J'avais vraiment apprécié la première saison de « Daredevil », que ce soit par ce héros assez complexe ou ce grand méchant interprété avec une sacrée présence par Vincent D'Onofrio, mon attachement aux seconds rôles (excellent Elden Henson, Deborah Ann Woll, beauté renversante) ou la qualité du scénario, se révélant bien plus riche et complexe que la moyenne des productions super-héroïques. J'avoue avoir été nettement moins convaincu par ce second volet qui, sans vraiment rater quoi que ce soit, ne réussit vraiment rien non plus. Comprenez que ce n'est pas mal, mais jamais vraiment bien.
Déjà, il n'y a réellement aucun antagoniste endossant le costume du « super-vilain », le Punisher étant un personnage, certes, pour le moins ambigu, mais n'étant pas réellement présent de bout en bout et dont les motivations n'en font pas réellement un ennemi, aussi intéressant soit-il dans le récit. Sinon, un peu de mafieux, de ninjas, de triades et même
le retour (pas mal) de l'ami Fisk, sans que quiconque se distingue réellement (enfin, si, Fisk, du coup, mais cela reste momentané).
Cela se regarde sans déplaisir, l'intégration
d'Elektra dynamise un peu le récit, la relation étrange qu'elle entretient avec Matt Murdock
étant probablement le fil narratif le plus intéressant.
Mais j'ai eu du mal à m'impliquer, même les protagonistes m'ayant plu précédemment me paraissant plus fades, tournant autour de conflits un peu faciles, déjà vus auparavant. Quelques bonnes scènes d'action (dont un plan-séquence assez chouette (et violent)), toutefois là encore en-dessous de ce qu'on pouvait attendre, décevant notamment par leur (courte) durée, et ce jusqu'à un final tout aussi décevant, sans grande intensité ni réel suspense. Bref, si cette deuxième saison reste toujours d'un niveau acceptable et connaît un net regain de forme à mi-parcours, on était vraiment en droit d'espérer plus que cette suite regardable, mais sans éclat.