NB : La série est une adaptation d'une BD, que j'ai apparemment, bien fait de ne pas lire, sinon je pense que ma note ne serait pas la même. N'ayant aucune connaissance de la version papier, ma critique ne repose que sur la version TV. A bon entendeur...
Voici ce qui est pour moi, un petit bijou de série. A l'instar d'un diamant, on peut prendre l'objet et le faire tourner dans tous les sens : il est difficile d'y trouver le moindre défaut.
L'histoire tout d'abord. Ça commence assez simplement. Cependant, plus le scénario se déroule devant nos yeux ébahis, et plus il se gonfle en originalité. La saison 1 s'achève d'ailleurs sur un réel chaos, une explosion de grand n'importe quoi, à la limite de la parodie. C'est insensé, c'est totalement barré, mais tout tient bizarrement la route, et ça rend le tout que meilleur. L'ingéniosité est, qu'il est pratiquement impossible de savoir ce que nous réserve la suite. A chaque chapitre, des ingrédients se rajoutent et évoluent si aléatoirement, que prédire le prochain épisode est une énigme. Le ton général de la série reste l'humour, même si ce n'est pas ce qui nous saute aux yeux au premier abord. Un ton qui rappelle un peu celui employé dans Breaking Bad. Et ce n'est pas le seul rapprochement qu'on pourrait faire entre ces deux chefs d’œuvre du petit écran. Je dois avouer que j'ai pulvériser les 2 saisons, et je ne sais pas du tout, où le dénouement de cette série nous amène. Conclusion : Histoire > 10/10
La réalisation. C'est brut de pomme. On pourrait y trouver un arrière gout de Tarantino dans ses bonnes heures. Attention tout de même pour les plus sensibles : le langage, les thèmes abordés et les scènes de violence, ou ne serait-ce d'action, sont assez trash ( moi j'aime bien :) ) Ne convient pas au moins de 14 ans. Les plans sont généralement soignés, une ambiance toujours sale et poussiéreuse, une image qui a du grain avec un ton jaunâtre. Non je ne dirais pas à quel jaunâtre je pense pour mieux décrire cette teinte. Mais c'est ça... Les effets sont très bien gérés : on n'a pas été avare sur l'hémoglobine ou les petits morceaux qui pourraient nous rester entre les dents. Les scènes de combats corps à corps sont très bien chorégraphiées, sans tomber dans l'absurde. Le montage et découpage du scénario rappelle un peu celui d'American Horror Story, avec ces coupures flashback, qui nous ramène dans le passé de chaque protagoniste, pour mieux en comprendre la profondeur. Plusieurs réalisateurs se mettent derrière la caméra pour chaque épisode, mais la ligne de conduite est respectée. On retiendra tout de même, dans le lot, Michael Slovis, qui a notamment bossé sur Breaking Bad, Walking Dead, Game of Thrones, pour ne citer que les plus cultes. La cerise sur le gâteau : la bande son. La série jouit d'une sélection musicale tip top et décalée : du kiff à l'état pur. Conclusion : réalisation 10/10
Le Casting. Bien... Si vous avez suivit ce que j'ai déjà précédemment écris, il n'y a pas grand chose à en dire de plus. Juste parfait. Tous ont la gueule de l'emploi. On remarquera la réapparition de Joseph Gilgun qui incarne Cassidy. On avait pu le voir dans la série Misfits, où il tenait d'ailleurs plus ou moins le même rôle. Il faut dire que ce style de personnage, le toxico barré, noyé dans l'alcool, et un peu crétin, voir beaucoup, lui va plus que bien. Conclusion : Casting & Acting 10/10
Pour en finir avec cette critique interminable et possiblement trop élogieuse, The Preacher est un chef d’œuvre d'originalité, de réalisation et d'ingéniosité. AMC nous offre une bonne série comme ils ont l'habitude, régulièrement de nous déterrer. La série a été reconduite vers une 3ème saison pour 2018. Les deux premières sont un pur régal, la suite ne devrait pas nous déplaire, tant il reste de portes qui n'ont pas été fermé. A suivre !...