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    La Peste
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    3,4
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    Jose de la Peña
    Jose de la Peña

    7 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2020
    Que dire d'une série qui vous plonge dans la capitale mondiale à 1508: la belle ville de Séville (Espagne) et tout cela dès la première minute ? Ce sont peut-être les années que j'ai passées à étudier l'histoire, mais ce n'est que pour le cadre que cette série mérite la note que je lui donne.

    Dès le premier chapitre, le spectateur est invité à enquêter sur la ville qui lui est présentée. Chaque phrase de fond entendue porte derrière elle un travail bibliographique ardu. Il y a des erreurs que je ne peux pas ignorer, comme le fait que le système métrique a été utilisé. Ou que dans une société dont la pierre angulaire était le mariage et le système d'héritage, aucun des protagonistes n'est marié ou il n'est fait mention d'aucune épouse. Mais il est illogique de discréditer le travail de production juste à cause de ces détails.

    C'est illogique car il s'agit d'une fiction historique destinée au grand public, et non aux historiens. Et dans cette fiction, Alberto Rodriguez développe une intrigue en pause, conscient qu'il a cinq heures pour faire échouer ses personnages qui, de manière naturelle, sont impliqués dans une de ces histoires policières de film noir auxquelles le réalisateur andalou nous a tant habitués.
    L'intrigue n'est pas à la traîne par rapport aux meilleures productions d'Alberto Rodríguez. Avec La Isla Mínima, ce pourrait être la meilleure histoire qu'il nous ait jamais racontée. Car non seulement il se limite au roman policier, mais le spectateur est bientôt confronté à quelque chose de très typique à l'époque : le changement immobile. Les bourgeois viennent de nulle part, incapables de réussir dans un monde où les rangs sont serrés. C'est du moins ce qu'il semble.

    Parce que nous ne sommes pas au Moyen Âge. La nouvelle valeur de la société est l'argent et celui qui sait s'en servir peut devenir ce qu'il veut et gérer la ville comme il l'entend, car il possède l'arme la plus meurtrière qui soit. La domination des marchés, à laquelle nous sommes si habitués aujourd'hui, commence ici. La vieille noblesse au sang râpé fait face à un nouveau rival, magnifiquement incarné par Paco Leon.

    (Même si, en plus de l'argent, il était nécessaire à l'époque d'avoir une descendance qui renforcerait et transformerait un nom de famille bourgeois en un nom de famille privilégié. Mais cela aurait nécessité beaucoup plus d'heures d'images).

    Je voulais voir une telle intrigue depuis longtemps et Alberto Rodriguez me l'a donnée avec une excellente histoire de meurtre et une production qui a soigné chaque détail. Son seul problème est movistar+, un nom qui n'a pas le même glamour que HBO. C'est pourquoi j'ai dû écouter la série : "c'est très lent, ils mettent immédiatement en scène une scène de nichons typiquement espagnole, ce qui ne peut être toléré avec le système décimal Contrairement à Game of Thrones, The Sopranos ou Rome, non ?
    Henrico
    Henrico

    164 abonnés 1 327 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    2,5
    Publiée le 14 juin 2020
    Les réalisateurs Rafael Cobos et Alberto Rodriguez avaient en main tous les éléments pour nous sortir une série aussi réussie que le film basé sur le chef-d'oeuvre d’Umberto Eco, "Le Nom De La Rose". La période passionnante qu’est l’Inquisition Espagnole de « La Peste », a en effet autant de centres d’intérêts que le moyen âge du "Nom De La Rose". Les deux réalisateurs espagnols avaient même encore plus d’atouts que Jean-Jacques Annaud, car ce dernier était sensé tout boucler dans un film, Cobos et Rodriguez avaient, eux, plusieurs saisons et épisodes pour étayer le contexte dans lequel évolue leur fin limier. Les différents agendas, idéologiques, religieux, et politiques du pouvoir Espagnol sont évoqués avec précision. Les défis que posaient les luttes entre les classes, les problèmes de santé publique, de l’urbanisme dans des villes comme Séville, tout cela est traité avec justesse. Sauf que pour maintenir en éveil l’attention du téléspectateur, il aurait fallu que les deux cinéastes espagnols soient plus motivés par l’envie de bien nous faire comprendre l’enquête policière que mène le héros. Or, contrairement à Annaud qui avait centré l'attention sur l'enquête et avait accessoirement et subtilement traité le contexte socio-historique de l'oeuvre de départ, Cobos et Rodriguez semblent plus animés du désir de s’appesantir sur les éléments sociologiques et historiques de l’époque qu'autre chose. D’ailleurs, de leur héros, on ne dit que très peu de choses et ce, au compte-goutte. Le rythme de l’enquête est à l’image de la musique : extrêmement lent, morne et lancinant. Une enquête qui, d'ailleurs, se termine sans qu’on sache très exactement qui étai(en)t le ou les assassins, sont-ils ceux là même qu'on emprisonne? Que reprochai(ent) les assassins aux victimes? Et pourquoi le héros était si convaincu qu'on s'est servi de lui? Frustrant, pesant, et décevant au final.
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    11 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 16 août 2022
    Ce genre d'histoires, romans, films ou séries historiques sous forme d'enquête, n'est souvent qu'un prétexte à la mise en avant de décors, de moeurs, de détails prompts à nous faire voyager dans le temps ainsi qu'au développement de caractères bien trempés. Quand elles sont réussies, on y retrouve également le développement des liens entre ces personnages et une philosophie propre. C'est clairement le cas ici.

    Si l'on regrettera l'obscurité volontaire de bon nombre de plans, ce qui pose un souci en format télé, souvent de qualité moyenne, on notera aussi que ce parti pris illustre la condition humaine, à travers les 6 épisodes, des bas fonds où se répand la peste au cortège qui envahit la ville spoiler: pour insulter les condamnés au bûcher.


    Sombre donc et manquant également d'humour, ce qui aurait équilibré l'injustice absolue telle qu'elle est présentée.

    La Peste n'en demeure pas moins une oeuvre méticuleuse sur un plan historique et sociologiquement bien construite, ce à quoi s'ajoute une richesse dans l'évolution des personnages, comme celle du bâtard qui grandit à travers une véritable quête initiatique qui n'est pas sans rappeler celle d'Adson de Melk. C'est aussi l'histoire d'un voleur à la petite semaine qui se sert de ses dons pour enquêter sous les enseignements de son mentor.

    Une série rudement bien ficelée.
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 10 avril 2019
    1580....L'Espagne....
    En ces temps troubles d'heresie et de decouverte du nouveau monde sevit la peste noire...
    Cette serie est au moins aussi redoutable que cette dernière, sous le signe du thriller , the plague mélange Histoire , mélodrame et mysticisme avec un certain talent.
    On s'attache assez vite aux personnages et la sauce prends, sans tourné au vinaigre au fil des episodes aux formats généreux (50 minutes), qui nous emmènent dans l'obscurité la plus profonde de cette sinistre période ou l'ombre est aussi forte que la lumière aveuglante des relfets du soleil de l'océan ,qui promet a tous un nouveau départ vers les amérique et qui finit pourtant pour la plupart dans les abimes d'une mort suffocante et bubonique.

    Excellent.

    A voir sans modération.
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