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Adelme d'Otrante
183 abonnés
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Critique de la série
3,5
Publiée le 18 janvier 2021
Un jeune trentenaire fumeur et procrastineur qui vit chez sa mère se retrouve subitement plongé dans l'âge adulte quand il apprend qu'il est père depuis plusieurs années. Fils dont il fera la connaissance, sans le savoir, en lui achetant une barre de shit. Comédie douce amère sur cette transition difficile et de plus en tardive entre l'adolescence et le grand bain des responsabilités où les adultes ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Une série bien écrite, légère et attachante, au rythme enlevé, une jolie surprise de la part d'OCS.
Une saison 3 qui clôt en beauté la meilleure série OCS Signature à ce jour, mais qui a quand même ses hauts et ses bas. Après une saison 2 qui m’avait très légèrement déçu, avec ses arcs narratifs pas toujours passionnants et un humour qui tournait parfois au cabotinage, ce troisième et dernier chapitre démarre de façon très prometteuse, avec une situation et une ellipse qui ont le double mérite de renouveler les enjeux tout en les resserrant autour du noyau dur familial. On atteint le sommet de la série avec les épisodes 2 et 3, hilarants, qui voient débarquer un personnage de sœur jouée par la vraie soeur de Sébastien Chassagne, ce qui donne notamment un face-à-face dans une réserve complètement irrésistible. Dommage que les scénaristes ne se soient pas contentés de cet ajout bienvenu à la petite bande et qu’ils se soient sentis obligés d’ajouter des histoires de grossesse, de rupture et de père retrouvé. Selon moi, Irresponsable a quelque chose d’un comic strip et fonctionne mieux avec un personnel, des décors et des enjeux restreints. Dès qu’on s’aventure dans l’émotion ou le romanesque, on sent les faiblesses d’écriture et on perd le charme. C’est surtout le cas dans les épisodes 6 et 7, très en dessous selon moi. Mais la suite redresse plutôt bien la barre et l'ensemble est un cran au-dessus de la saison 2. Et puis, on peut toujours compter sur le talent d'improvisation de Sébastien Chassagne et sur la fantaisie du personnage de la mère, mon préféré, toujours génialement interprété et plus en forme que jamais dans cette saison.
Les séries françaises... si on met à part les exceptions notables de "La Maison des bois" de Maurice Pialat et "Kaamelott" d'Alexandre Astier, véritable "aberration" pour un paysage télévisuel national qui ne jure que par la médiocrité ; ben ouais les séries françaises, où vivent en parfaite harmonie les "Julie Lescaut" et les "Josephine", ange gardien, c'est de la merde... Et non, je ne vais comparer aux séries américaines, anglaises, scandinaves, car ce serait comme utiliser un rouleau-compresseur pour écraser une vieille bouteille en plastique déjà bien suffisamment écrasées et crasseuses comme cela... Mais certains ont décidé de faire de la résistance dans notre cher pays, Arte avait déjà tiré quelques petits boulets, mais ça compte qu'à moitié parce que c'est à moitié allemand..., et puis Orange OSC, avec la complicité de la Fémis (c'est bizarre, je me serais pas du tout attendu à ce qu'une partie de la résistance vienne de là... !!!), a décidé de donner un coup de main... Vous imaginez une série française, avec du sang neuf où on voit pas les vingt mêmes tronches auxquelles le ciné-télé français semble se résumer, du véritable sang neuf, une intrigue dans l'air du temps avec des personnages comme nous et non pas des bobos parisiens trentenaires qui sont supposés ne pas être riches mais qui arrivent à vivre quand même dans un bel appart en plein centre-ville, une maîtrise du récit et un rythme dynamique qui poussent à vouloir tout de suite passer à l'épisode suivant, des répliques drôles et des situations embarrassantes, dont au moins une dans le lot nous est forcément arrivé... Que celui qui ne s'est pas trouvé des points communs avec ce loser trentenaire immature au chômage et qui vit chez sa mère me jette la première pierre... Et puis il y a de très bons comédiens, authentiques. On en a envie d'y croire totalement en grande partie grâce à eux. Et puis, bonne surprise, autant dans les premiers épisodes les personnages pouvaient paraître stéréotypés, autant au fur et à mesure que les dix épisodes de la première saison (pas la dernière j'espère ???) avancent ils évoluent d'une manière juste et quelques séquences forcent le respect comme celle où le protagoniste dans un élan de maturité et de lucidité parle du fait qu'on devrait se réjouir de notre vie (si elle a le minimum pour pouvoir donner un peu de bonheur aux autres et à soi-même, cela va sans dire !!!) au lieu de se demander comment et pourquoi on est arrivé en vie. Une bouffée d'air frais qui parvenu à se glisser miraculeusement entre une redif de "Joséphine" et celle d'un "Camping Paradis", en espérant que ça ne soit pas qu'un "accident" de parcours...
Si la série entre un peu plus dans une routine après l’effet de surprise de sa saison précédene, elle n’en reste pas moins toujours sympa à regarder et à suivre.