Good Doctor est une série qui au début peut mettre mal à l'aise, de par le très bon jeu d'acteur de Shawn parfaitement dans son rôle ainsi que par son côté quelque peu "sentimental bisounours". On comprend vite que Good Doctor est le fils spirituel un peu plus doucereux de Dr. House, avec un autiste à la place d'un misanthrope boiteux, ce qui est logique car le producteur de la série est le même.
Heureusement, après quelques épisodes, on s'attache vite aux personnages principaux : Shawn, Léa, le Dr Browne et le Dr. Glassmann notamment, puis
Morgane un peu plus tard, dont la développement est selon moi le plus intéressant
. Les autres personnages sont eux assez anecdotiques. L'essentiel de l'intérêt de la série repose sur le développement des relations entre ces personnages, pas tant sur l'aspect médical qui est un prétexte, aucune surprise pour ce type de séries.
Les saisons 1 et 2 sont bonnes, la 3e est correct, la 4e par contre, si elle démarre bien, se casse vite la figure.
Netflix réitère sa prosternation devant le saint autel de la cause Woke : transgenrisme, identité de genre, le racisme "systémique", etc. La messe est dite à tous les épisodes. Ce n'est pas tant que ces sujets soient évoqués qui me pose problème, mais leur intégration dans le scénario à coups de burin idéologique : les personnages prennent fait et cause à cette idéologie, sans la nuancer, ni souligner les paradoxes éventuels liés aux enjeux médicaux, avec des répliques de personnages aberrantes par rapport à leurs traits de caractères habituels. On a vraiment l'impression qu'entre les saisons 3 et 4, les personnages ont tous été enfermés dans un centre de sensibilisation à la cause LGBTQ+ pour apprendre par coeur la catéchèse de cette nouvelle religion et la recracher sans réfléchir. Exemple :
la nouvelle interne, qui se décrit comme catholique, refuse de pratiquer une IVG car c'est contre sa foi et au risque de perdre son emploi, puis quelques épisodes plus tard soutient sans aucune nuance le changement de sexe et l'avortement d'un transgenre homme.
Il est important de parler de tous les sujets qui concernent notre société, mais Netflix continue de vouloir laver plus blanc que blanc pour 5% de spectateurs chevaliers blancs et obsédés par ces questions (et dont la voix porte trop sur Twitter). Alors que 95% des spectateurs voudrait juste une belle série nuancée dans ses positions, exprimant la complexité humaine, des relations entre les personnages naturelles (crédibles) et dans lesquelles nous pouvons toute personne peut se projeter facilement pour passer un bon moment.