Sans aller jusqu'à la "chute" finale de cette saison que je trouve ridicule, mon dieu quelle déception par rapport aux productions précédentes et que cela devient besogneux ! L'idée de remettre à plat les pratiques et les erreurs de la direction précédente aurai pu être l'occasion de faire vraiment autre chose, mais là…. Il faut attendre, disons, le cinquième épisode pour que cette saison frémisse enfin même si au deuxième visionnage on est plus indulgent compte tenu des saisons précédentes car les recettes sont les mêmes. Les deux premiers épisodes s'étirent, ils peuvent sans problème tenir en un, en les regardant je pense à d'autres séries emblématiquement longues comme "Sur écoute" qui commence lentement ou "Twin Peaks", il y en a d'autres certes, mais celles-ci montrent le talent de leurs réalisateurs, sauf qu'ici, le problème n'est pas uniquement là.
Personnellement j'ai toujours été gêné par les incongruités qui emmaillent les différentes histoires et intrigues des protagonistes. Je veux bien croire qu'il s'agit d'une fiction mais comme elle veut coller aux conditions du réel sur le terrain des investigations et pour moi cela ne passe pas. Des têtes nouvelles, pourquoi pas, et maintenant JJA aussi cynique que troublant venant faire le ménage dans les dysfonctionnements du service de la DGSE avec Liz sa belle "tête de pont" forte en thème. Bien, c'est noté on va voir ce que l'on va voir ! Notre Malotru reprend du service à Moscou (?!?) avec des allers/retours entre romance, interrogatoires et bastons, le tout est orchestré par le méchant du FSB qui lui demande (pourquoi tout d'un coup) des renseignements sur son ex bien aimée, relation par qui le drame arrive depuis le début, je trouve la ficelle usée. En parallèle on se retrouve en Irak et au Mali avec Jonas, certes pour y faire quoi au juste ; ah si, traquer des terroristes. Et notre Marina faussement nunuche, dans le bon sens du terme, toujours sur une brèche à haut risque, je ne comprends pas très bien ce qu'elle doit faire, elle non plus et qui, manque de chance, tombe amoureuse, ce qui n'est pas à faire. Marie-Jeanne (avec une Florence Loiret-Caille très bien dans son rôle), j'ai envie de dire la pauvre, elle se retrouve à contrôler tout cela, elle aussi a des doutes. Stop je m'arrête là pour ne pas casser l'ambiance et le déroulement de l'intrigue ni l'enthousiasme des laudateurs (que je respecte naturellement). J'ose dire qu'il faut, comme pour tout projet, savoir donner un terme aux bonnes choses, il existe des cas comme "Borgen" par exemple. Pour dire, la même impression de malaise qu'avec "Les Revenants" m'est parfois revenue avec cette quatrième saison. Vous savez, "Les Revenants" est aussi une série produite par Canal , la seule que je n'ai pas pu regarder jusqu'au bout ! Mais restons positif, une cinquième est déjà en gestation : facile, vu le nombre de petites histoires périphériques non abouties dans cette quatrième donc les rebondissements ne manquent pas pour alimenter une cinquième !
Le tapage médiatique suffira-t-il pour que l'on prétende à se convaincre que "le bureau des légendes" est LA meilleure série française comme le clame une certaine presse ? Vous voulez encore des critiques : les sous titres qui disparaissent aussi vite qu'ils apparaissent, dans ce cas autant se concentrer sur l'anglais directement, pour l'arabe ou le marocain (!?) c'est plus dur (même si à titre perso je le comprends un peu !), pour le russe on se concentre sur le bas de l'écran !. Après avoir apprécié les trois premières saisons avec certaines réserves, je trouve qu'Eric Rochant et sa nouvelle co-équipière Pascale Ferran, bien capée aussi, sont en manque de souffle comme leurs mises en scènes. Au fil des épisodes on se demande si les moyens ont suivi, une grande majorité des prises sont minimalistes comme au bon vieux temps des premières séries des années 90 ! Pourtant :"Nous recherchons la vérité des situations" dit-elle dans une interview, je n'ai donc pas la même vision de cette vérité sans doute ! Je suis donc très, très, mitigé.