Portées par une musique envoûtante, une photo magnifique, une interprétation plus que correcte et des reconstitutions historiques à couper le souffle par leur réalisme et leur vraisemblance, les quatre premières saisons de cette série m’ont tenu en haleine durant plusieurs jours.
Commencer la 5ème saison sans revenir en arrière, plus d’un an après avoir terminé la 4ème, a été un exercice difficile. Merci les différents sites de Fandom !
Le scénario n’était pas en reste malgré quelques redondances (dans les faits la longue période d’installation des « Danois » dans une Grande-Bretagne dominée par les Anglo-Saxons, et les Bretons refoulés aux extrémités sauvages, a duré plus d’un siècle, entre batailles sanglantes, moments de paix fragiles, escarmouches, zones d’influence souvent disputées et querelles dynastiques) et les créateurs de cette série, inspirée de la saga de Bernard Cornwell, ont toujours le sens du timing et de l’émotion, que ce soit durant les scènes de batailles, les romances, les tirades philosophiques et les intrigues politiques.
Malgré l’absence de résumé global, on replonge assez vite dans l’histoire d’Uhtred Ragnarson, fils d’Uhtred, et dans l’action : Brida est de retour, transformée en prêtresse/reine radicalisée, bien décidée à venger les dieux païens et à détruire son ancien comparse.
Uhtred a toujours la bougeotte, prompt à protéger, défendre mais aussi faire preuve de miséricorde et d’écoute.
En Wessex et en Mercie, les luttes de pouvoir continuent et l’on pourrait penser que c’est toujours la même histoire répétée.
D’une certaine manière, ça l’est : qu’est-il de plus universel qu’une histoire locale inscrite dans un moment précis ? Et pourtant, cette 5ème et, paraît-il, dernière saison tient toutes ses promesses : c’est flamboyant, sensible, intelligent, beau, historiquement fidèle malgré les licences romanesques, ficelles faciles et autres absurdités spatio-temporelles (comme trop souvent dans les sagas américaines où certains parcourent 150km en 1h et d’autres en 4 jours), bref, c’est une réussite. Une saga prodigieusement épique.