Et voici la tant attendue dernière saison de cette magnifique série, qui conclut à merveille et de manière toujours aussi inattendue les dernières intrigues.
Et comme le réalisateur ne plaisante pas, il tue un personnage principal dans la toute première séquence du pilote.
Du début jusqu’à la fin, tout l’histoire est maîtrisée de main de maître, chaque intrigue, chaque scène ayant son utilité et sa finalité, le créateur du show sait parfaitement où il va, et jusqu’où chaque personnage parcourra cette aventure finale.
Nouveau hack, nouvelle conspiration, nouveaux rebondissements, le show assure en permanence, notre héros Elliot Alderson, étant capable de se déjouer de presque toutes les situations, même si quelque fois le hasard, la chance ou le destin s’en mêle, tel le retour du gangster psychopathe Fernando Vera, avec des épisodes mélangeant délires psychotiques, allusions christiques et session thérapeutiques surréalistes.
Et vint le final tant désiré. Et si toute la série, au travers de ses 4 saisons, avait toujours semé le doute sur les multiples personnalités d’Elliot, le final en deux parties nous donne enfin la réponse à la question que l’on s’est tous posé : qui est le vrai Elliot?
Une introspection incroyable, intelligente et parfaitement compréhensible malgré la complexité du personnage, qui m’a rappelé le célèbre Plan de Complémentarité de l’Homme (Neon Genesis Evangelion – 1995), et bien d’autres œuvres de fiction, mêlant personnalités multiples, narration effectuée par le héros, où le monde de la fiction et la réalité s’affrontent.
Sam Esmail réussit son pari, mêlant des éléments résolument modernes tel les hack, la société dématérialisée, ultra-connectée, et la difficultés des relations sociales, traumas familiaux, intrigues et conspirations en tous genres, avec une virtuosité à s’en décrocher la mâchoire,
Tel l’épisode 5, dénué de tout dialogue, où les voix sont systématiquement supprimées de la bande-son lorsque qu’un des personnage prend la parole, toute la communication se faisant dans le regard des personnages, et les différents écrans montrés aux téléspectateurs, qui se termine par un si jubilatoire : « Il est temps qu’on parle ».
Un évènement majeur de ces dernières années, qui achève de dire que toute création d’Esmail Corp [E-Corp] vaux le coup d’œil, en attendant la seconde saison de Homecoming sur Amazon.