Saison 8 : un renouveau mi-figue mi raisin. A la fin de la saison 7, on se disait que "X-Files" était bien mal engagé.
Mulder disparu, Scully enceinte miraculeusement, de nombreuses questions encore en suspens
: difficile d’imaginer comment Carter & Cie allaient s’en sortir. La bonne idée qu'ils ont eu a été d’apporter un vent de renouveau en la personne de l’agent Doggett, l’exact opposé de Mulder. Un personnage fascinant de par son passé (son fils a été tué, mais il n’en parle jamais), son caractère obstiné et sa fidélité envers ses amis. En outre, la plupart des loners sont plutôt de bonne facture et bien sombres. Ainsi, des épisodes comme "Un coin perdu", "Invocation", "Combattre le passé", "Via Negativa", "Dévoreur d’âmes", "Seul" n’ont vraiment pas à démériter par rapport à leurs glorieux aînés et font même preuve d’une certaine originalité. Il y en a tout de même certains bien en-dessous du lot ("A coup sûr", "Dur comme fer"), mais dans l’ensemble c’est une bonne saison au niveau des loners. A l'inverse, les épisodes mythologiques sont plutôt décevants. A mon avis, la nouvelle orientation prise par Carter
(les super-soldats, le bébé de Scully)
est vraiment moyenne et fait mal à l’ensemble de la mythologie. Heureusement, tout n’est pas à jeter, à commencer
par le retour de Mulder à mi-saison
qui fait un bien fou, même si, je le répète, l’agent Doggett est vraiment un personnage intéressant. Sauf qu’il n’a pas du tout la même interaction que Mulder a avec Scully et qui faisait toute la force de la série. Quant au dyptique qui conclut la saison, "Essence 1 & 2", j’ai beau lui reconnaître d’indéniables qualités, j’ai vraiment trop de mal avec
le nouveau complot au sein du FBI et les super-soldats
pour l’apprécier à sa juste valeur. Je dirais donc que la saison ne vaut, à l’inverse de la saison 7, que pour ses loners, la mythologie étant vraiment partie en sucette.