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Un visiteur
2,5
Publiée le 5 mai 2020
Une dernière saison un peu spéciale, qui prend en fait la forme d’une comédie musicale d’1h40. Enfin comédie pas vraiment, puisque ça commence par la mort de Maura, dont l’interprète a été emporté par la vague MeToo, et que tout ce long épisode est plutôt un mélo musical sur le deuil et la résilience. Je ne sais pas si la nécessité de clore dans la précipitation a libéré les fantasmes créatifs d’une writer’s room où tout est devenu permis, ou s’il a fallu au contraire se contraindre et trouver des expédients pour boucler en un long métrage des story lines qui avaient été prévues pour au moins une saison de plus. En tout cas, le résultat est un énorme fourre-tout, qui déborde d’énergie mais laisse un peu perplexe. Ce côté brouillon n’est pas seulement frustrant à l’échelle de l’épisode, mais aussi et surtout à l’échelle de la série, qui avait tranquillement viré au trip mystico-arty et méritait donc au moins une saison de plus pour que les errances de ses personnages et les parallèles parfois hasardeux établis entre judaïsme et transidentité n’en restent pas au stade de l’intuition séduisante et creuse. Il n’y a pas que du mauvais dans cette fin, et l’idée de la mise en chanson aurait pu être très bonne, si on l’avait poussée jusqu’au bout, dans sa théâtralité et son minimalisme. Au lieu de ça, on alterne entre la comédie musicale et ce qui ressemble à des lambeaux d’épisodes, qui convoquent tous les personnages secondaires pour leur donner un dernier mot. Pas convaincu.