Très difficile pour moi de noter cette série, alternant le bon et moins bon.. J'ai surtout eu beaucoup de mal au début, avec la première dizaine d'épisodes. Si j'aimais beaucoup l'idée de la "clinique d'étudiants", le casting caricatural de ceux-ci m'a quelque peu braqué au début. Ceux-ci étant peu sympathiques et en compétition permanente entre eux, difficile d'éprouver de l'empathie. J'ai coincé aussi au niveau de l'héroine, Annalise Keating, présentée comme une avocate féroce, impitoyable avec ses éléves… et se révélant dans d'autres scènes d'une ultra-fragilité qui frise le grand écart bipolaire. De manière générale, tout au long des 6 saisons, Viola Davis nous sort régulièrement des "grandes scènes" qui parfois sont too much.
Autre point qui m'a fortement déplu, cette farandole de coïts hystériques, comme si il y avait un cahier des charges qui imposait d'émoustiller ls ados boutonneux toutes les 10 minutes du récit : insupportable !!. Heureusement, au fil des saisons, ils ont su détendre un peu la corde du string. La gestion des flashforwads de la première saison est assez bancale et l'épisode charnière qui compile tous ces fameux flashforwads est d'un ennui total ( bin oui : on a tout vu déjà). mais c'est justement à partir de l'épisode suivant que la série a commencé a me titiller. J'ai alors vite enchainé avec la seconde saison qui restera ma saison préférée. Un flashforward dès lors bien mieux dominé et qui assoit le principe narratif récurrent de Murder.: la qualité de la série est bien là, dans cet art subtil de nous mettre l'eau à la bouche, des faux semblants, de ces pièces d'un puzzle qui s'assemble au fur et à mesure : quelqu'un est mort mais qui ? N'hésitant pas à faire mourir des personnages importants, le suspens se révèle intense car les auteurs révèlent les encore "vivants" au fur et à mesure : génial ! C'est vraiment toute cette mécanique narrative que j'ai adoré ( et vraiment, sur ce point précis, grand talent des scénaristes) et qui m'a poussé par ailleurs à regarder les 6 saisons. Mais il faut aussi reconnaitre que cette série utilise souvent les mêmes ficelles : la promesse de garder un secret ne tient généralement pas un demi-épisode, les trahisons sont suivies de pardons, eux-mêmes suivis de nouvelles trahisons, qui elles -mêmes… vous avez compris le principe. Dans le prétoire, la recette est également toujours la même : Annalise Keating a un dossier en béton pour gagner mais son client lui a toujours caché un petit détail qui va lui faire le procès… sauf que non, elle va forcément trouver le "truc" pour faire acquitter son client. Avec la première, la saison 4 est celle que j'ai le moins appréciée, étant trop dans le drama systématique et cela en devient très vite fatigant. J'ai adoré certains personnages comme Bonnie (en quête permanente de reconnaissance de son "mentor") ou la mère de l'héroïne, vraiment formidable.