispositif qui permet à une personne d'écrire à distance à l'encre n'importe où dans le monde via la tablette PC et Internet.
Avant d’être adapté pour la plateforme de streaming Hulu, The Handmaid’s Tale a été adaptée au cinéma en 1990 par Volker Schlöndorff. A l’époque, les rôles d’Offred (Elisabeth Moss), Serena Joy (Yvonne Strahovski) et du Commander (Joseph Fiennes) étaient tenu par Natasha Richardson, Faye Dunaway et Robert Duvall. Le scénario était, lui, signé par Harold Pinter, un auteur de théâtre multirécompensé. Dans les années 2000, le roman de Margaret Atwood est également devenu un opéra, adapté par le compositeur danois Poul Ruders.
Sa mise en images de The Handmaid’s Tale, à la fois très graphique et capable de jouer sur l’impression d’enfermement de l’héroïne, est un élément de poids dans la réussite de la série. L’américaine Reed Morano signe ici son premier épisode pilote de série en tant que réalisatrice. Avant cela, elle a surtout écumé les plateaux de cinéma et de télévision en tant que directrice de la photographie. Elle a notamment promené son oeil exercé sur le tournage de Vinyl, Looking et Divorce. Et elle a réalisé deux épisodes de Halt & Catch Fire et Billions.
Avant de travailler sur la série avec Elisabeth Moss pour Hulu, le scénariste-producteur Bruce Miller, créateur du programme, a exercé ses talents sur de nombreuses séries proposées par les grandes chaînes américaines. Il a notamment écrit pour Men in Trees, Médium ou encore Everwood. La science-fiction est un univers qui l’interpelle tout particulièrement, puisqu’il a aussi travaillé sur Eureka, Les 4400 et Les 100.
La saison 1 de The Handmaid’s Tale a été tournée en Ontario, la région où vit Margaret Atwood, qui a écrit le roman éponyme. C’est la ville de Cambridge qui sert de décor principal à la série. Plusieurs séquences ont également été tournées dans les villes de Toronto et Hamilton, entre septembre 2016 et février 2017. Amusante coïncidence : dans le roman d’Atwood, l’action se déroule aussi dans la ville de Cambridge, mais dans le Massachusetts.
Amie d’Offred, le personnage de Moira, incarné par Samira Wiley (Orange is The New Black), n’existe pas dans le roman dont est tiré la série. A vrai dire, il n’y a pas d’afro-américain dans ce livre : tous ont été déportés dans le midwest américain, loin des principaux protagonistes de l’histoire. Bruce Miller, qui a développé la série, s’est engagé dans une discussion avec l’auteure Margaret Atwood pour revenir sur ce point. "A la télévision, il est tout de même beaucoup plus difficile de ne pas avoir de personnages noirs que dans un livre", a-t-il argumenté.
"Nolite te bastardes carborundorum"... C’est la formule qu’Offred répète à de multiples reprises, comme un mantra pour ne pas flancher. Si elle ressemble à une locution latine, ce n’est pas vraiment le cas. Margaret Atwood, l’auteure du roman original, l’a entendu alors qu’elle étudiait elle-même cette langue morte. Il s’agirait d’une formule utilisée pour désigner les personnes qui l’étudient en cours. On pourrait cependant la traduire par "Ne laisse pas les batards t’écraser".
Choisie pour incarner Ofglen, Alexis Bledel ne croise pas la route d’Elisabeth Moss pour la première fois. Avant de jouer dans The Handmaid’s Tale, l’inoubliable Rory de Gilmore Girls a joué dans la saison 5 de Mad Men. Elle prêtait ses traits au personnage de Beth Dawes dans la série créée par Matthew Weiner.
Les coiffes des servantes de The Handmaid’s Tale sont difficiles à porter. Si l’on en croit le témoignage de plusieurs actrices, elles limitent grandement la vision périphérique de celles qui les ont sur la tête. A tel point que pour se déplacer et se repérer dans l’espace pendant le tournage, elles se fiaient plus sûrement à ce qu’elles entendaient plutôt qu’à ce qu’elles voyaient.
A l’origine, c’est Ilene Chaiken qui devait produire The Handmaid’s Tale pour Hulu. La créatrice de The L World avait signé la première version du script qui a été présentée à la direction de la plateforme de streaming américaine, mais elle n’a pu participer au développement du programme pour des raisons d’agenda. Au moment où les choses se sont débloquées, elle a pris en charge l’écriture d’Empire. Chaiken est cependant créditée au générique de la saison 1, en tant que productrice déléguée.