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    American Crime Story
    Anecdotes, potins, actus et secrets inavouables autour de la série "American Crime Story" et de son tournage !

    Le fil rouge thématique

    Série anthologique, American Crime Story reprend le même concept que son aînée, American Horror Story. Toutefois ici, le fil rouge thématique est de s’intéresser à un crime à travers un angle social, explorant notamment des problèmes sociaux que rencontre encore l’Amérique contemporaine. Par exemple, si la première saison aborde le racisme par le biais du procès rocambolesque d’O.J. Simpson, l’intrigue de la saison 2 s’inspire d’un autre fait divers médiatique pour aborder le thème de l’homophobie.

    Adaptations

    Pour la saison 1, relatant le procès controversé et ultra-médiatisé d’O.J. Simpson en 1995, les scénaristes se sont appuyés sur le livre de l’avocat Jeffrey Toobin, "The Run of His Life : The People v. O.J. Simpson". La saison 2, autour de l’assassinat du couturier italien Gianni Versace, puise son inspiration dans celui de Maureen Orth, intitulé "Vulgar Favors : Andrew Cunanan, Gianni Versace, and the Largest Failed Manhunt in U.S. History". La saison 3, qui se penche sur les conséquences de l’ouragan Katrina survenu en 2005, est inspiré de "Five Days at Memorial", écrit par Sheri Fink. Quant à la saison 4, qui examine le scandale sexuel entre le président Bill Clinton et Monica Lewinsky, elle est basée sur un autre livre de Jeffrey Toobin : "A Vast Conspiracy : The Real Sex Scandal That Nearly Brought Down a President".

    The People vs. O.J. Simpson : un bilan prestigieux

    La première saison d’American Crime Story est rapidement devenue un succès public et critique. La diffusion du premier épisode a réalisé un carton d’audience aux Etats-Unis en rassemblant plus de 5 millions de téléspectateurs. Il s’agit tout simplement d’un record pour le lancement d’une nouvelle série sur la chaîne câblée FX. Côté récompenses, la saison 1 n’est pas en reste, puisqu’elle compte notamment 5 Critic’s Choice Awards, 2 Golden Globes et 9 Emmy Awards. Remportant à chaque fois le prix de la Meilleure mini-série, les prestations de Sarah PaulsonSterling K. Brown et Courtney B. Vance ont également été largement saluées.

    Entre fiction et réalité…

    Susan Beaubian, interprète du juré Amanda Cooley dans la saison 1, a joué dans Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? en tant que Mme Nordberg, la femme du détective Nordberg, incarné à l’époque par le vrai O.J. Simpson. De même, Evan Handler, qui joue l’avocat Alan M. Dershowitz, a réellement connu O.J. Simpson et avait tourné à ses côtés dans le pilote de la série Frogmen, qui n’a finalement jamais été retenu.

    L’authenticité

    A l’issue de la saison 1, toute l’équipe d’American Crime Story est convaincue par la véracité du travail rendu, comme le souligne le créateur Scott Alexander : "Nous sommes très fiers d’être restés aussi proches que possible de la vérité, tout en créant du drame avec une histoire récente." On peut noter, par exemple, qu’un vidéaste possédant les images d’archives du procès était présent pour assurer l’authenticité de chaque prise lors des scènes dans la salle d’audience. Un souci de réalisme qui peut néanmoins s’avérer perturbant : en effet, intégrés à l’un des épisodes, les véritables appels au secours de Nicole Brown au 911 ont choqué une partie du public.

    Reconstitution d’une scène mythique

    Comme beaucoup de ses partenaires dans la saison 1, Cuba Gooding Jr. se souvient encore avec vivacité de la course-poursuite entre la police de Los Angeles et O.J. Simpson et son ami A.C. Cowlings dans une Ford Bronco blanche. Pour reconstituer cet événement sensationnel, une portion d’autoroute a dû être fermée sur deux week-ends.

    "Coïncidence ? Je ne pense pas"

    La saison 1 a été diffusée à une date significative puisque le 2 février est également le jour où O.J. Simpson a épousé Nicole Brown.

    Retour de Connie Britton

    Dans la saison 1 d’American Horror Story, le personnage tenu par Connie Britton, Viven Harmon, se voyait offrir un guide dans la rue où Nicole Brown Simpson et Ron Goldman ont été assassinés. Un clin d’oeil prémonitoire ? Quoi qu’il en soit, Connie Britton est de retour dans la première saison d’American Crime Story, dans la peau de Faye Resnick, la meilleure amie de la défunte.

    Le rôle le plus sombre de Cuba Gooding Jr.

    Pour Cuba Gooding Jr., interpréter O.J. Simpson a été une expérience bouleversante, en particulier lors du tournage de la scène dans la Ford Bronco, où son personnage est dans un état mental critique : "A ce moment-là, comme acteur, je me suis approché de la psychose. Mon cerveau sait ce qu’il se passe : il voit la caméra, les projecteurs, mais le corps, lui, n’en est plus conscient. C’est ce qui lui permet de pleurer, ce qui lui donne cette posture, le dos crispé d’angoisse… J’ai passé des jours enfermé à l’arrière de cette voiture, à me sentir au seuil de ma propre mort et à envoyer ces signaux-là à mon corps.". Cuba Gooding Jr. a ajouté avoir mis du temps à se débarrasser de "cette noirceur" et à se "sentir libéré de l’emprise" de son rôle.

    Innocence ou culpabilité ?

    Contrairement à Jeffrey Toobin, qui s’est prononcé pour la culpabilité d’O.J. Simpson dans son ouvrage, l’adaptation de Scott Alexander et Larry Karaszewski s’abstient de prendre position. En ce sens, Cuba Gooding Jr. a suggéré plusieurs propositions de jeu, en laissant la responsabilité aux réalisateurs de choisir la prise ou la combinaison de prises pour chaque scène : "Avec Ryan Murphy, on voulait que ce personnage soit une page blanche. Il m’a demandé de lui fournir plusieurs versions d’une même scène : je jouais en étant convaincu de l’innocence de mon héros, puis de sa culpabilité, puis de son terrible sentiment d’échec et d’angoisse à l’idée que son fils aîné puisse être l’auteur du meurtre (l’une des thèses avancées au cours de l’enquête)." S’il n’a pas souhaité rencontrer O.J. Simpson, l’acteur a affirmé avoir sa propre opinion sur sa culpabilité, mais sans souhaiter la révéler : "Il est dangereux, je crois, de juger son personnage. Si tu le déifies ou si tu le diabolises, tu passes à côté de toutes les nuances de sa personnalité."

    Christopher Darden : un rôle rebutant

    D’après la productrice Nina Jacobson, l’interprète de Christopher Darden, l’adjoint de la procureure Marcia Clark lors du procès d’O.J. Simpson dans la saison 1, a été le plus difficile à trouver. En effet, la plupart des acteurs afro-américains ne souhaitaient pas l’incarner en raison de sa mauvaise réputation au sein de la communauté noire américaine. La production envisageait de poursuivre le casting en Afrique du Sud lorsque Sterling K. Brown s’est présenté. Il a suffit d’un test avec Sarah Paulson pour que l’alchimie opère et que le comédien obtienne le rôle.

    Dans la peau de Christopher Darden

    Malgré ses nombreuses tentatives, Sterling K. Brown n’a pas réussi à rencontrer Christopher Darden. En effet, ce dernier n’a jamais souhaité s’investir sur la saison 1. L’acteur a donc dû s’appuyer sur d’autres ressources pour son interprétation, dont la lecture de son livre "In Contempt", ainsi que l’étude de vidéos d’archives : "La première chose à laquelle j’ai essayé de me raccrocher, c’est sa voix. Il avait une façon de parler très singulière, donc pouvoir travailler ses intonations m’a aidé à entrer dans la peau du personnage. De ce que j’ai pu voir, il gardait toujours ses mains dans ses poches. Il ne souriait pas beaucoup. J’ai dû apprendre à me retenir, car contrairement à lui, j’ai tendance à le faire souvent."

    Prise de conscience pour Sarah Paulson

    Incarner la procureure Marcia Clark dans la saison 1, a profondément changé l’opinion de Sarah Paulson sur son personnage. Tous ses préjugés se sont dissous au fur et à mesure de ses recherches. "J’ai pris conscience que j’étais très très loin de la vérité. (…) Je me suis sentie coupable de ne pas l’avoir soutenu plus tôt. J’ai rapidement été convaincue par l’image que les médias ont donné d’elle. Désormais, je réalise que nous étions tous dans l’erreur, que nous aurions dû nous rassembler pour la défendre." Alliant ses paroles à ses actes, Sarah Paulson a profité de son discours de remerciement lors de la cérémonie des Emmy Awards, pour s’excuser publiquement envers Marcia Clark.

    Une imprégnation totale

    Ryan Murphy tenait absolument à ce que Sarah Paulson ne rencontre pas Marcia Clark avant la fin du tournage de l’épisode 6. La comédienne, angoissée à l’idée d’incarner une personne réelle, encore vivante et aussi emblématique aux Etats-Unis, s’est littéralement imprégnée de son personnage afin de livrer l’interprétation la plus juste possible. Jusqu’à fumer de vraies cigarettes en étant non-fumeuse, ou même à porter le parfum de Marcia Clark sur le plateau. "J’ai lu, regardé et écouté absolument tout ce qui pouvait me tomber sous la main. Heureusement, il y a une grande quantité de vidéos disponibles sur internet, grâce auxquelles j’ai pu étudié son physique, son maintien, sa gestuelle, sa façon de parler. J’ai lu son livre. J’ai lu le livre de Christopher Darden et celui de Jeffrey Toobin.", a-t-elle révélé.

    Complicité

    Lors d’une interview, Sterling K. Brown a évoqué les parallèles troublants entre sa relation avec Sarah Paulson et celle de leurs personnages : "lIs avaient des points de vue divergents au début du procès, avant de devenir de très proches amis. Ce fut également le cas pour Sarah et moi." Selon lui, l’un des facteurs de leur complicité a notamment été leur approche similaire du jeu d’acteur : "Ni Sarah ni moi ne voulions imiter nos personnages. On voulait faire une proposition plus forte. Sur le plateau, Sarah avait toujours le livre de Marcia et moi celui de Darden. On regardait des images d’archives sur Youtube, on gardait nos écouteurs pour écouter leurs voix entre les prises. C’était non-stop."

    John Travolta sur le petit écran

    La saison 1 d’American Crime Story marque le retour de John Travolta dans un rôle régulier à la télévision, 40 ans après son rôle dans Welcome Back, Kotter, qui l’avait fait connaître. A noter qu’il est également crédité comme producteur sur le projet.

    Retrouvailles

    David Schwimmer et Selma Blair, interprétant le couple Kardashian, dans la saison 1, étaient déjà apparus ensemble dans un épisode de Friends, intitulé "The One with Christmas in Tulsa". Néanmoins, c’est la première fois qu’ils se donnent la réplique.

    Dans la peau de Robert Kardashian

    Avant d’accepter le rôle de Robert Kardashian, David Schwimmer a longtemps hésité. En effet, ne connaissant absolument rien de lui, l’acteur a eu de nombreuses conversations avec les créateurs et les scénaristes. "J’ai été touché qu’il soit le seul à n’avoir absolument rien à gagner par son implication dans le procès. Il a quasiment mis un an de sa vie entre parenthèses, et a été involontairement imposé aux yeux du public. Il a subi de grandes pertes mais il l’a fait pour des raisons et des croyances très personnelles." S’identifiant à la loyauté et à la foi de son personnage, David Schwimmer a ensuite effectué des recherches en ce sens : "C’était un homme très religieux. J’ai su qu’il avait une Bible, avec son nom inscrit dessus. Je m’en suis acheté une identique, que je gardais partout avec moi, afin de me rapprocher de lui et de la relation qu’il avait avec Dieu." Par ailleurs, le comédien a également contacté Kris Jenner, la veuve de Robert Kardashian, afin de l’appréhender en tant qu’époux et père de famille : "Grâce à elle, j’ai appris que la famille avait beaucoup d’importance à ses yeux. C’était sa raison de vivre. J’ai appris qu’il était discret, sociable, drôle. Il était très charismatique. Tout en demeurant très humble et modeste. La célébrité ne l’attirait pas."

    Un contretemps inversant les saisons

    Après le succès de la saison 1, American Crime Story est rapidement renouvelée pour deux saisons supplémentaires : l’une se penchant sur les conséquences de l’ouragan Katrina survenu en 2005, et l’autre sur l’assassinat du styliste italien Versace. Annoncées dans cet ordre, un contretemps a finalement modifié les plans de travail de la production. En effet, John Landgraf, le président de la chaîne FX, a annoncé un report de calendrier de la saison 2, évoquant plusieurs raisons. La première est liée au scénario : à l’origine, cette saison devait se baser sur le livre de Douglas Brinkley et relater conséquences de la lenteur de l’Agence fédérale des situations d’urgence à intervenir en soutien à la Nouvelle-Orléans. Finalement, il y a eu un changement d’option en faveur du livre de Sheri Fink, "Five Days at Memorial", qui se concentre sur les événements d’un hôpital après l’ouragan. L’autre raison invoquée est, quant à elle, liée aux conditions de tournage : "Quand on tourne en Nouvelle-Orléans, il faut se méfier des tempêtes. On ne peut tourner qu’à certaines périodes de l’année", a-t-il expliqué. Ayant donc repoussé la production de Katrina, FX a finalement annoncé que The Assassination of Gianni Versace serait la saison 2.

    Donatella Versace : de Lady Gaga à Penélope Cruz

    Après une première collaboration fructueuse sur American Horror StoryRyan Murphy a naturellement songé à Lady Gaga pour incarner Donatella Versace dans la saison 2. Cependant, l’emploi du temps de celle-ci, en plein tournage du film A Star is Born avec Bradley Cooper, ne lui a pas permis d’intégrer le projet. Ryan Murphy a alors souhaité rencontrer Penélope Cruz, par l’intermédiaire de Javier Bardem. "Elle est amie avec Donatella, dans la vie. Je me suis dit que c’était super car en l’interprétant elle chercherait à la défendre.", a-t-il expliqué. Bien que Penélope Cruz n’ai plus tourné pour le petit écran depuis 25 ans, après la mini-série Framed, face à Timothy Dalton, elle a immédiatement accepté le rôle.

    Ricky Martin dans un rôle régulier à la télévision

    En avril 2017, le chanteur Ricky Martin rejoint le casting de la saison 2 dans le rôle d’Antonio D’Amico, le petit ami de Versace au moment de son assassinat. Il s’agit de retrouvailles entre Ricky Martin et Ryan Murphy puisque le chanteur était déjà apparu dans l’épisode "The Spanish Teacher" ("Le prof d’espagnol", en VF) de la saison 3 de Glee. Lors d’une conférence organisée par la chaîne FX, Ricky Martin s’est dit fier et honoré de porter une histoire dénonçant "l’homophobie, la haine et l’indifférence". A noter qu’il s’agit du premier rôle d’homosexuel de Ricky Martin depuis son coming out en 2010.

    Lieu de tournage

    La saison 2 a été tournée en grande partie dans le manoir exubérant du créateur Versace, sur le front de mer à Miami. "La maison est magnifique. Pour être honnête, j’ai ressenti la présence de Gianni. Son art, son goût sont partout dans la maison. Ça nous a beaucoup aidé", a notamment confié Ricky Martin.

    Premiers pas derrière la caméra pour Matt Bomer

    Connu pour ses rôles dans FBI : duo très spécial et Magic MikeMatt Bomer se lance derrière la caméra, en réalisant l’épisode 8 de la saison 2. Ce n’est pas la première collaboration entre Matt Bomer et Ryan Murphy, puisque celui-ci l’avait déjà dirigé dans un épisode de Glee et dans la saison 5 d’American Horror Story.

    Acteurs fétiches

    La saison 2 accueille Finn Wittrock et Darren Criss au casting. Tous deux ont déjà travaillé avec Ryan Murphy auparavant : le premier dans plusieurs saisons d’American Horror Story ainsi que dans le téléfilm The Normal Heart ; le second ayant tenu le rôle principal de Blaine Anderson dans Glee. Le choix de ce dernier pour American Crime Story a d’ailleurs été une évidence pour Murphy : "Pour moi, il n’y avait que lui pour ce rôle. Je voulais que le public voit l’étendue de ses talents, notamment dans un registre dramatique."

    Revendication de Donatella Versace

    La saison 2 accorde une place importante à Donatella Versace. Si la soeur du célèbre styliste n’est pas intervenue dans la conception du projet, elle a néanmoins émis une unique revendication. "Elle voulait s’assurer que ses enfants ne seraient pas représentés dans la série et que rien ne se rapporterait à eux", a révélé Ryan Murphy. A sa demande, ceux-ci ont donc été retirés du scénario.

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