Moi ce que je note dans cette série, c'est la totale invraisemblance du scénario.
Au moins sur les points suivants, qui le rendent totalement impossible :
— On note bien qu'en 1963, les écrans de télévision étaient tous cathodiques et en noir et blanc. Mais personne ne semble avoir songé au fait qu'à la même époque, les caméras qui en filmaient les images n'étaient pas meilleures : une caméra de télévision à ce moment-là, c'était un gros monstre d'au moins 50 kg, qu'on ne pouvait mettre que dans un studio de télévision, dont il n'était pas question d'aller disséminer des milliers d'exemplaires dans tous les recoins d'un vaisseau spatial, et qui ne produisaient pas des images meilleures que celles des écrans de télévision de la même époque. Pourtant, depuis la Terre, les gens qui contrôlent la mission peuvent voir des images couleurs haute-définition qui leur parviennent depuis tous les coins du vaisseau.
— Et même si de telles images avaient pu être disponibles, on oublie autre chose : le vaisseau spatial se trouve à environ 50% du trajet entre la terre et Proxima du Centaure, qui se trouve elle-même à 4,243 années-lumière de la Terre. Le vaisseau, lui, se trouve donc à plus de 2 années-lumière de la Terre, ce qui veut dire qu'aucune communication, de quelque nature qu'elle soit, ne peut mettre moins de 2 ans à voyager du vaisseau à la Terre. Cela n'empêche pas les habitants de la Terre, dans la série, de voir ce qui se passe sur le vaisseau en temps réel (!!!!), et même de commander à distance des dispositifs qui se trouvent dessus, toujours en temps réel, commande qui, elle aussi, bien sûr, mettra le même temps à voyager de la terre au vaisseau spatial.
— Toujours dans le domaine des images vidéo, on a souvent dans la série des références au téléchargement (download, upload), notamment d'images vidéo. Ce téléchargement implique une numérisation des images sous forme de fichiers informatiques, technique qui n'a été définie que dans les années 1990, et la notion même de téléchargement n'est pas tellement plus ancienne. En 1963, la seule ressource qui existait pour enregistrer des images vidéo (analogiques !), c'étaient des magnétoscopes utilisant des bandes magnétiques de 2 pouces (5cm) de largeur, qui tournaient sur des appareils de la taille d'une machine à laver, et qui coûtaient tellement cher qu'on a perdu des émissions de l'époque juste parce que les studios voulaient pouvoir réutiliser les bandes pour en faire l'économie.