The Terror est l’adaptation du roman éponyme de l’écrivain américain Dan Simmons, paru en 2007, et traduit en français sous le titre "Terreur", l’année suivante, aux éditions Robert Laffont. Se basant sur l’histoire vraie de l’expédition maritime britannique menée par John Franklin dans l’Arctique, l’auteur a repris la plupart des personnages et des événements authentiques, tout en comblant les zones d’ombres par des éléments fantastiques.
Respectant la réalité historique, la majorité du casting de The Terror est d’origine britannique, malgré sa production américaine. Ainsi, on retrouve notamment Jarred Harris et Tobias Menzies, tous deux natifs de Londres, ainsi que l’irlandais Ciaran Hinds, mais également Adam Nagaitis et Ian Hart.
Ridley Scott est crédité comme producteur délégué de The Terror. Après Taboo, le cinéaste reprend donc le chemin de l’empire britannique du XIXème siècle, avec une ambition manifeste.
Il a fallu cinq ans pour que The Terror prenne vie sur le petit écran. C’était le temps nécessaire à l’équipe pour écrire les 10 épisodes, sous la houlette de David Kajganich, dont c’est la première série, et pour tourner dans un froid glacial entre Budapest et le large de la Croatie, sur les îles de Pag.
Les acteurs Ciaran Hinds et Tobias Menzies ont déjà travaillé ensemble sur les séries à succès HBO, Rome et Game of Thrones. S’ils ne se donnent pas la réplique dans cette dernière, ils incarnent respectivement César et Brutus dans la première. "De manière assez amusante, il y a presque un écho avec The Terror, car nos personnages entretiennent une sorte de relation père/fils", analyse Tobias Menzies.
En prévision de d'arrêt un jour de The Walking Dead, le réseau américain AMC avait pour ambition de créer un nouveau show d’horreur. En mars 2016, la chaîne confirme alors la commande des 10 épisodes de The Terror.
A l’origine, le livre de Dan Simmons devait être un long-métrage réalisé par David Fincher. Pendant une décennie, le scénariste David Kajganich a travaillé sur ce projet qui n’a finalement jamais abouti. C’est finalement Ridley Scott qui l’a repris, repensant l’architecture pour en faire une mini-série en 10 épisodes.
Deux bateaux ont servi à l’expédition destinée à l’exploration de l’Arctique : le HMS Erebus, sous le commandement de John Franklin (Ciaran Hinds) et le HMS Terror, sous celui de Francis Crozier (Jared Harris). Cependant, en terme d’espace, la production a dû faire un compromis et ne construire qu’un seul bateau. Le chef décorateur Jonathan McKinstry a alors imaginé comment donner l’illusion de deux navires différents : "La logique, selon l’histoire, c’est que Erebus était le vaisseau amiral. Franklin avait un style un peu pompeux, comme son bateau. Il y a plus de bois et de cuivre. Les cabines des officiers ont des portes coulissantes. Tandis que Crozier est un marin plus sérieux. Nous avons donc remplacé les portes coulissantes par des rideaux, pour que cela paraisse plus basique."
La culture Inuit tient une place importante dans la série. "Nous voulions vraiment que les gens issus de cette culture, qui n’ont pas l’habitude de se voir représenter à l’écran, pensent qu’on a vraiment fait preuve de rigueur, de compassion et de curiosité intellectuelle.", explique le créateur David Kajganich. En ce sens, la production a notamment fait appel à un traducteur pour les scènes en langue inuites. En outre, le casting comprend un bon nombre d’acteurs Inuit. Le rôle principal de Lady Silence a notamment été attribué à la chanteuse et comédienne Nive Nielsen, native de Nuuk, la capitale du Groenland. Jusqu’alors, la jeune femme n’était apparue que comme figurante dans Le nouveau monde de Terrence Malick.
Pour les besoins du tournage, l’équipe a posé ses caméras à Budapest en plein hiver, puis sur les îles de Pag en Croatie. Celles-ci, exposées à tous les vents et dépourvues d’arbres, ont été choisies pour leur ressemblance avec les paysages de l’Arctique. "On pouvait carrément voir nos décors s’envoler à cause des bourrasques", se souvient l’acteur Jarred Harris. "Ils ont fait des économies sur les effets spéciaux, car il n’y avait pas besoin de recréer la buée de nos bouches, quand on tournait en extérieur.", ajoute-t-il avec humour.