Moi qui ne suis pas une grande fan de l'écran au profit de la littérature, j'accroche entièrement à cette série.
Les acteurs incarnent leurs personnages à la perfection. Nina c'est la douceur, la gentillesse et la pédagogie. Le docteur Samuel Proust, lui, me fait hurler de rire. Son cynisme non dénué d'humanité est juste génial.
Quand il se moque de la nouvelle interne en lui disant qu'elle vient juste de le rater, ça m'a tué.
Alors certes, comme bien des commentaires le critiquent, cette série ne représente pas du tout la réalité, mais c'est justement ce que l'on cherche lorsqu'on a besoin de s'évader. Un monde utopique où les soignants ont réellement leur métier à cœur. Je ne suis pas de cette profession-là, mais je connais l'envers du décor pour avoir été hospitalisée de nombreuses fois pour anorexie. Je me suis souvent sentie dans une cellule de prison à laquelle il manquerait les barreaux. Rien que de demander de pouvoir se rendre aux w.c., vous avez le sentiment constant de déranger le personnel, et c'est déprimant. D'autant que dans des services comme celui que je décris, ils ne sont pas débordés. On a souvent tendance à oublier qu'avant d'être « patient », le malade est avant tout un client. Sans lui, pas de travail. Donc les soignants qui sont en bas de l'échelle et ne supportent plus de recevoir des ordres de leur hiérarchie se déchargent fréquemment sur leurs patients. Ce qui n'est absolument pas normal. Ça l'est encore moins avec des patients qui ne sont pas en état de se défendre, comme en gériatrie par exemple.
Je précise tout de même que les spécialistes qui me suivent sont hors pair et vraiment géniaux.
Enfin bref, tout ça pour dire que j'aime beaucoup cette bouffée d'oxygène, et que si le monde pouvait être ainsi, alors nous irions beaucoup mieux. Hélas, l'argent prime sur la santé.