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    The Crown
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    369 critiques spectateurs

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    Agnes L.
    Agnes L.

    172 abonnés 1 667 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 6
    4,0
    Publiée le 24 décembre 2023
    Les premiers épisodes sont centrés sur Lady Di pour montrer l'incroyable harcèlement médiatique dont elle a été l'objet, en grande partie responsable de sa mort. On peut cependant regretter que la moitié de la saison lui soit consacrée ainsi qu'à Dodi et son père qui n'ont rien à voir avec la couronne britannique. Si on voit les funérailles de Dodi ce n'est pas le cas de celles ni de Margaret ni de la reine mère, ce n'est pas logique ! Heureusement qu'il y a de bons passages dans la seconde partie de la saison en particulier la réflexion sur la monarchie. Et l'ultime épisode de la saison 6 s'avère excellent pour clore la série.
    Michael R
    Michael R

    107 abonnés 1 271 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 6
    4,5
    Publiée le 6 février 2024
    L'ultime saison à des accents plus people (avec la mort de Lady Di), elle se permet même un épisode Romcom (avec la romance entre William et Kate) mais la qualité reste au rendez-vous. Le casting déployé lors de la précédente saison est en phase (Élisabeth Debicki est juste parfaite en Lady Di, et Imelda Staunton parvient enfin à se défaire de l'image de Dolores Ombrage et à paraître plus sympathique). Certains épisodes sont d'une puissance et d'une classe rares, notamment de 6 à 10 (avec une préférence pour Ritz et Sleep Dearie Sleep). Le final est une magnifique conclusion à la série, laquelle est non seulement le joyau de Netflix mais surtout une prestigieuse saga et une des meilleures séries de tous les temps.
    Michael78420
    Michael78420

    46 abonnés 1 460 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 18 janvier 2024
    La série qui vous donne envie d'en savoir plus sur la famille royale d'Angleterre. Tout est bon. On se plonge avec bonheur dans l'histoire de cette famille, avec en personnage central, Elizabeth II et ses 70 ans de règne. On y voit l'enchaînement des premiers ministres, à commencer par Winston Churchill qui fait basculer le spectateur dans l'Histoire. On y découvre les manigances, les coups bas, les manœuvres pour rester au pouvoir, et continuer de faire vivre une monarchie à bout de souffle. Le "système" protège le souverain, les autres peuvent souffrir en silence et dans le luxe. Au fil des épisodes, les personnalités se révèlent, perfides, exaspérantes, manquant de courage, rarement audacieuses. Au changement des saisons, les acteurs changent aussi, comme on change les balles au tennis, mais ici pour des acteurs plus âgés, car les décennies passent aussi pour les monarques et leur cour. Les derniers épisodes nous amènent à l'époque contemporaine de ce début de XXIe siècle et on se prête à regretter que la série s'arrête là, relatant les événements de 2008. Posologie recommandée : une série à déguster d'une traite, sur deux mois, à raison d'un épisode par jour pour se laisser le temps de jeter un œil à Wikipedia en parallèle.
    gooneur
    gooneur

    51 abonnés 840 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 6
    3,0
    Publiée le 20 janvier 2024
    Une dernière saison en demi-teinte, malgré l'impressionnante performance d'Elizabeth Debicki et un dernier épisode soigné. Les épisodes 5 à 9 notamment s'enchaînent sans saveur. Il était temps de s'arrêter, même si ce final ne ternira pas l'ensemble de cette série, de grande qualité, avec notamment des saisons 1 et 4 royales!
    NarnoNarno
    NarnoNarno

    39 abonnés 636 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 6
    4,0
    Publiée le 7 février 2024
    Alors que la saison 5 amenait la série vers un reportage "Gala", version quali, où Diana tirait la traîne royale vers elle, cette saison 6 conclut, par le glamour et la tragédie, les épisodes "Diana" avec beaucoup d'humanité et bonne dose d'émotion. S'ensuit une période d'introspection de la monarchie anglaise, pendant laquelle vont se révéler les princes Charles et William. La Reine reprend la main sur la série qui retrouve son sens et son incarnation lors des 3 derniers épisodes, dont l'ultime est une très digne conclusion. Certes, cette dernière saison n'a plus la puissance historique des tout premiers, mais retrouve une émotion qu'elle avait un peu perdu, et remet sur le trône son personnage principal. Série exceptionnelle par sa qualité narrative et esthétique, "The Crown" se conclut de manière royale.
    Jean Louis L.
    Jean Louis L.

    35 abonnés 443 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 6
    4,0
    Publiée le 27 décembre 2023
    toujours trop caricaturale, mais cette fois ci, on les plaint tous, pour cette fois, on capte par des réflexions, des phrases, des moments, tout au moins pour les 4 premiers épisodes, des semblants d’explications sur ce que ressentait les protagonistes.
    Certaines scènes si effectivement vécues, montrent la folie qui s’est emparée, de tous, autour de Diana, malheureusement peut on tout croire tant on se retrouve avec l’effet provoqué d’un voyeurisme outré ou culpabilisant. La deuxième partie est pleins d’émotions , et on arrive à oublier le côté voyeur de la série, c’est une des meilleures meilleures saisons.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    146 abonnés 571 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 6
    4,0
    Publiée le 15 janvier 2024
    spoiler: cette dernière saison de "the Crown" met fin à une saga exceptionnelle sur la vie de la famille royale britannique. Il est vrai que les premiers épisodes se concentrent exclusivement sur Lady Di, c'est envahissant mais pas dénué de sens quand on atteint le climax du pont de l'Alma. Le reste de la saison reprend le cours de la vie des autres membres de la famille royale avec un aspect conclusif pour tous. Autant je trouve que c'est une superbe idée de faire revenir les deux précédentes interprètes de la reine pour dialoguer ensemble, autant j'ai été gêné par les discussions avec les fantômes de Lady Di et Dodi Fayet, pas du tout indispensables à mon goût.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    637 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 26 novembre 2020
    En cette période de confinement, j'en profite pour me rattraper sur quelques séries dont j'ai raté les premières saisons. Et quelle surprise ! Quel coup de coeur ! Quel chef-d'oeuvre que cette série historique centrée sur le règne de la reine d'Angleterre, Élisabeth II. Je ne doutais pas un instant de sa qualité mais j'étais loin de penser que ça me plairait autant et, en dehors de ce qu'elle nous apprend d'un point de vue historique, je pense que sa réussite tient essentiellement à l'excellente performance des acteurs qui fait vibrer émotionnellement "The Crown".
    Annoncée en six saisons de dix épisodes, et segmentée en trois distributions distinctes afin de refléter au mieux l'âge des personnages, "The Crown" est créée par Peter Morgan qui connait la famille royale britannique sur le bout des doigts. Il avait déjà signé le scénario de "The Queen", sorti en 2006, avec Helen Mirren et a également écrit une pièce de théâtre, "The Audience", qui racontait les différents entretiens de la Reine avec ses multiples Premiers Ministres. Dans cette série, force est de constater la minutie avec laquelle il dépeint cette figure royale, en partant de faits avérés, qu'ils soient d'ordre familial, politique ou historique. Ce n'est qu'à partir de cette base solide qu'il tricote la fiction, et pour le novice en la matière que je suis, la limite avec la réalité est imperceptible. Bien sûr, je me doute que les événements choisis pour la série doivent garder le public en haleine mais c'est sacrément bien écrit, que ce soit dans les scènes d'intimité ou de vie publique. J'ai trouvé que "The Crown" envoie du très lourd ! C'est vraiment palpitant et brillamment interprété.
    La première saison prend place dans un pays blessé mais victorieux de la Seconde Guerre Mondiale. Alors que la jeune Élisabeth se marie à Philip Mountbatten, son père, le roi George VI, voit sa santé fragilisée. Son insouciance va alors devoir assumer les responsabilités de la Couronne plus vite que prévu. Ce démarrage m'a vraiment cueilli, avec un point de départ plus qu'interessant et un contexte historique chargé des restes de la guerre. Peter Morgan est malin car il réussit à esquiver la forme du biopic en costume d'époque, un tant soit peu poussiéreuse. D'emblée, ces personnalités publiques inaccessibles sont dépeintes comme des êtres humains parachutés malgré eux dans une situation qui implique des sacrifices et des compromis. À la fois privilège et épée de Damoclès, on observe les protocoles ancestraux, les traditions, les obligations qui constituent l'essence même de la Couronne. Mais pas seulement, puisque le scénario éclaté met l'accent sur des personnages secondaires très interessants, comme Winston Churchill, Edouard VIII ou encore la princesse Margaret. Des personnages fascinants et complexes, joué avec un naturel incroyable par John Lithgow, Alex Jennings et Vanessa Kirby. Claire Foy, en jeune reine, impressionne en permanence grâce à une approche toute en retenue. Charismatique et terriblement émouvante, elle réussit à traduire sans un mot les paradoxes et les craintes de son personnage. À noter aussi son excellent partenaire à l'écran, Matt Smith, principal grain de sable de l'intrigue...
    La saison deux se déroule dans les années cinquante et travaille le fer encore chaud exposé précédemment. Ce deuxième acte est plus intimiste, plus familial et peut-être moins remarquable en apparence. En effet, le fil rouge se concentre essentiellement autour du couple royal, des folies sentimentales de Margaret et de l'enfance égarée du Prince Charles. Mais l'air de rien, en creusant les failles de ces personnages, à travers leurs problèmes de couple, leurs frustrations et leurs espérances, Peter Morgan ne fait que valoriser leur humanité. Ce qui vient alors contrebalancer avec leur gloire apparente, où tout leur est dû, avec leur château somptueux, leurs domestiques et leurs dorures au plafond. La mise en scène est toujours parfaite et les acteurs se confondent entièrement à leurs personnages, c'est déroutant par moment. Claire Foy est dingue, il y a pas d'autre mot. Et Vanessa Kirby semble touchée par la grâce tellement elle est saisissante dans son rôle.
    La troisième saison change de visage et laisse place à des acteurs plus âgés pour raconter la suite du règne d'Élisabeth II, soit à partir des années soixante. J'ai eu un peu de mal à me laisser convaincre par la deuxième distribution, et ce, même si elle est parfaite en tout point. Mais il y a bien eu deux ou trois épisodes de transition où j'avais l'impression de ne pas retrouver ce qui m'avait séduit au départ. Mais très vite, grâce à quelques scènes qui suffisent à justifier ce parti pris, les affaires reprennent pour une saison tout autant trépidante et surprenante. Ainsi, la saison s'ouvre sur la tragédie d'Aberfan, où une partie d'un village du Pays de Galles se voit détruite par un éboulement pétrolier. La réalité embrasse la fiction de plein fouet. Les notions d'héritage et de devoir résonnent à nouveau avec l'investiture du Prince Charles, celles d'une nouvelle ère politique avec la mort de Churchill et la notion d'identité avec les frasques de Margaret. La narration fait preuve d'une énergie très contemporaine, multipliant les ellipses de façon limpide et accompagnée d'une bande sonore au diapason. Les problématiques nous touchent et les acteurs nous emportent. Olivia Colman, habituée aux rôles de cet acabit, prouve qu'elle est une actrice débordante de talent et d'émotions. Encore une fois, c'est bluffant et déconcertant par moment. Je me suis même surpris à regarder des scènes plusieurs fois tellement c'est riche et juste. Tobias Menzies est également excellent et touchant, tout comme Helena Bonham Carter, fantasque et hors-normes. Il n'y a rien à jeter, il n'y a rien à redire, ça ne faiblit pas, au contraire !
    Enfin, la saison quatre, dernière sortie, marque l'arrivée de nouveaux personnages féminins cruciaux : Margaret Thatcher et la princesse Diana. L'intrigue est ici moins éclatée et se concentre tantôt sur l'aspect politique avec les frictions entre la Reine et sa Première Ministre, tantôt sur l'aspect intime avec la jeune Diana Spencer qui sème le trouble au sein du Buckingham Palace. Apparement, cette saison fait scandale auprès de la famille royale... Pour ma part, ce n'est pas ma préférée car elle ressemble davantage à un soap opera, entre histoires d'amour et trahisons. Je ne sais pas si c'est l'affrontement féminin qui fait ça... Mais néanmoins, la qualité narrative et d'interprétation nous incitent à ne pas en louper une miette ! Les dialogues, d'une férocité troublante, sont toujours aussi accrocheurs. Peter Morgan, documenté comme jamais, enfonce la barrière de l'intimité pour mettre ces personnages emblématiques à nu : Lady Di est ses problèmes de boulimie, le Prince Charles et sa double liaison, Thatcher et son rapport aux hommes ou encore un secret étonnant de la famille royale... Emma Corrin ressemble comme deux gouttes d'eau à son personnage : à la fois fragile et rebelle. Gillian Anderson, elle, est méconnaissable, et endosse à la perfection ce costume qui aurait pu être totalement caricatural. De nombreuses situations prêtent au rire mais elle y met une fermeté qui convainc illico. D'une certaine manière, elles volent quelque peu la vedette à la Reine et à sa famille qui passe en second plan dans cette saison et se contentent de répondre aux multiples appels et aux attaques. C'est plutôt le Prince Charles, joué par Josh O'Connor, qui se retrouve sous le feu des projecteurs pour défendre les valeurs royales et familiales. Il apporte une épaisseur taciturne, presque sombre à son personnage. À noter tout de même un épisode que j'ai beaucoup aimé, bien planté dans la réalité sociale du pays, et loin de l'intrigue principale, où un chômeur désespéré parvient à pénétrer dans la chambre de la Reine à l'aube pour discuter une dizaine de minutes.
    "The Crown", série au coût de production le plus cher de Netflix, est une pure réussite. Çà faisait longtemps que je n'avais pas regardé une série avec autant d'intérêt. Certes, on est loin de l'action d'un bon vieux "Game of Thrones" mais elle se dévore à toute allure. Même si ce dernier chapitre est un peu plus mélodramatique que ce à quoi elle nous avait habitué, je n'ai qu'une hâte, découvrir la suite, où la grande Imelda Staunton sera la future détentrice de la Couronne.
    Average Nolan Enjoyer
    Average Nolan Enjoyer

    13 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 28 décembre 2023
    Et voilà, j’ai regardé la dernière saison, The Crown c’est fini… L’occasion de revenir sur toute la série et pourquoi je l’ai appréciée.

    The Crown c’est l’odyssée d’un pays qui, en quelques décennies, est passé d’un Empire surpuissant s’étendant sur tous les continents à une nation européenne sur le déclin. C’est sûrement la principale raison qui me fait aimer cette série, l’Histoire. Les Premiers Ministres qui s’enchaînent au fil du règne inébranlable de la Reine, les célèbres Churchill ou Thatcher ou les moins connus que la série nous fait découvrir comme Harold Wilson ou John Major. Les crises qui traversent le pays, internationale comme la crise de Suez ou la guerre en Irak dans cette dernière saison, et les crises locales comme l’épisode très marquant d’Aberfan. Même plus que ça, la série reflète l’évolution inéluctable de la société britannique (et par extension les sociétés européennes), du vieux monde des années 50 à son extinction petit à petit remplacée par la société contemporaine et ses bouleversements rapides (« We're a dying breed, you and I. »).

    Évidemment ce n’est pas que ça, The Crown c’est avant tout l’histoire de la Reine et la famille royale. L’adaptation est excellente, le casting des acteurs juste parfaits sur les 3 époques ! Acteurs et scénaristes ont réussi (parfois en pimentant un peu la réalité) à en faire des personnages intéressants, humains, auxquels on peut s’identifier, qui nous font ressentir des émotions. Comme dans n’importe quelle histoire, ce sont des mères, des pères, des frères, des amis, des regrets, des responsabilités, des disputes,…

    Chaque saison est très bien écrite, on ne s’ennuie quasi jamais malgré l’abondance de dialogues. Visuellement toujours impeccable également. C’est sûr qu’il y a des épisodes plus intéressants que d’autres, que par moment on passe peut-être trop de temps sur des intrigues « people », mais malgré tout le niveau reste excellent.

    J’ai vraiment apprécié cette dernière saison, tragique et très réussie. Une conclusion forte à un règne dont nous connaissons aujourd’hui la fin.

    The Crown c’est coupler l’histoire et la vie publique de la monarchie avec une très bonne adaptation de ses personnages et d’arcs narratifs privés. La réussite c’est d’avoir assumé la fascination autant que le dégoût que l’on peut avoir pour eux.

    insta : average_nolan_enjoyer
    christophe D10
    christophe D10

    18 abonnés 654 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 19 juin 2024
    Je n’étais pas spécialement motivé pour regarder une série de 6 saisons sur la famille royale anglaise, mais vu les bonnes critiques, j’ai décidé de tenter le coup, et finalement je n’ai pas regretté.
    Les 4 premières saisons sont vraiment passionnantes en mêlant habilement l’histoire du royaume uni, a celle de la famille royale, et on ne s’ennuie a aucun moment.
    Les 2 dernières saisons, par contre sans être inintéressantes, sont nettement un ton en dessous en se consacrant beaucoup plus au coté people des choses et en laissant malheureusement de coté, l’histoire du pays.
    Certains ont sans doute eu du mal avec le changement de tous les acteurs principaux, toutes les 2 saisons, mais l’interprétation remarquable fait que l’on s’habitue a chaque fois très vite et que cela ne gène finalement absolument pas.
    Incontestablement une série de qualité, même si encore une fois, les 2 dernières saisons, ne sont pas au même niveau que les 4 premières.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    112 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    4,5
    Publiée le 12 janvier 2017
    A l’annonce d’une série biographique sur le reine mère d’Angleterre, l’actuelle Elizabeth II, je ne m’étais pas vraiment enthousiasmé. Me laissant tenter par des critiques élogieuses, au surplus par la distinction toute récente de la série aux Golden Globes, meilleure série dramatique et meilleure actrice dans un rôle principal, je me lance sans aprioris et en ressort passablement éblouis. Que reprocher à la série de Peter Morgan et Stephen Daldry? Eh bien, pas grand-chose. Classieuse, soignée, documentée, précise, cette énième production Netflix casse d’avantage encore les frontières qui séparent cinéma et télévision, des frontières maintenant bien artificielles, floues, au vu de la qualité plastique, esthétique, la démonstration de moyens qui caractérisent The Crown. La reine Elizabeth II aurait-elle droit à ce qui se fait de mieux en matière de biopic, tous supports confondus. Il semble bien que cela soit le cas.

    La présence éblouissante de Claire Foy, en retenue, exprimant parfaitement les angoisses, les appréhensions et les motivations d’une si jeune monarque, dans les années 50, propulsée à la tête d’un empire, par la force des choses, force le respect. Il en va de même pour la remarquable, et pas des moindres, interprétation d’un Winston Churchill sur le déclin par John Lithgow. Les deux personnages, bien qu’accompagnés d’une poignée d’acolytes en tous genres, sont les deux pierres angulaires de cette sublime première saison. Il ne s’agit cependant pas d’omettre de saluer la qualité de l’ensemble de la distribution, chaque personnage étant superbement interprété. Un sans-faute de ce côté-là. Evidemment, si les acteurs semblent aussi à leurs aises, c’est que les dialogues, la narration, sont savamment étudiés. Les narrateurs, conscients de l’ampleur de la tâche, du volume de données pouvant être traitées, découpent intelligemment les premières années de règne de sa Majesté, parvenant toujours à maintenir un degré d’intérêt fort pour toutes les intrigues, problématiques, proposées. Narrativement parlant, c’est aussi fort que le casting.

    Mais The Crown, c’est aussi une puissante reconstitution des années 50, des intérieurs fastueux dans lesquels évolue cette monarchie. On le sait, tout le monde en parle, la série fait figure de prétendante au record de budget alloué pour le format. Bon usage en a été fait tant la photographie, les costumes, sont impeccables, sont purement cinématographique. Un travail d’orfèvre sur le plan de la mise en scène et encore un excellent point. Musicalement, bien entendu, à l’évocation du nom du compositeur, rien à reprocher à ces vastes mélopées qui rendent bien leurs forces aux images. Un défaut? Eh bien, pour être honnête, je le cherche encore. On pourrait, à la rigueur, argumenter sur le fait que les dix épisodes durent tous une bonne heure et qu’il pourrait arriver que le rythme en pâtisse quelque peu. Mais cela reviendrait à reprocher à Peter Morgan et Stephen Daldry leur application à s’immiscer intimement dans le quotidien de la Famille Royale.

    Netflix marque encore un énorme point, signe là encore un succès à la hauteur, pour ce qui est de l’année 2016, de la sublime seconde saison de Narcos, ou encore de la surprise un brin gratuite mais réjouissante que fût Stranger Things. Le géant du VOD marque là les esprits en proposant une série biographique audacieuse, imposante, pour laquelle des moyens colossaux ont été engagés. Mais la conclusion nous enseigne immédiatement que la démarche fût payante, pour notre plus grand bonheur. Pour ma part, il s’agit sans doute là d’une énorme surprise tant je ne m’attendais pas à cette qualité. J’attends donc impatiemment les futures confrontations entre cette reine là et la dame de fer, sa vision de l’indépendantisme nord-irlandais, de la voir vivre le drame de perdre une princesse dans un tunnel parisien. Que je réjouissances. Je n’en demandais pas tant. 18/20
    Alexis D.
    Alexis D.

    107 abonnés 877 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 8 avril 2020
    Netflix peut dormir tranquille, sa nouvelle création maison est un vrai joyau de la Couronne. L'histoire de cette magnifique série américaine dramatique et historique, "The Crown", c'est celle de la jeune Elizabeth Windsor. Fille du Roi George VI, elle épouse le beau Philip, un militaire de la Navy, issu d'une noble famille. Alors que l'Angleterre est encore meurtrie par les stigmates de la Première Guerre Mondiale de 1939-1945 et vient de réélire Winston Churchill à la tête du Gouvernement, Elizabeth est encore loin de tous ces tracas politiques. Elle jouit d'une vie de famille épanouie, paisible. Mais son père est souffrant et la voilà obligée de prendre sa place, lors d'une grande tournée de plusieurs mois, à travers l'Empire... Regarder "The Crown", c'est comme découvrir que sa vieille grand-mère a été jeune, elle aussi, un jour. Qu'elle a été séduisante, amusante, innocente. En voyant Elizabeth II saluer la foule du haut de ses 90 ans, un gros chapeau rose vissé sur ses cheveux blancs, on a du mal à s'imaginer la jeune femme épanouie et courageuse qu'elle fût au sortir de la guerre. C'est donc avec un charmant étonnement qu'on découvre cette délicieuse Elizabeth, un peu maladroite et peu sûre d'elle. Totalement princesse, mais pas tout à fait Reine, elle va être forcée de grandir plus vite que prévu pour assurer la succession du Trône, et assumer l'énorme protocole qui va avec. "The Crown" met ainsi un point d'honneur à ne laisser aucun aspect du job de côté. La série explore tout, des manigances de la cour, aux influences de la famille, en passant par la complexe relation qu'entretient la couronne d'Angleterre avec le Premier Ministre. C'est une histoire familière mais étonnamment méconnue. Peinture historique et politique du Royaume-Uni des années 1950, aussi minutieuse que captivante, la série Netflix met également largement l'accent sur la vie privée de la Reine. Sa relation passionnée avec Philip est une véritable révélation pour le spectateur lambda, qui n'avait jamais imaginé Elizabeth en épouse exaltée. On y apprend aussi, avec émotion, l'attachement de la jeune princesse à son père, George VI. L'histoire de la Reine pouvait nous paraître trop familière de prime abord. Elle est en fait étonnamment méconnue. Et si l'on reste toujours un peu suspicieux quant à l'exacte véracité de ce qui nous est raconté, on ne peut que se laisser embarquer par le travail narratif exceptionnel de Peter Morgan. Déjà bien rôdé à l'exercice de sa Majesté, puisque c'est lui qui avait signé "The Queen" en 2006 (nommé aux Oscars), le scénariste est toujours aussi habile pour dévoiler la face sensible de la Couronne et jouer une partition émouvante. Parfois un peu lente à écouter, mais tellement belle sur la durée. Et derrière la caméra, Stephen Daldry, le réalisateur de "Billy Elliot" et "The Hours", livre des images d'une splendeur rarement vue à la télévision. Profitant pleinement du généreux budget alloué par Netflix, il a promené son équipe de Malte au Kenya, en passant par la luxuriante campagne écossaise. La reconstitution est minutieuse et fascinante (comme ce voyage dans le train royal ou ce terrible "Smog" qui empoisonna Londres en 1952). Indéniablement, la qualité cinématographique de "The Crown" place ce drame Netflix bien au-dessus de la masse des séries. D'autant que le casting est véritablement habité, de Claire Foy, craquante Elizabeth, à Jared Harris, impressionnant George VI, en passant par Jon Lightow, irrésistible en vieux Churchill. Mais la palme revient sans doute à Matt Smith. L'ancien Doctor Who, débordant de charisme, crève l'écran dans la peau du mari princier. Un Philip Mountbatten qu'on ne regardera certainement plus de la même façon. Comme son épouse. Bref, un bijou de la télévision, ainsi que l'une des séries américaines historiques les plus passionnantes, en relatant d'une très belle manière la biographie de cette grande souveraine qu'a été Elizabeth II
    golum2310
    golum2310

    13 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 6
    3,5
    Publiée le 29 avril 2024
    Une dernière saison clairement en dessous des précédentes, malgré un casting toujours aussi brillant et investit. La faute sans doute a la peoplisation du récit. Alors que les ères Claire Foy/Olivia Colman s'intéressaient aux rouages du système, ces deux dernières saisons versent du côté des soaps opéra et se contentent, la plupart du temps, de nous montrer ce que tout le monde a vu à la tv et dans les tabloïds. Bref une saison très inégale, avec des épisodes inutiles voire horripilants (la rencontre Kate/William, barbante à souhait, et à la limite du gênant), d'autres bien plus émouvants (le dernier épisode de Margaret vous fera verser une larme)
    DemoCiné
    DemoCiné

    12 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 15 février 2024
    Quand la petite histoire familiale se mêle à la Grande Histoire du Royaume Uni. A travers le regard de la Reine Elizabeth et de la famille royale, chaque épisode se concentre sur un événement , un thème ou un fait historique et déroule son récit avec beaucoup de soin : les images sont superbes, les acteurs justes, la musique sublime. Série très qualitative qui ne laisse pas l'émotion de côté et qui nous en apprend davantage sur cette famille si célèbre et pourtant secrète. Les trois interprètes de la Reine à chaque âge de la souveraine sont toutes les trois excellentes. Et le final est subtil, symbolique et bouleversant.
    Jean Michel Apeupré
    Jean Michel Apeupré

    9 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 20 novembre 2023
    Concernant ces 4 derniers épisodes,il faut reconnaître qu'ils sont bons .On craignait le pire mais l'actrice qui joue Diana est bien plus attachante que celle-ci,et on s'attendait à un nouveau Charles bashing et au contraire ce dernier est mis en valeur.La reine et surtout le duc d'Edimbourg en prennent un coup mais c'est justifié .
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