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    MINDHUNTER
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    liamsi
    liamsi

    19 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    1,5
    Publiée le 12 février 2018
    C'est la deuxième série Netflix que je regarde après Stranger things, et on sent bien le manque de moyens comparé à celles de HBO.
    Mais le souci de Mindhunter est plus profond : Les acteurs surjouent, l'histoire nous laisse de marbre,
    les personnages n'ont aucun charisme et les enquêtes sont molles et ennuyeuses.
    J'ignore à quel point David Fincher a été impliqué dans cette série mais c'est plus que décevant, seule la bande son est à garder.
    Lucypriane
    Lucypriane

    1 abonné 16 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    1,5
    Publiée le 20 octobre 2017
    Bin moi, contrairement a tout le monde, j'aime PAS DU TOUT !
    J'ai regardé toute la saison.
    le 1er épisode m'a gonflé au plus haut point, mais globalement, cette série est chiante comme la pluie quoi.
    Ca blablate.
    Entre l'acteur principal qui arrête pas de jacter pour ne rien dire, sa petite amie qui sert tellement a rien a part les scène de cul qu'on se demande ce qu'il fout avec ce "PQR" intelligent qui donne surtout l'impression d'en avoir rien a foutre de rien.
    C'est chiant.
    Y'a pas d'autre mot.
    Les dialogues sont lourdingues, pour intégrer des termes et mots qu'on connait depuis 15 ans grâce a esprit criminels.
    Voila, c'est esprits criminels en version chiante.
    Sans les personnages et leur caractère, leurs manies, leurs peurs, leurs doutes.
    C'est juste 3 péons qui se battent pour savoir si on appelle un tueur en série un "tueur en série" ou un "tueur en séquence", qui font des analyses comportementales surfaites et sans profondeur ni intérêt, qui passent leur temps a marchander le bien-fondé de leur entreprise...
    Y'a aucune empathie pour les personnages, on a juste envie qu'ils se taisent la plupart du temps.
    J'ai vraiment du donner de ma personne pour regarder la saison 1 en intégralité, vraiment ca m'a couté (d'ailleurs j'ai même pas regardé le dernier épisode tellement ca m'a gonflé).

    J'attendais cette série avec impatience, je suis déçue, vraiment...
    THE-CHECKER
    THE-CHECKER

    113 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 2 novembre 2017
    Série de très bonne facture visuelle (on sent la touche Fincher) et bien interprétée (malgré un Jonathan Groff dont la ressemblance avec Macron me perturbe quelque peu, ce qui me fait penser au passage que notre président actuel ferait un bon agent FBI de série télé!) mais qui ne rend hélas absolument pas justice au livre éponyme de John Douglas (à lire de toute urgence et dont le travail avait déjà servit pour le film le silence des agneaux sur lequel il fut conseiller technique!!) que ce soit dans le traitement des personnages (le personnage de Holden manque trop de relief à mon goût) ou dans les situations qu'elle présente (les éléments repris du livre sont trop souvent décontextualisés).

    En bref, une série un peu trop calibrée pour ressembler à la première saison de True Detective au détriment du matériau d'origine
    Scarlet Carson
    Scarlet Carson

    22 abonnés 132 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 16 octobre 2017
    Pas mal du tout cette série (7 épisodes vus à l'heure ou je poste). Et surtout bien écrite, et heureusement car l'action n'est que peu présente, il s'agit surtout d'études et de réflexion. Les personnages principaux cherchent à entrer dans la tête de psychopathes pour comprendre ce qui les a amené a faire ce qu'ils ont fait à leurs victimes. La série alterne interviews qui foutent mal à l'aise spoiler: les chaussures, gargh .. !
    et cas pratiques sur le terrain (qui montrent à quel point la police peut être à l'ouest, peu habituée à traiter ce type de crimes à cette époque). C'est intelligent, sombre et les deux personnages principaux apportent différents points de vue (quel drôle de duo d'ailleurs...). J'apprécie beaucoup Tench qui éprouve les réactions qu'une personne humaine lambda aurait face à la violence de ce qui se passe, de ce qui se dit (clairement le spectateur peut se projeter en lui, j'ai fait des remarques durant le visionnage et il a sorti les mêmes à l'écran!), et j'aime moins Ford qui est obnubilé par son étude et parfois déconnecté (sans jamais vraiment l'être pourtant). La série est assez intelligente pour ne pas faire dans l'apitoiement et elle nous le rappelle souvent : ils sont ici pour comprendre, pas pour excuser, pas pour enfoncer, pas pour pardonner, juste pour étudier et faire avancer la science. Bref, bonne découverte !
    tisma
    tisma

    299 abonnés 2 023 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,0
    Publiée le 6 décembre 2017
    La reconstitution est sublime, les costumes les decors, les accessoires, les acteurs ressemblant aux vrais serial killer ! L'histoire est vraiment bien retranscrise ! Mais l'histoire n'a pas prise avec moi, je ne sais pas pourquoi !
    Sudhir
    Sudhir

    20 abonnés 480 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    2,5
    Publiée le 27 novembre 2017
    Genèse du profilage par D Fincher un peu trop lisse et inférieur a True Détective (sa 1)Reste le savoir du metteur en scène
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 21 octobre 2017
    Excellent série sur les débuts du profilage mettant en scène des Serial Killers. Ni coups de feu, ni hémoglobine. Tout est suggéré et relaté mais ça vous glace le sang 5/5 pour cette pépite.
    samosan
    samosan

    7 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 21 octobre 2017
    Une série sympa qui flaire le carton ! Une idée géniale sur les comportements des tueurs en série conduit par deux agents du FBI très attachants ! Mindhunter et à suivre de près !!
    moket
    moket

    545 abonnés 4 353 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 23 janvier 2018
    Une série très documentée, captivante, aux dialogues savoureux, à l'humour fin et à l'interprétation sans faille. Elle ne tombe pas dans la facilité et nous livre des intrigues et des personnages complexes. Brillant !
    cylon86
    cylon86

    2 560 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 30 novembre 2017
    Déjà derrière le lancement de "House of Cards" quand Netflix se lançait dans les séries, David Fincher se retrouve cette fois-ci à porter un sacré morceau de cette nouvelle série événement sobrement intitulée "Mindhunter". Décidément sollicité lorsqu'il s'agit de serial-killers ("Seven", "Zodiac"), Fincher a donc développé avec le dramaturge et scénariste Joe Penhall ("La Route") cette série sur les débuts du profiling, largement basée sur l'histoire vraie de John Douglas et sur les retranscriptions que Douglas a tiré de ses rencontres avec les tueurs les plus célèbres des États-Unis. Nous sommes en 1977 et l'Amérique n'est plus ce qu'elle était. Depuis l'affaire Manson, il semble que de plus en plus d'hommes deviennent violents et commettent des crimes sans mobile. C'est l'émergence d'un nouveau de type de tueurs : les serial-killers que l'on n'appelle pas encore comme ça. L'agent Holden Ford, persuadé qu'il faut désormais adopter une nouvelle approche pour comprendre la logique de ces tueurs, obtient un financement du FBI et se lance dans une étude de ces tueurs avec l'aide de son partenaire Bill Tench et du docteur Wendy Carr. Au fil des rencontres, Holden se prend au jeu et contemple la noirceur de l'âme humaine. Évidemment, on ne peut guère sortir indemne de ces rencontres... Fincher, réalisateur des deux premiers et des deux derniers épisodes de la saison pose les jalons de la série et annonce le ton (ses épisodes sont d'ailleurs les mieux réalisés, évidemment...). Le rythme est lent, anti-feuilletonnant et pourtant "Mindhunter" est passionnante. Certes il faudra dépasser le pilote un brin longuet et se faire à la tête de Jonathan Groff dont la ressemblance avec Emmanuel Macron se fait rapidement oublier tant il est à fond dans son personnage. Mais une fois que la série démarre et que les agents commencent leur étude (la première rencontre avec l'impressionnant mais suave Ed Kemper est glaçante), elle ne nous quitte plus un seul instant et les épisodes s'enchaînent. Comme Holden, nous nous retrouvons fascinés par les atrocités que les êtres humains sont capables de connaître et nous nous interrogeons sur notre propre nature, notre éducation, notre violence intérieure. La série a cela de glaçant qu'elle parvient à nous montrer les abysses et combien il pourrait être facile d'y succomber. Holden, propre sur lui et arrogant, finira déboussolé par ces rencontres et des tensions naîtront au sein de l'équipe au fur et à mesure qu'ils mettent à jour tout un schéma permettant de classer les serial-killers. Minutieusement réalisée, tournée dans des décors froids, la série fait tout pour maintenir de la distance mais fascine de bout en bout, jusque dans les répercussions que le travail des agents a sur leur vie privée. Lente, promettant une suite encore plus dense, cette première saison de "Mindhunter" garde un niveau de qualité constant, forçant d'autant plus l'admiration qu'elle ne répond pas aux codes actuels de la série. Ici la patience est le maître mot mais elle sera récompensée par des scènes si prenantes qu'on s'y accroche sans rien faire d'autre. Et ce aussi bien grâce à la mise en scène qu'aux dialogues (les scènes de rencontres avec les tueurs sont souvent hallucinantes), mis dans la bouche d'acteurs peu connus mais impliqués. Outre Jonathan Groff et Holt McCallany, c'est d'ailleurs avec plaisir que nous retrouvons Anna Torv (la Olivia de "Fringe") dans un rôle tout aussi intéressant que ses compères. Un grand cru dont on espère rapidement retrouver la noirceur quitte à y perdre notre innocence au passage...
    Cinememories
    Cinememories

    489 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 23 avril 2018
    Engagé dans le monopole du streaming, Netflix frappe de nouveau et nous livre une lecture à la fois sociale et glauque, de la déviance et de la personnalité. Joe Penhall est aux commandes d’un rouleau compresseur, dont un producteur impose vivement sa patte. Ainsi, David Fincher induit un style très oppressant, dans un univers où la vie constitue tout bonnement un drame inévitable. Le métier du FBI de savoir poser les bonnes questions, mais il fallait une mèche et une étincelle afin que la mise au point du profilage fasse ses preuves. Ici, Fincher détient les deux et n’hésite pas à user de la cruauté des discours, afin de mieux illustrer ses propos, aussi crus soient-ils.

    L’état d’esprit dans les métiers de la criminalité fut très réducteur à une époque où le manichéisme fut enraciné dans la culture populaire. On comparerait presque ces figures à des caricatures mythologiques où il fallait absolument avoir l’opposé naturel du bien, que l’on discernait instinctivement dans les actes de chacun. Or, la vie évolue et cette vision sera progressivement supplantée par une approche moins orthodoxe, mais beaucoup plus psychologique. Holden Ford (Jonathan Groff) témoigne de son engagement afin de relancer la société à prendre du recul sur des situation qui dépassent l’entendement. Il en faut peut pour qu’un délit ne soit exécuté et il en faut encore moins pour que cette idée devient une contagion cérébrale. Le tout jeune agent persiste à démontrer ses dires et tout le soutien qu’il aura besoin, passe par le plus proche collègue qui semble s’intéresser de près au nouveau concept. Bill Tench (Holt McCallany) l’accompagne ainsi dans un road trip des plus mémorables et des plus claustrophobiques. Tout n’est pas qu’esthétique dans l’univers de Fincher, la technique passe également par des répliques qui ont l’art de saisir chaque moment fort et d’en faire jaillir tout le potentiel en l’instant de quelques punchlines.

    Il faudra patienter un moment avant que l’on introduise correctement la spécialiste Wendy (Anna Torv), dont une intrigue secondaire se détache clairement du récit, mais qui, inévitablement, pèse sur le sujet qui nous préoccupe, à savoir comment et pourquoi devient-on un destructeur de vie ? Les pulsions, elles nous dirigent et nous préservent de l’extérieur. On entend par là, tout ce qui peut nous faire perdre nos repères, ce qui est ironiquement le cas d’une société qui piétine sur ses principes, laissant l’instinct primaire dicter leur conduite. Le débat est féroce, et l’enjeu grandit d’épisode en épisode, mêlant plusieurs axes de lecture que l’on prendra un malin plaisir à décortiquer par la suite.

    Par ailleurs, on explore un conflit qui existe entre le milieu professionnel et privé de Ford. Sa passion l’incite instinctivement à étudier tout ce que le comportement humain pourra lui enseigner. Observer est un exercice difficile, tout autant que pour l’extraction et la synthèse. Cette chasse qu’il entreprend essentiellement en duo est des plus complexe. Il tente de dresser un portrait via l’effet miroir. S’introduire dans l’esprit d’un autre et de saisir sa sensibilité, c’est une perspective qui rapproche deux êtres diamétralement opposés. Et ce qui alerte davantage, c’est cette banalité qui nous est servi. Elle est inerte dans chaque plan et elle incarne une parfaite transparence, avant que l’on comprenne, tardivement, la portée de ce qu’elle induit au sein d’une personne.

    « Mindhunter » est une démonstration de l’écriture de Fincher en matière de compréhension. Il installe la dimension de l’inconnu à une démarche, basée sur la psychologie et les enjeux humains. Les serial killers sont les supports de prédilection pour un homme qui trouve fascination dans ces personnalités uniques. Il sculpte alors une fresque de profils en tout genre, chose que la culture des seventies. Il n’est donc pas étonnant de retrouver des passerelles qui lie étroitement la série à son bijou « Zodiac », qui a secoué de nombreux Américain. Le schéma se caque évidemment sur le même thème, mais l’avantage de la série, c’est qu’on peut exploiter plus de nuances alors que l’on slalome constamment entre des personnalités tous aussi imprévisible que l’agent Ford. Après avoir été servi côté horreur, le cinéaste lâche un peu de lest pour une rétrospective dont on prend le temps d’écouter et d’assimiler.
    Byrlthek
    Byrlthek

    22 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 7 mars 2019
    Du très bon, scénario original qui nous plonge dans les prémisses de la criminologie et du profiling. Remarquablement bien joué par tous les acteurs, la mise en scène de l'époque a dû demandé un travail considérable et c'est vraiment réussi. Bravo, on se gargarise de la psyché de ces psychopates par le prisme de ces deux formidables enquêteurs. Belle série !
    MC feely
    MC feely

    78 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 13 novembre 2017
    Une série immersive qui se déroule au coeur des années 70, années charnières de l'étude des tueurs en série et autres crimes au caractères sadiques et très violents.Franchement cette série est une véritable pépite, les acteurs sont tous très convaincants, on est totalement plongé au plus profond de cet univers sombre et malsain avec tout le travail psychologique et même au niveau de la sémantique qui l'a fallu fournir pour qu'aujourd'hui se genre de psychopathe soit détectés plus rapidement.Cette série est vraiment déconcertante et ne laisse pas de marbre, un conseil que je peux donner, foncez sans hésiter!
    Catherine V.
    Catherine V.

    57 abonnés 610 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 23 octobre 2017
    Avec la série "Mindhunter", je ne savais pas trop où j'allais... Des réalisations de David Fincher , "The Game", "Gone Girl" et la série "House of Cards" avaient ma préférence.

    Pas "Zodiac" ni "Seven", alors que ces deux films semblent être, pour beaucoup, la référence par excellence.

    Les thèmes de prédilection de David Fincher étant (en gros) la douleur psychique et/ou physique, j'appréhendais que le résultat, dans une série où le "serial killer" allait avoir une place de choix, ne donnerait qu'une surenchère visuelle où le sordide rivaliserait avec l'immonde.

    Entre Jeffrey Dahmer, Ted Bundy, Dennis Rader, Edmund Kemper, John Wayne Gacy, Gary Ridgway and Cie, David Fincher allait pouvoir proposer aux "amateurs du genre", un véritable feu d'artifice.

    Le John Doe de "Seven", à côté de ce dont furent capables les précités, risquait alors d'apparaître comme un membre de la famille Ingalls ou un personnage sorti d'un Walt Disney (oui, je sais, j'y vais un peu fort mais c'est voulu).

    Au sujet de "Mindhunter", volontairement, je n'avais pas lu grand chose, ne voulant pas me retrouver peut être influencée, dans un sens comme dans l'autre.

    Tenant à faire ma propre opinion, j'ai voulu regarder le premier épisode.

    Il m'appartiendrait ensuite le choix de la continuer ou de m'arrêter là.

    Bien m'en a pris car certains articles m'auraient très mal orientée.

    Certains chroniqueurs, espérant la vendre à un public plus amateur de polars glaçants que de bluettes, ont focalisé l'intérêt de cette dernière sur les tueurs en série. A mon sens, ils n'ont fait que la desservir.

    Il suffit de lire les commentaires (je fais allusion à toutes les critiques lues sur plusieurs sites) pour comprendre que ceux qui s'attendaient à une série avec enquête, meurtres sordides, tueurs à attraper, ont décroché bien vite trouvant qu'il n'y avait "rien qui bougeait", qu'il n'y avait que du "blablabla", "qu'on s'endormait devant", etc. etc..

    Bien entendu, les tueurs en série vont être montrés (mais plus encore entendus). Surtout Ed Kemper (dont le degré d'autoanalyse de ses crimes est spectaculaire, exception faite pour sa mère) et Jerry Brudos dans la saison 1.

    Toutefois, la série ne vise pas du tout à collectionner les images choquantes sur les atrocités qu'ils ont commises. C'est une réalisation bien plus cérébrale que visuellement terrifiante. L'interprétation de l'ensemble des comédiens est parfaite.

    C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je n'ai été non pas seulement séduite mais "carrément emballée" et j'ai dévoré les dix épisodes l'un après l'autre.

    Au travers de deux agents différents mais complémentaires (la série est l'adaptation du livre "Mindhunter" de John Douglas, pionnier du profilage et Mark Olshaker, journaliste), la série vise à démontrer que "comprendre" ce qui peut se passer dans la tête d'un psychotique devenu psychopathe pourrait aider à les démasquer avant leur passage à l'acte.

    Est ce qu'un individu nait tueur ou est ce qu'il le devient ? On peut dire aussi qu'il y a débat entre l'inné et l'acquis....

    John Douglas dans la série est l'agent Holden Ford, interprété par Jonathan Groff . A son sujet, j'avoue, comme d'autres spectateurs, que sa physionomie m'a, surtout en fonction des angles de vue, fait penser à celle d'Emmanuel Macron. Cela étant dit, je trouve les articles qu'on peut lire au sujet de cette ressemblance bien trop exagérés aussi (cf. magazine Première).

    Ceux qui ont écrit qu'ils avaient été décontenancés par la ressemblance tant elle est, à leur yeux, "spectaculaire", n'ont pas intérêt à regarder la série britannique "Line of Duty" sinon ils auront l'impression de voir en Martin Compston, (acteur qui joue l'un des personnages principaux), Olivier Besancenot en permanence.

    Le travail de ces deux agents, pionniers du profilage, vise essentiellement à rencontrer les tueurs en série pour instaurer avec eux un dialogue et, surtout, essayer de comprendre le pourquoi du comment.

    Dès la naissance, certains ont des cartes plus que pourries en main. L'équilibre, la sérénité et l'harmonie leur étaient inconnus, ça n'aide certainement pas à grandir "normalement" mais ça n'excuse pas tout non plus.

    En effet, s'ils ont tous (cf. Stéphane Bourgoin qui a interviewé des dizaines de tueurs en série (dont 400 heures rien qu'avec Ed Kemper) a dit à leur sujet que pour 95 % d'entre eux, il y a eu à la base une enfance totalement dysfonctionnelle (abus sexuel, abus psychologique, très souvent absence de figure paternelle, drogue, alcoolisme) mais tous les enfants maltraités ne deviennent pas pour autant "systématiquement" des meurtriers en série.

    D'ailleurs, je reprends la phrase de Herzog qui avait rencontré Michael Perry une semaine avant son exécution (cf. "Into the abyss") et qui avait dit "il n'y pas de monstres, il s'agit d'être humains qui ont commis des actes monstrueux".

    La série est d'autant plus intéressante qu'elle montre non seulement la recherche tant psychologique qu'intellectuelle de "l'incompréhensible", avec des dialogues brillants, mais aussi en parallèle l'état sociétal des USA.

    Après avoir vu les dix épisodes, je n'ai pu m'interdire de penser à Jacques Vergès qui disait : "Si les tueurs en série nous fascinent, c'est précisément parce qu'en dépit de leurs crimes atroces, ils restent à notre image.".
    Marjolaine A.
    Marjolaine A.

    138 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 8 août 2019
    Remarquable reconstitution des débuts difficiles de la science du profilage au FBI, cette série atypique, qui pourra sembler un peu lente et trop cérébrale aux amateurs d'action, bénéficie d'un script très solide, d'un très bon casting et d'une mise en scène irréprochable.
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