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Agnes L.
174 abonnés
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Critique de la série
4,0
Publiée le 16 janvier 2021
Cette série très prenante part très bien en s'intéressant aux tueurs en série qui sont en prison. On s'attend à ce qu'elle aille vers des conclusions utiles aux enquêteurs. Sauf qu'elle bifurque vers autre chose, d'une part en s'intéressant à une affaire spéciale non élucidée et d'autre part à la vie privée des enquêteurs, ce qui est assez hors sujet. Elle se termine en queue de poisson comme si une saison trois allait démarrer ce qui n'est pas le cas. La frustration du spectateur est bien présente.
Passionnant parce qu'intelligent d'un bout à l'autre. Je ne suis pas très motivée par les séries criminelles, sans doute parce qu'au bout d'un moment, on a l'impression d'en avoir fait le tour. Sauf que là, c'est très différent d'une enquête pour découvrir le meurtrier puisqu'ils sont déjà sous les verrous. Et l'approche qui consiste à aller écouter les tueurs en prison pour qu'ils parlent de ce qu'ils vivent et de ce qu'ils ont fait, permet de mieux comprendre leurs motivations profondes et leur vécu familial. Les deux hommes du FBI ne sont pas du même niveau en terme d'enquêteur. Le plus jeune est plus perspicace et plus novateur. Ce qui est bien aussi dans la série, c'est qu'elle montre la difficulté pour cette petite équipe de mener a bien ses objectifs, c'est à dire de franchir les obstacles divers qui se présentent sur son chemin, en particulier leur hiérarchie au FBI.
4/5 Très bien. Une saison maîtrisée, intéressante et bien développée. Les personnages sont attachants et l'histoire prenante malgré un certain manque de suspense global.
4/5 Très bien. Une saison 2 qui maintient le cap. De plus en plus prenant, avec des personnages attachants qu'on suit avec plaisir, cette saison est une réussite. Souhaitons que ça continue comme ça jusqu'à la fin de la série (apparemment prévue sur 5 saisons).
J'espère vivement qu'il y aura une troisième saison, et que ce sera bientôt. Parce que c'est une super-série, très addictive et de grande qualité. Je l'ai visionnée d'une traite, et c'est encore mieux pour les spectateurs qui comme moi, sont passionnés par l'univers des serial, et qui connaissent les principales bases , les killers les plus fameux et quelques autres. C'est ainsi que l'on reconnaît aussitôt le tueur du fil rouge de la série, en entendant son prénom, et d'une façon générale, les acteurs incarnant les tueurs sont bien choisis et bien grimés, on s'y croirait. Surtout Kemper, très bien incarné. Les meurtres qu'ils résolvent pendant leur périples sont passionnants à suivre aussi, surtout l'histoire avec les gamins en Géorgie. J'aimerais que l'on voit aussi Bundy dans la prochaine saison, ou lors d'une quatrième, pourquoi pas? Pour moi, ils pourraient continuer ainsi jusqu'à l'arrestation de Rader, je ne m'en lasserai pas. Et en marge, je ne sais pas si je suis la seule, mais j'ai trouvé que le héros ressemble à un homme politique célèbre, ça m'a déstabilisée au début.
La première moitié de cette saison est pleine d'une tension extrême et de promesses vertigineuses. Et pourtant, les showrunners font ensuite le choix de se recentrer sur les meurtres d'Atlanta et de dresser un portrait sociologique et institutionnel de l'état de Georgie à la 'The Wire', oubliant au passage plusieurs fils narratifs amorcés auparavant (crises de panique de Ford, rôle de l'agent Smith, etc.). Malgré cette petite déception, cette 2e saison tient en haleine jusqu'au bout, et laisse espérer une très grande 3e saison.
Excellente série, je me suis lancé il y a a peine 10 jours de cela et j'ai déjà fini les 2 saison tellement j’ai été saisi. C'est vraiment passionnant. Ce n'est qu'après que j’ai appris que c'était produit par David Fincher, et là je me suis dit "normal que ce soit excellent alors". Vivement les prochaines saisons, sa va être long...
Deux agents du FBI développent l’unité des sciences comportementales dans les années 70 pour comprendre les tueurs en série et les arrêter. Cette série nous plonge dans cette quête au travers de deux personnages principaux, l’un, célibataire exalté par sa mission et doué d’un sens aigu de la déduction, l’autre marié et père d’un enfant adopté, a plus d’expérience pour cadrer son partenaire mais avance moins vite que lui. Le rythme peut paraitre lent, il permet cependant de détailler la psychologie des personnages. Pas de courses poursuite ou d’armes brandies, le scénario privilégie les échanges verbaux entre policiers ou avec les détenus interviewés pour comprendre leurs logiques. Des énigmes à résoudre donnent du consistant et permettent d’appliquer les théories avec réussite. Dommage que la fin laisse le spectateur sur sa faim.
Que dire ??? Une des meilleures série jamais produite, on se croit à la place des enqueteurs tend les entretiens effectués avec les " sérial killers" sonne comme des reportages... vivement la saison 3 mais dans combien de temps ???
Excellente série je me suis régalé et pas du tout ennuyer, les acteurs sont supers, le scénario et les débuts du profilage, le seul point négatif sont les scènes entre les deux femmes qui n'ont aucun intérêt.
Une série très prenante qui traite le sujet de manière intime et historique sans aller dans le sensationnalisme et le rajout de gore. Le rythme est lent, l'évolution des personnages interessante et les interviews mettent parfois très mal à l'aise. La saison deux diffère de la première avec un côté enquête (et les difficultés liées, notamment politiques) et moins interview. Le groupe semble s'éclater quelque peu... Que nous réserve la suite? À voir !
La première saison de "Mindhunter" est une plongée noire et passionnante dans la tête de tueurs en série à l'heure où le terme est inventé – dans les années 70 à Quantico, aux Etats-Unis. Créée par Joe Penhall et produite par David Fincher (qui a d'ailleurs réalisé les deux premiers et les deux derniers épisodes) et Charlize Theron, cette série est dépourvue de progression dramatique mais mise sur une tension continue, formée par un mélange cohérent d'un montage serré, de répliques précises et d'une psychologie complexe. C'est un très beau travail d'artisan sur le plan technique dans la mesure où l'on se sert de tous les artifices possibles (utilisation de la musique à des moments décisifs, gros plans abruptes, conflits sans cesse relancés par le scénario) afin de mieux éclairer une vision d'ensemble, qui mêle souci de réalisme par cette manière de restituer le plus fidèlement possible un moment d'Histoire et une appétence forte pour la fiction qui passe par une fascination pour l'intelligence des tueurs en série et le caractère tordu de ces agents du FBI. En faisant donc la part belle aux échanges entre tueurs et agents, "Mindhunter" montre l'impact de ces rencontres glauques et morbides sur les enquêteurs, qui dévoilent progressivement leur part sombre au sein même de leur foyer. Il s'agit donc moins d'une opposition entre le bien et le mal que de l'emprise du mal sur le bien, d'une noirceur qui contamine les êtres jusqu'à nous faire douter de leur sensibilité. Tandis que l'agent Bill Tench reste globalement cernable dans le sens où il n'accepte pas le mutisme de son fils mais sait maintenir une distance avec les criminels qu'il interroge et impose un recul critique sur les méthodes de son équipier Holden Ford, ce dernier est de plus en plus perçu comme un monstre froid et imperturbable, aussi dépourvu d'empathie que les tueurs en série qui occupent son esprit. Il faut attendre les ultimes instants du dernier épisode pour qu'enfin spoiler: l'agent Ford panique dans la chambre d'hôpital du terrifiant Ed Kemper : cette peur soudaine et violente qui l'envahit est pourtant loin d'humilier son arrogance; elle le renvoie au contraire à sa part profonde d'humanité . C'est sur ce moment vertigineux que cette première saison se conclut et ouvre la suivante à toute une série de possibles qu'on n'ose imaginer.
On avait quitté l'agent Ford en proie à une terrible crise de panique à la fin de la saison 1, dépassé par l'intelligence du criminel Ed Kemper. Renvoyé à son humanité, Ford n'en est pas moins borné en confrontant sa théorie de manière quelque peu douteuse à la pratique. En prenant pour sujet principal les meurtres d'Atlanta ayant eu lieu entre 1979 et 1981, la série porte moins bien son nom puisqu'elle ne tente plus de s'introduire directement dans la tête des tueurs en série mais cherche, à partir des constats des entretiens effectués avec ces criminels, à retrouver le coupable de ces meurtres d'enfants noirs. En s'éloignant de Quantico pour aller sur le terrain, les agents Ford et Tench vont se heurter à une réalité qui dépasse tout ce qu'ils avaient appris; alors que le profil du tueur serait celui d'un homme noir âgé entre vingt et trente ans, le contexte historique et les tensions raciales vont créer un conflit entre la police locale et le FBI : la piste Wayne Williams est-elle vraiment crédible ? Y aurait-il finalement plusieurs tueurs ? Ces meurtres ne seraient-ils pas l'oeuvre du Ku Klux Klan ? À la manière du superbe "Zodiac" de Fincher, la seconde saison de "Mindhunter" réalise une description minutieuse des recherches d'une police qui, dès qu'elle semble être sur une piste, recule de suite en butant sur une énième contradiction. Alors que l'agent Ford est plus que jamais déterminé, la psychologue Wendy Warr reste à Quantico où l'on suit son histoire d'amour difficile avec une jeune barmaid : la relation est décrite avec une tendresse inouïe et donne à ce personnage de prime abord glacial une dimension plus profonde, quitte à la rendre cruelle et injuste. Enfin, l'agent Tench est progressivement dépassé par ses obligations professionnelles et par sa situation familiale dramatique. Il n'arrive en effet plus à se focaliser pleinement sur l'affaire d'Atlanta parce qu'il sent sa femme s'éloigner et son fils incapable de verbaliser l'histoire dans laquelle il est impliqué; ce personnage d'enfant est d'ailleurs tout à fait fascinant en ce qu'il demeure un pur bloc d'opacité, au point où son incapacité à dévoiler la moindre émotion laisse ses parents et les médecins sans solution. Aussi forte dans un registre intime que sur un plan plus spectaculaire, cette saison de "Mindhunter" parvient à rendre compte de la complexité de ses personnages tout en se faisant le témoin fidèle d'une époque.
Une seconde saison toujours aussi lancinante, au rythme latent, métallique, où la dynamique peine à se frayer un chemin dans ces tortueuses enquêtes qui piétinent, s’embourbent, mais permettent d’appréhender formidablement ces concepts psychologiques. Une plongée effrayante dans les étapes laborieuses de ces avancées policières alors que Mindhunter s’apprécie comme un documentaire poisseux, magnifique, addictif.