Série absolument époustouflante qui vous prend aux tripes avec des rebondissements inattendus et savamment distillés. J'en suis à la saison 3. Le jeu des acteurs frôle la perfection et le réalisme est à couper le souffle. Cette série est un vrai bijou, à vrai dire une totale surprise à laquelle je ne m'attendais pas.
Pour faire bref, Bobby Axelrod, marié et deux enfants, est le gérant multi-milliardaire et passionné d'un hedge fund le plus puissant des USA, entouré d'une armée de traders sélectionnés sur le volet et drillés à la militaire. Tout va bien sauf que voilà : Chuck Rhoades, ambitieux procureur à New York et pitbull enragé d'une justice sans pitié est prêt à tout et même au pire pour faire tomber Bobby. Et on a surtout droit au pire dans le bon sens du terme bien sûr. Tout les coups sont permis, avocats véreux, délits d'initiés, quiproquo, petits bras de la mafia, faux témoin, sacrifices familiaux, ambitions et carriérisme, ruses, corruption, sabotages... Les épisodes suivent leur cours sans embrouilles ou effets superflus, faciles à suivre mais pleins de rebondissements surprenants, laissant le téléspectateur pantois ou frustré, un scénario fluide et inventif sans aucun blanc, le tout mâtiné d'une sobriété et efficacité vertigineuse. Les épisodes plus calmes sont accueillis avec soulagement, tant le rythme et dévorant.
Pas besoin d'être un génie de la finance pour comprendre.
Les scénaristes ont eu l'intelligence de ne pas nous gaver avec des concepts flous et réservés aux initiés.
La série commence doucement et plus on s'avance dans l'histoire, plus elle devient captivante et addictive. Il y a longtemps que je n'avais plus eu cette sensation en regardant une série. Maggie Siff qui tient son rôle de psychologue d'une main de maitre, de domina sadique et croustillante, ébloui l'écran par sa beauté et son magnétisme. Paul Giamatti, le procureur enragé, crève littéralement l'écran, suscite à la fois admiration et dégoût en nous honorant d'un jeu d'acteur d'une performance absolument brillante et maitrisée à la perfection.
On me donne toujours comme exemple Big short ou Margin call par comparaison, mais après Billions, cette comparaison semble de plus en plus ridicule, la barre vient d'être remontée très haut.