Pendant des années, DC Comics a été sous l'ombre de Marvel, géant des adaptations de super-héros au cinéma. Mais ce temps est révolu. D'abord une trilogie Batman inoubliable, histoire de prouver que la firme est de retour, ensuite un Green Lantern défoncé par la critique, puis un nouvel Homme d'Acier et enfin une nouvelle série sur Green Arrow sans oublier l'annonce de la Justice League qui s'étoffe de plus en plus. DC crée doucement son univers à travers films et séries pour un résultat que l'on espère à la hauteur. Ainsi, après "Arrow", c'est au tour de Flash de revenir sur le petit écran. Le personnage était apparu en guest star dans les derniers épisodes de la série, le voici donc dans son propre show, 24 ans après la série culte avec John Wesley Shipp... Désormais campé par Grant Gustin (vu dans 90210 Beverly Hills : Nouvelle Génération), le héros le plus rapide du monde s'offre une cure de jouvence et va s'imposer parmi les meilleures adaptations du genre. Comme d'habitude, nous aurons droit aux classiques responsabilités, aux dilemmes amoureux, aux sidekicks tenus dans le secret, à la police perplexe, aux débuts balbutiants. Bref du vu et revu mais toujours aussi efficace. On pense bien entendu à "Smallville" mais aussi "Arrow" dont il est clairement le spin-off, aux traitements similaires. Teintée d'humour, d'action et de suspense, la série joue sur un classicisme réussi et le pilote nous présente brillamment le ton : ça sera moderne, dynamique, drôle, avec des révélations à venir et des bad guys mutants aux pouvoirs dingues tous aussi différents les uns que les autres. Shut up and take my money ! Dès le pilote, on découvre les enjeux de la série : le passé sombre de Barry et sa relation avec son père emprisonné à tort pour le meurtre de sa mère (campé avec malice par John Wesley Shipp, pour rappel le premier Flash de la précédente série), sa rivalité naissante avec l'agent Eddie Thawne – dont l'identité est bien connue des fans du comics, des petites références glissées ici et là (Wayne Enterprises, Ferris Air, la cage de Grodd...). Unique regret, le pilote va un peu trop vite dans ses évènements (sans mauvais jeu de mots) et on aurait espéré un traitement un peu moins succinct des personnages mais dans tous les cas, on adhère et on espère rapidement découvrir la suite de ces aventures électriques qui s'annoncent toutes aussi cultes que celles des années 90 !