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12/09/2015 Bon je m’excuse rapidement de mon manque de contenu récent (vacances+rentrée obligent) pour arriver rapidement au vif du sujet, à savoir : MR. ROOOOOBOOOOOOOOOOT *applaudissement* . Je ne pense pas abuser quand je dis que depuis le jour de l’an, il n’y a pas meilleure série qui soit sortie. Déjà le pitch : Elliot, un jeune justicier asocial (et: bi/plus_encore.mp4) est contacté par un groupe de hackers nommé fsociety00.dat (les anonymous de la série quoi) afin de “sauver le monde” grossièrement.
Résumé la série d’une telle sorte est à la limite de l’insolence tant l’intrigue est complexe et les personnages att4chants (ou pas),réalistes et surtout UNIQUES EN LEUR GENRE à un point rarement atteint. Quand on lance le pilote, on croit que c’est un pseudo-Watch Dogs ou Person of Interest, mais c’est loin d’en être le cas car l’influence principale de cette série est … Fight Club de Fincher. Que ce soit au niveau de l’intrigue - très, mais alors TRÈS FORTEMENT inspiré du film - ou au niveau de l’esthétique jaunâtre en passant par les cadres particuliers mais soigné avec un jeu sur les focus très intéressant, Sam Esmail (le showrunner) élève sa série au rang de produit esthétique cinématographique de qualité. Mais il y a deux choses que l’on retient au niveau de la forme : déjà, la voix off du personnage principale, on est dans sa tête, il interagit avec nous et cela donne lieu à des façons de mises en scènes inédites avec des effets de montages ultra dynamiques. Enfin, la B.O envoûtante, électrisante, lancinante, et addictive, dans le même style que le récent Ex Machina. J’espère vraiment qui vont diffuser la soundtrack par un moyen ou un autre parce qu’elle est dans mon top 5 de l’année série et film confondus (voire même plus).
Il y a d’autres choses que j’adore au niveau de l’intrigue : déjà le rythme extrêmement soutenu comme quand on approche d’un Breaking Bad season finale. Ces situations ou les personnages sont pris dans des engrenages infernaux et cette frénésie qui se fait sentir chez le spectateur, autant dire que cela nous marque. Associez à tout cela, le fait que chaque épisode aborde un thème en particulier, c-à-d qu’ils sont chacun une oeuvre à part entière faisant parti d’un tout. Je vous rassure chaque épisode font énormément avancer l’intrigue, ce n’est pas du tout un truc à la Dr.House, Arrow et *insérer_série_policière_à_la_con* où dans chaque épisode on a un nouvel objectif, un nouvel ennemi et des nouveaux enjeux. Très loin de là. Une fois de plus, on à la des réflexions et thèmes propre à l’épisode que l’on regarde accompagné d’une problématique de fond que l’on a tout au long de la saison (que l’on binge watch, bien entendu). Parfaite transition pour m’attarder sur le fond.
C’est une série qui remets en cause l’existence du capitalisme actuelle, pose différentes interrogations sur notre véritable place au sein de la société, l’âme humaine et sa complexité, ainsi que nos rapports avec les autres avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux, l’abrutissement des populations par les compagnies tout en passant par des petites choses comme la drogue, la solitude, la culpabilité, la dépression … Vous l’aurez compris, içi les questions graves et existentielles sont à l’honneur, du monde impitoyable des conglomérats d’hommes d’affaires et des entreprises, aux coulisses d’une révolution 2.0, vous en sortirez réfléchi et ému. En trois mots : Intimiste. Electrique. Intelligent. 18.5/20.
20:41 : Je me suis renseigné et la série fait tellement dans les petits détails, que le vocabulaire technique d’informatique est bien accordé aux situations et ce que les persos font devants leurs écrans sont crédibles et pas juste du bidouillage sur clavier ou des termes à la va-vite “pour faire genre”.