Je n'ai pas pour habitude de rédiger des critiques pour des séries dont la saison actuelle n'est pas encore achevée, mais une exception s'impose pour Scream Queens. Alors qu'American Horror Story s’essouffle soudainement avec une cinquième saison qui pour l'instant nous fais plus souvent ouvrir la bouche pour bailler que pour hurler, Ryan Murphy choisit la bonne année pour nous proposer, en parallèle, une véritable petite pépite pour les amateurs de slashers parodiques, qui éclipse totalement Scream, précédent essai dans la transposition du slasher en série télé et qui nous a ennuyé tout au long de l'été. Là où Scream se voulait sérieux, proposant un pseudo-suspens digne du plus mauvais épisode de Pretty Little Liars et des scènes qui ne faisaient frisonner que des adolescentes de 14 ans, Scream Queens opte pour une voie beaucoup plus rafraîchissante. Extrêmement second degré, le show est drôle. Si certains pourront même reprocher à l'aspect comique d'être parfois un peu trop mis en avant, le fait est que ça marche ! Répliques savoureuses et scènes délectables sont au rendez-vous à chaque épisode, et Scream Queens trouve le parfait équilibre en un slasher moderne efficace et un Scary Movie. Scream Queens, c'est aussi une vague de personnages variés et hauts en couleurs, dont la liste serait trop longue à énumérer. Caricaturaux, certes (mais c'est là toute l'essence d'un casting de slasher), mais particulièrement réussis, bien qu'ils bénéficient d'un développement inégal. Mentions spéciales à Denise Hemphill la pire flic de tous les temps ainsi qu'à la doyenne Munsch, magistralement interprétée par l'iconique Jamie Lee Curtis, qui semble prendre encore plus de talent et de classe au fil des années. C'est également une générosité dans les meurtres, tant au niveau qualitatif (scènes cultes à l'horizon, notamment le meurtre de la tondeuse à gazon ou encore celui d'Ariana Grande) que quantitatif (fini les trois épisodes de suite sans un seul meurtre façon Scream, et rebonjour le carnage régulier façon Harper's Island, à savoir entre 1 et 3 meurtres par épisode, même si les scénaristes semblent encore un peu frileux à l'idée d'éliminer quelques uns des personnages principaux); on prend plaisir à essayer de deviner qui va y passer chaque semaine, espérant que notre/nos chouchoux ne fasse pas partie du lot. Enfin, Scream Queens, c'est une intrigue certes peu vraisemblable mais particulièrement bien ficelée et agréable à suivre, qui nous tient en haleine le sourire aux lèvres alors qu'on essaie tant bien que mal de deviner qui se cache derrière le costume du meurtrier. Scream Queens, futur classique ? Fort probable. Ça reste en tout cas, pour le moment, un pur petit plaisir coupable !