Sortie du rayon, Saison 5, deuxième diffusion après achat de la série, soit quatre ans après ; C’est fait, après les rares apparitions d’Angus dans la Saison 4, l’homme comme personnage récurrent n’a plus sa place dans la Saison 5. Tous les autres rôles masculins font partie du décor.
La Saison 5 nous plonge un pied dans les coulisses de l’armée avec le procès de Tasha et la moitié du corps sur un plateau de tournage. Là, encore, ça reste troublant, car « Lez Girls » se conjugue avec « The L word », c’est un film dans le film. C’est une des bonnes idées de la série. La Saison 5 pourrait boucler la série à travers « Lez Girls » et aussi ce qui a été pour moi le fil rouge : Bette et Tina. « Elles n’auraient jamais dû se séparer » « Elles sont faites l’une pour l’autre », voilà ce que l’on entend en cette fin de saison. Evidemment, le fil conducteur reste Jenny car c’est à travers elle que le spectateur rentre par la petite porte dans la communauté lesbienne. C’est à travers elle que j’ai pu suivre avec émotions le couple Bette et Tina, lequel reste pour moi LE FIL ROUGE. Ilen Chaiken s’est battue pour proposer cette série malgré le scepticisme légitime des producteurs investisseurs. « The L word » prenait le risque de concerner que la communauté homosexuelle, voir pis : la communauté lesbienne. Or, Ilen Chaiken a réussi son pari car la série intéresse au-delà de ces communautés pour peu que l’on soit ouvert, tolérant. Et même au-delà de ces sentiments, il m’apparaît objectif de reconnaître que la série est non seulement bien réalisée, bien écrite mais justement son écriture fait écho à toutes les communautés. Et la force de cette série, est d’oublier qui appraît à l’écran.
Dans « Lez Girls » les producteurs ont changé la fin : Jessy et Jim se rabibochent. Il faut entendre, évidemment, Jenny et Tim se retrouvent. Jenny abandonne la communauté lesbienne pour revenir dans le monde des hétéros. Tout ça pour toucher un large public. C’est sans doute ce que l’on a dit à Ilen Chaiken. J’avoue avoir été quelque peu déçu que la série « se débarrasse » de Tim. Si à defaut il n’était pas possible que Tim et Jenny se retrouvent, il me semblait envisageable de conserver son rôle, lequel était bien incarné, et il y avait matière à ce qu’il évolue en marge ou en étant intégré à dose homéopathique au monde lesbien.
La Saison 5 est une saison où l’on intrigue, beaucoup : intrigue entre Adèle et Jenny, entre Phyllis et Shane, entre le SheBar et Le Planet, entre Bette et Tina et entre Bette et Jodi.
Jenny, capricieuse, méprisante, abuse de son statut de réalisatrice puis redevient la Jenny du début de la série (oui, encore on peut parler de boucle)
quand elle est virée du plateau
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Dans la série « J’aime, j’aime pas » : j’aime toujours Bette et Tina, Alice, Shane, le séjour de Bette à Cap Bear chez les potes très rustiques de Jodi, la randonnée rose où l'on rend hommage à Dana, Helena ; j’aime pas Jenny. A déguster en VO...