Alors que les bandes-annonces vendent une série mystérieuse et aux rebondissements incessants, la réalité est quelque peu… différente. Pour être honnête, j’ai rarement vu mieux en matière d’auto-sabotage, car cette série était la plus attendue de l’été 2014. Malheureusement, les épisodes se résument à de longues successions de scènes sans grand intérêt, remplies de rebondissements en soldes et de dialogues creux. Le sujet principal, derrière la trame de la série, finit même par devenir secondaire. Quand il ne nous emmerde pas royalement… Tout ne s’active vraiment qu’au 11ème épisode, sur les 13 que contient la saison. Comme quoi, il ne suffit pas de mettre Steven Spielberg à la production pour faire un show de qualité, et nous avions déjà pu le remarquer avec Terranova.
Concernant l’histoire en elle-même, c’est loin d’être inintéressant. Il y avait un bon potentiel à exploiter avec cette astronaute qui revient enceinte, suite à une mission solo de 13 mois dans l’espace. Hélas, l’histoire de son fils humanoïde, très mal amenée au demeurant, prend le pas à plus d’une reprise sur cette problématique déjà mal traitée. On ne comprend finalement que dans le dernier épisode, la raison pour laquelle Ethan était si important, et donc mis perpétuellement en avant. Le téléspectateur passe donc les 12 épisodes précédents à se demander pourquoi on le bassine avec ce robot humain, qui n’a rien à voir avec les soucis de Molly.
Quant à la distribution, elle semble se contenter du service minimum, et on ne peut guère lui en vouloir vu la platitude des divers personnages. Halle Berry n’est certes pas une grande actrice, mais je l’ai déjà vu nous proposer des prestations un peu plus convaincantes. Ici, elle surjoue tellement que certaines scènes frôlent le ridicule, et c’est encore plus frappant en VO. Concernant les autres acteurs, Goran Višnjić a le charisme d’une moule, et Grace Gummer est très loin du talent de sa mère (Meryl Streep). Le seul qui tire son épingle du jeu est le petit garçon qui incarne Ethan, Pierce Gagnon, déjà vu dans One Tree Hill et Looper notamment. Il n’a pas un rôle facile, tantôt craquant, tantôt très inquiétant, mais il s’en sort à merveilles.
Côté esthétique, ça fait le boulot. Sans plus. La série ne révolutionnera pas l’industrie des shows de ce genre, mais au moins c’est propre et abouti. Les rares effets spéciaux ont été correctement traité, et nous sommes loin des catastrophes que l’on peut toujours admirer dans Falling Skies.
Voir ma critique entière sur le blog.