The O.A
Aveu de vacuité total.
Sacrifice aux signifiances.
Tout pour le pouvoir séducteur du pur divertissement à large influence.
Pour un métrage de 6h( 8x45min), la nécessité créatrice frôle cet académisme du sarcasme, dans sa mise en abime mégalomaniaque.
Autrement dit, on nous propose ni plus, ni moins, qu'un tour de force publicitaire masqué de dramaturgie.
Opération délicieusement fantastique, jalonné de réjouissants suspenses légèrement absurdes, avec cette certaine fraicheur dans le traitement.
Merci, d'ailleurs, aux créateurs jouvenceaux de 33 et 35 ans, qui concoctent, par de bonnes petites ficelles séquentielles, ce montage addictif à frustration savamment plaisante, sadomasochiste, pour s'abonner vite, vite, vite, vite..
Vite, owh, t'as pas entendu ! V.O.D style.
De ce fait, l'essence narrative, d'un beau vernis naturaliste, oscille entre palabres mystiques terriblement sérieuses, et indices parodiques à suggestion psychotique. Et parfois même, ce bon vieux complotisme scientifique reste toujours irréprochable, lorsque le délicat climax de fin de saison approche.
Prenez des acteurs pas trop magnifique, pas trop blond, pas trop blanc, pas trop trop ;
'à-y-est, tu peux payer pour tout mater.
L’œuvre produite fait néanmoins preuve d'un remarquable fignolage technique ; l'excellence du divertissement tient donc aux superbes aboutissements d'atmosphère, à la fois nuancés, précis, et esthétiquement jouissifs.
Pour conclure, omis le néant idéologique, omis l’irrévérence tranquillement conformiste, NETFLIX maximise ses audiences, et ne vous y trompez pas, c'est une véritable réussite.
The O.A ou l’Ambition Ostensible :
Celle de prostituer cette si innocente démesure à nous rejoindre d'émotions, à nous voir, à nous entendre..
Je pleure sur cette cinématographie.