Baron Noir revient avec 2 premiers épisodes bien différents mais passionnants, denses et bien écrits (certains dialogues sont mémorables).
Le premier se focalise sur la présidentielle et multiplie les références à celle de 2017
(les 4% de Dupont-Aignan, le FN très haut, le candidat de la droite détruit, l'islam au coeur des débats)
tout en montrant les évolutions politiques modernes
(le fameux ni-ni, les réseaux sociaux et leur parodie, la recherche Google qui aboutit à des trucs délirants, les partis classiques en décomposition)
. L'ensemble sert d'écrin au grand stratège Philippe, sorti de prison et en pleine forme
(il se prend pour Jeanne d'Arc)
, qui revient dans le jeu et s'oppose au climat actuel (rassemblement avec le centre). J'ai beaucoup aimé les répliques acerbes déguisées sur Mélenchon
(et son programme délirant)
, tout le petit jeu pour anticiper les législatives
(refuser le soutien de la droite aux présidentielles pour s'attirer l'extrême gauche)
et aussi la grande marotte de l'union des gauches et de la première femme présidente.
L'épisode 2 se distingue du premier car il traite à la fois la composition ministérielle délicate et les projets futurs de Philippe. Du côté de la présidente, le jonglage entre droite, centre et extrême gauche est bien mis en avant, avec au milieu une galerie de personnages en plein dilemme entre leurs ambitions et leur idéologie. Les idées
des candidats de la société civile et de l'éviction des dinosaures de l'Assemblée
sont très conformes au débat actuel et font grandement référence à Macron.
Concernant Philippe, son retour à Dunkerque est touchant
(son discours à la permanence sur les sacrifices)
, jouissif
(dans sa façon d'embobiner l'actuel candidat PS à Dunkerque, ses répliques méchantes, son sens de la stratégie)
et maîtrisé
(l'article dans Libé, l'allusion claire à tous les politiques qui ont fait leur retour sans soucis après avoir pourtant été condamnés ou discrédités)
.
Enfin,
le rapprochement final avec la présidente
promet pas mal d'excellentes choses, entre hypocrisie, amour et coups bas. Kad Merad est parfait, Anna Mouglalis aussi.
L'épisode 3 est excellent dans sa capacité à gérer les législatives, tout en usant de détails modernes
(le fameux ni-ni, les réseaux sociaux et leur parodie, la recherche Google qui aboutit à des trucs délirants, les partis classiques en décomposition)
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et de thématiques récentes
(le fameux ni-ni, les réseaux sociaux et leur parodie, la recherche Google qui aboutit à des trucs délirants, les partis classiques en décomposition)
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. Surtout, la série montre les divergences entre les membres d'un même parti
(le fameux ni-ni, les réseaux sociaux et leur parodie, la recherche Google qui aboutit à des trucs délirants, les partis classiques en décomposition)
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et l'opposition entre l'engagement local et les ambitions nationales
(le fameux ni-ni, les réseaux sociaux et leur parodie, la recherche Google qui aboutit à des trucs délirants, les partis classiques en décomposition)
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, tout en narrant les procédés politiques douteux
(le fameux ni-ni, les réseaux sociaux et leur parodie, la recherche Google qui aboutit à des trucs délirants, les partis classiques en décomposition)
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. Les différents twists sont très bien gérés, car chaque pièce du puzzle est utilisée au bon moment.
Pour l'épisode 4, on rentre dans tout autre chose, à savoir un focus sur Philippe et ses difficultés, et la présidente confrontée à des problèmes plus sérieux et délicats que les guéguerres internes. À propos de la présidente, la série colle à l'actualité, en traitant la menace Daesh
(le fameux ni-ni, les réseaux sociaux et leur parodie, la recherche Google qui aboutit à des trucs délirants, les partis classiques en décomposition)
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et en faisant référence à des événements de notre histoire politique
(le fameux ni-ni, les réseaux sociaux et leur parodie, la recherche Google qui aboutit à des trucs délirants, les partis classiques en décomposition)
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. Je trouve qu'Anna Mouglalis a beaucoup de charisme en présidente et que la réalisation alternativement aérienne, dynamique et intimiste rend bien compte de l'urgence de la décision et de la difficulté de devoir l'assumer.
Concernant Philippe, tout part en sucette,
(le fameux ni-ni, les réseaux sociaux et leur parodie, la recherche Google qui aboutit à des trucs délirants, les partis classiques en décomposition)
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. Mon seul regret à ce niveau est l'abus de dialogues philosophico-politiques théoriques, un peu lourds à la longue.
L'épisode 5 délivre une peinture très réaliste des basculement politiques opérés lors de la dernière présidentielle. Baron Noir a tout compris du nouvel échiquier politique à trois branches
(le fameux ni-ni, les réseaux sociaux et leur parodie, la recherche Google qui aboutit à des trucs délirants, les partis classiques en décomposition)
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et montre bien les manigances de chacun pour sortir du lot
(le fameux ni-ni, les réseaux sociaux et leur parodie, la recherche Google qui aboutit à des trucs délirants, les partis classiques en décomposition)
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. Au-delà de cela, le scénario évoque très bien la question religieuse,
(il se prend pour Jeanne d'Arc)
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. Ce climat dangereusement haineux et asphyxié par la religion qui veut gouverner se ressent parfaitement et fait malheureusement écho avec la réalité.
Après un épisode 5 basé principalement sur le côté structurel de la politique, l'épisode 6 aborde le fond idéologique avec brio.
(il se prend pour Jeanne d'Arc)
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À travers cela, le scénario parle intelligemment de la difficulté pour un politique d'effacer une bévue de communication, évoque le climat actuel ultra sensible et fait référence à des événements récents
(il se prend pour Jeanne d'Arc)
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.
Pour le reste, Philippe est particulièrement intéressant,
(il se prend pour Jeanne d'Arc)
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. Le script donne à Kad Merad de très bons dialogues percutants
(il se prend pour Jeanne d'Arc)
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Je suis un peu plus sceptique sur le rôle de Salomé, sous-utilisée.
L'épisode 7 se montre extrêmement passionnant dans les différentes tentatives et ruses pour reconstruire l'échiquier politique.
(il se prend pour Jeanne d'Arc)
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Concernant l'épisode 8, on rassemble ce qui a fait toute la saison:
(il se prend pour Jeanne d'Arc)
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La seule chose qui m'a dérangé dans cet épisode,
(il se prend pour Jeanne d'Arc)
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Bilan: j'ai trouvé cette saison encore meilleure que la première, sûrement car elle retrace à fond un événement majeur de notre vie politique en 2017, alors que la saison 1 ne s'appuyait pas sur cela.