Avant de prendre ses quartiers chez Netflix, le héros imaginé par le romancier Douglas Adams avait déjà fait l’objet d’une adaptation pour la télévision britannique. Entre 2010 et 2012, Howard Overman, le créateur de Misfits, a développé et écrit une série mettant en scène Stephen Mangan dans le rôle-titre. Il partage la vedette avec un partenaire nommé Richard MacDuff, incarné par Tom Shankland. Deux saisons ont été tournées pour la BBC Four.
Scénariste, dramaturge et humoriste, Douglas Adams, le père des aventures de Dirk Gently, est aussi un homme de télévision. A la fin des années 70, il s’est fait connaître en signant trois épisodes de Doctor Who (période Tom Baker). C’est néanmoins une série radiophonique qui l’a fait véritablement connaître du grand public. Il a créé The Hitchhiker’s Guide to Galaxy, une comédie de science-fiction. Ce sont ces deux étapes qui l’ont ensuite conduit à la création de Dirk Gently’s Holistic Detective Agency.
Lors de la première rencontre entre Todd Brotzman (Elijah Wood) et Dirk Gently (Samuel Barnett), le premier demande au second s’il a déjà résolu une enquête dans sa carrière. Gently évoque un cas impliquant le dieu Thor et un autre un sofa. Il s’agit d’un clin d’oeil direct aux second et premier roman signés par Douglas Adams : "The Long Dark Tea-Time of the Soul" et "Dirk Gently’s Holistic Detective Agency".
Inoubliable Frodon dans la trilogie du Seigneur des Anneaux, Elijah Wood signe son grand retour au générique d’une série plus de deux ans après Wilfred, sa première expérience en tant que comédien régulier dans ce format. Parallèlement à cela, Wood a prêté sa voix à de multiples projets de séries d’animation. On peut notamment l’entendre dans Tron: La Révolte, Robot Chicken, mais aussi dans un épisode des Griffin (où il tient son propre rôle).
Pour diriger le premier épisode de Dirk Gently’s Holistic Detective Agency, la production s’est tournée vers un réalisateur aussi expérimenté que polyvalent. Après avoir travaillé sur des séries aussi diverses que NYPD Blue ou Urgences dans les années 90, l’Américain Dean Parisot s’est ainsi fait connaître en réalisant le film Galaxy Quest, avec Sigourney Weaver, Alan Rickman et Tony Shalhoub au générique.
L’intégralité des huit épisodes de la série ont été tournés à Vancouver et dans sa région au cours de l’été 2016. Si la ville a l’habitude d’accueillir des équipes de tournage de séries dont l’action se déroule dans plusieurs pays du monde, les regards les plus exercés (et ceux qui, surtout, connaissent la ville) pourront assez distinctement reconnaître l’angle de Broadway et de Guelph Street pour toutes les scènes qui ont lieu autour de l'appartement de Todd (Elijah Wood).
Les anglophiles apprécieront la formule. Littéralement, le prénom Dirk renvoie à une sorte de vieille dague anglaise. Il désigne aussi une action, to Dirk veut dire "poignarder". Gently veut, de son côté, dire "avec délicatesse" ou "avec attention". La combinaison des deux mots colle assez bien au caractère improbable du héros développé par Max Landis, aussi imprévisible, incongru qu’exaltant.
Pour l’illustration musicale de Dirk Gently’s Holistic Detective Agency, la production s’est tournée vers un compositeur au talent unanimement salué. Avant de travailler sur cette coproduction BBC America/Netflix, Cristobal Tapia de Veer a signé l’envoûtante composition d’Utopia. Il a également oeuvré sur des productions aussi diverses que Humans (la version britannique de Real Humans) ou encore la série québecoise Série Noire.
Son nom est indissociable de Stargate SG1 et des séries qui ont prolongé la franchise. Scénariste et producteur délégué de Dirk Gently’s Holistic Detective Agency, le canadien Robert C. Cooper est une authentique pointure des séries télévisées depuis presque deux décennies. Il a notamment travaillé sur Stargate Atlantis, Stargate Universe ou encore Dark Matter.
Il n’y croyait pas lui-même, et pourtant… le Britannique Samuel Barnett a décroché le rôle principal après avoir envoyé un enregistrement vidéo pour jouer Dirk Gently. Ce n’est toutefois pas seulement son accent britannique qui a séduit les producteurs, mais la vitesse de son débit de parole. "Quand j’ai lu le premier script, j’ai tout de suite compris la façon dont Max Ladis (le créateur de la série, NDLR) écrivait ses dialogues", explique Barnett. Qui précise: "Il écrit à un rythme bien spécifique, et j’ai trouvé ça facile à apprendre."