Killjoys : secrets de tournage

Deux oeuvres ont particulièrement inspirées Michelle Lovretta lors de la conception de la série. Le premier est Outland… loin de la terre, western spatial de Peter Hyams, sorti en 1981. Sean Connery y interprète un marshal enquêtant sur une colonie minière d’une lune de Jupiter. "J’en ai vu des extraits quand j’étais petite et je n’en connaissais pas le titre pendant longtemps. Les images sont restées gravées dans ma mémoire (…) et l’idée d’un boulot ordinaire dans un environnement extraordinaire comme l’espace était nouvelle pour moi.", raconte la créatrice. La seconde influence est celle d’Alien, de Ridley Scott, "l’expérience cinématographique la plus instructive en tant que spectatrice", selon Michelle Lovretta, tombée définitivement amoureuse de l’espace et des vaisseaux spatiaux, suite à ce film.

Afin de constituer son trio principal de chasseurs de prime, la showrunner Michelle Lovretta a d’abord fait appel à un habitué du genre, Aaron Ashmore, qu’elle avait déjà dirigé sur Lost Girl. "Il se trouve que c’était l’acteur que j’avais en tête pour John Jaqobis. Il m’a époustouflé.", avoue-t-elle. Par ailleurs, si elle n’était pas familière du travail de Luke MacFarlane avant de le rencontrer, la créatrice a tout de suite su qu’il serait parfait pour le rôle de D'avin Jaqobis. Enfin, le personnage de Dutch a nécessité plus de recherches : "Je l’ai toujours imaginé comme une femme de couleur. Je m’étais un peu inspiré d’Angela Bassett dans Strange Days, de Zoe Saldana dans Colombiana et de l’incroyable Naomie Harris dans 28 jours plus tard. Et pour moi, Dutch avait un accent, alors on a cherché dans plusieurs pays." Le choix de Michelle Lovretta s’est ainsi porté sur l’actrice britannique Hannah John-Kamen.

Plutôt que de s’attarder sur d’éventuelles romances entre les personnages principaux, Michelle Lovretta a préféré privilégier l’esprit de groupe. "Cela vient essentiellement de mon amour pour les ‘buddy cop shows’ des années 80 : Simon & Simon, The A Team, etc… Ces séries impliquaient rarement des personnages féminins traités comme des égales, donc c’était amusant d’intégrer Dutch entre John et D’avin.", explique-t-elle. Par ailleurs, la showrunner considère ce traitement comme une réponse à la dévaluation et à la sous-représentation des relations non-sexuelles par les médias et la société : "Je crois véritablement en la beauté et la valeur de profondes connexions platoniques, peu importe les genres impliqués, et pouvoir le représenter est très important pour moi."

Grâce à son background de danseuse, Hannah John-Kamen excelle dans les scènes d’action. "Les scénaristes et les producteurs se sont rendus compte qu’elle avait un vrai don pour les chorégraphies des scènes de combat. Elle apprend très rapidement.", témoigne son partenaire, Luke MacFarlane.