Série carcérale féminine somme toute très classique mais très prenante. Série ibérique signée du même réalisateur que La Casa de Papel.
Pour ceux qui ont vu cette série, on retrouve au casting l’actrice qui joue Naïrobi.
On retrouve “la patte” du réalisateur et personnellement j’ai préféré Vis à vis à la Casa de Papel (que j’ai pourtant beaucoup aimé).
Petit pitch pour la forme : Macarena, jeune trentenaire bcbg est condamnée à 7 ans de prison pour magouille en col blanc. Bien sûr, l’arrivée est plutôt rude. Le monde carcéral est violent et est régit par des règles propres à ce genre d’environnement. Ils y a celles qui subissent… et celles qui règnent.
Dur dur pour Macarena qui se retrouve bien malgré elle et dès la première nuit (c’est pas du spoil, c’est envoyé tout de suite en début d’épisode 1 et c’est le fil conducteur de la première saison) détentrice d’indices essentiels pour retrouver un trésor de 9 millions d’euros caché quelque part dehors…
Le truc c’est que toute la prison sait l’existence du pactole et aimerait bien en croquer un morceau.
La série ne se passe pas qu’en intérieur, au dehors la vie des familles et des matons suit son cours. Cette histoire de trésor va chambouler beaucoup de choses.
Les personnages sont bien définis mais ne manquent pas de profondeur. Je crois que cette série diffère de Orange is the new black par son côté résolument thriller.
Les méchants, évidemment, sont de vraies ordures (cela dit, la prison étant ce qu’elle est, école du crime, on peut très bien y rentrer pour un vol de bonbons… et y être encore 30 ans plus tard pour viol, meurtre, deal, évasion et actes de barbarie… m’voyez).
L’une des prisonnière qui appartient à ce club très select aura peut-être droit à un spin-off, ce que je souhaite ardemment.
Y a t'il autant de lenteurs que dans La Casa de Papel ?
Je pense que c’est moins figé. La Casa de Papel était dans un concept étriqué qui a nui parfois au rythme de la série ; enfermés dans une banque, peu d’extérieurs à part pour un ou deux personnages (le prof, les flics, sa meuf, Tokyo…) et surtout l’obligation de finir le braquage. J’appréhende la saison 3.
En prison le temps n’est pas le même.
Pas d’objectif commun pour toutes sauf parfois au fil des circonstances. D’ailleurs certaines se retrouvent embarquées dans des plans contraintes et forcées. Souvent. Raquet, évasion, vengeance, relation amoureuse toxique (je ne suis pas branché romance mais ça passe. Vu le profil des nanas et le lieu de vie, c’est plus tendu, plus sec), contacts avec le personnel pénitentiaire, le toubib, les familles, les connaissances criminelles.
Du coup ça respire plus.
En parallèle à la vie dans la prison et au parcours de Macarena se déroule en extérieur l’évolution de la famille de Macarena qui… et flics et matons ont aussi des choses à faire et une vie dehors. Ce qui bien sûr a parfois des répercussions dedans.
Parfois les prisonnières elles-mêmes sont emmenées à être en extérieur, pour raisons diverses. Ça contribue à faire respirer le rythme et le scénar.
La série est aussi plus violente que La Casa de Papel. Pas d’otages à ménager. Survivre, sans se faire allourdir sa peine, mutiler ou autre joyeusetés.
Pour la saison 3 l’actrice principale n’a pas pu jouer faute de planning. Cette perspective m’inquietait un peu mais ils ont plutôt bien géré le coup. Le backgrounds de certaines prisonnières importantes a été étoffé, en particulier pour la prisonnière liée par la haine à l’actrice principale. Ce qui est cool. On fini parfois par aimer les crevures dans les séries.
D’ailleurs celle-ci aura peut-être une série dédiée. C’est un personnage complexe.
Macarena reviens dans la saison 4.
J’arrête là, je pense être resté assez vague pour pas trop spoiler. J’espère néanmoins que ça a répondu à ta question.
En résumé, oui, la série a plus de Pep’s que La Casa de Papel.
Édit : j’ai oublié de dire qu’il y a parfois des clifhanger un peu gros… genre “c’est un peu abusé la !”. Mais bon, ils permettent à la série de rebondir. En bien.