De retour dans Hell's Kitchen, Daredevil aura fort à faire cette saison. La suite est l'occasion d'étoffer la galerie de personnages de l'univers du comics, avec comme deux protagonistes de saison Elektra et le Punisher.
Et comme pour chaque choix de casting, on prends deux acteurs à contre-courant :
L'acteur Jon Bernthal, figure bien connu des premières saisons de The Walking Dead, qui donne une facette humaine au Punisher, archétype du justicier, résumé dans les précédentes adaptations à une simple montagne de muscle à la gâchette facile.
Il passe son temps à tantôt être le monstre décrié par la population, mais également, faire preuve de bonté et de justice dans quelques rares moments, éclairant le téléspectateur sur ses zones d'ombres, définissant un personnage violent, impitoyable mais avec un code de l'honneur, un respect de la vie des innocents. Au final, un personnage ni blanc ni noir, mais bien gris et riche de sa complexité.
L'autre personnage emblématique de l'univers est Elektra. Oubliez les top moulants et décolletés de Jennifer Garner. ici, le rôle est confiée à une frenchy : Elodie Yung.
Et l'on voit bien la réécriture complète du personnage, loin des séries B : Elektra apparaît comme une femme manipulatrice, tentatrice, et qui possède une rage intérieure qui la consume. Et c'est justement son intrigue qui va bouleverser l'équilibre des forces dans Hell's Kitchen et faire prendre des décisions difficiles et des risques à Daredevil.
Encore une fois, le fait qu'Elektra soit rangée naturellement par les téléspectateurs dans la case des "gentils" car elle est l'alliée du héros, ne va pas de soi, quand ses méthodes se rapprochent davantage des pires criminels de New York.
On aura également droit à une petite intrigue sur Fisk en prison, là encore, avec des évènements totalement inattendus et qui surprennent par la justesse de l'écriture et l'habilité de son imbrication dans le reste de la série.
On ne voit pas passer les 13 épisodes, au rythme haletant, à la mise en scène léchée et tout le temps juste, sachant se poser sur les personnages (on pense aux rôles secondaires mais pivots de Stick et Karen), tout en créant une atmosphère sombre, brute, amorale par moment, avec ces effets de lumières, qui dans un même plan, alterne lumière et ombre, tel le chemin de croix de Daredevil, oscillant toujours entre bien et mal.
Une série à suivre, tant le talent des auteurs, des acteurs et de l'équipe technique est brillante et inspirée.