On commence par trouver cette série naïve, le personnage de Sura nous fait sourire, on repense à Sissi à son premier bal, on se dit, c'est du pur soap mais pourquoi pas, ça a l'air d’être joli - les costumes, les décors en Russie. Le contexte historique de 1917, ça change, et accessoirement, le héros est à tomber par terre...-
Puis on regarde un autre épisode et puis un autre et bien que l'on trouve toujours cette série très juste, très light du point de vue des intrigues, des personnages secondaires et du traitement des événements historiques (c'est un euphémisme), on continue parce qu'on commence à être happé par l'histoire passionnelle des deux héros.
On devient, épisode après épisode, spectateur aux premières loges d'une passion au sens littéral qui grandit jusqu'à tout effacer autour. La catharcis est là.
Episode 15, manifestement budget coupé (?!) on se retrouve presque dans du huis clos et en panne de bon scénario. On est déçu et frustré, on s'ennuie un peu, on 'est pas content mais continue quand même car on veut ABSOLUMENT savoir ce qu'il va advenir de ces deux jeunes gens.
Et au fur et à mesure des épisodes, ce besoin de savoir devient irrésistible. Et ce, jusqu'au bout.
L'histoire racontée est vraie, elle est relatée dans un roman par la petite fille du personnage principal, écrivain, qui a voulu rendre hommage à son grand-père, rendre hommage à son histoire qui a certainement marqué sa famille et ses descendants.
Apres le dernier épisode, on regarde sur internet les photos des personnes ayant réellement existé, on lit quelques mots...
Cette série qui sur le papier n'avait pas plus d'ambition que de nous faire voyager, de nous faire rêver (rêvasser?), nous laisse pensif et assez remué.
A voir pour cela.