Une belle série, à mon avis très injustement descendue par la critique, qui met en scène des chevaliers de l'ordre des Templiers dans leur quête du Saint Graal, à la fin du XIIIème siècle, 15 ans après le siège de Saint-Jean d'Acre en 1291. Certes, les effets visuels n'ont rien d'exceptionnel, mais on y retrouve tous les ingrédients des aventures chevaleresques dans la grande tradition du genre : des chevaliers en armure, des rois, reines et princesses manipulés par de machiavéliques conseillés, des complots en veux-tu en voilà, des confréries secrètes, le tout sans jamais, c'est du moins mon avis, tomber dans le ridicule de certaines de ces superproductions qui, sous couvert d'originalité, réécrivent l'histoire en y introduisant toutes sortes d'éléments aussi ridicules qu'incongrus, tels que zombies et autres créatures surnaturelles. Ici, les personnages sont profondément humains, animés de conflits intérieurs, tiraillés entre leur foi, leur serment de servir une cause supérieure, et leurs désirs, leurs faiblesses d'êtres humains faits de chair et de sang. Cette quête du Saint Graal, relique du christianisme, coupe dans laquelle Jésus aurait servi du vin à ses apôtres lors de leur ultime repas en prononçant ces mots mythiques, "buvez, ceci est mon sang", est avant tout la quête d'un Graal intérieur, le symbole d'une recherche de perfection, de la volonté d'atteindre un idéal, horizon inatteignable qui s'éloigne au fur et à mesure qu'on s'en rapproche.