Harry Bosch : secrets de tournage

L'adaptation des aventures de Harry Bosch, héros de 19 romans de Michael Connelly entre 1992 et 2016, s'appuie directement sur les livres qui mettent ce personnage en scène. La saison 1 s'inspire en effet des tomes "Wonderland Avenue", "Echo Park" et "La Blonde en béton". La saison 2 puise des éléments dans "Le cadavre dans la Rolls", "Ceux qui tombent" et "Le Dernier Coyote". La saison 3, quant à elle, mélange des éléments des "Egouts de Los Angeles" et de "L'Oiseau des Ténèbres".

Formation californienne adepte de l'electro soul, le groupe Caught By A Ghost est celui qui interprète "Can't Let Go", la chanson utilisée dans le générique de Bosch. Depuis 2014 et la sortie de "Human Nature", son premier album, le groupe séduit tout particulièrement les responsables musique des séries télé. Le titre "No Sugar in My Coffey" a pu, par exemple, être entendu dans Boardwalk Empire, The Vampire Diaries et The Blacklist. Le titre "Connected" illustre, lui, des épisodes de Grey's Anatomy, Mistresses et Suits.

Entre l'épisode pilote et le reste de la saison 1, un rôle régulier a été redistribué au sein du casting. Dans le premier épisode, c'est effectivement la comédienne Amy Price Francis (l'actrice principale de la série policière King) qui interprète la procureure Honey Chandler. Par la suite, ce rôle est tenu par l'actrice Mimi Rogers (Mon Oncle Charlie, Austin Powers 2). 

Si le personnage de Jerry Edgar, le partenaire de Harry Bosch, est décrit comme un homme particulièrement attentif à la mode, cela convient bien à Jamie Hector, son interprète. Quand il ne travaille pas sur des plateaux de tournage, l'ex-Marlo Stanfield de The Wire gère sa propre marque de vêtements. Son nom : Royal Addiction. On peut donc dire que le rôle lui va comme un gant.

Avant d'interpréter Irvin Irving, un des responsables de la police de Los Angeles, dans Bosch, Lance Reddick a joué dans des séries où il a croisé deux autres comédiens de Bosch. Le premier est Titus Welliver (Harry Bosch), qui, comme lui, a joué dans Lost. Le second est Jamie Hector, avec qui il était au générique de The Wire pendant plusieurs saisons. The Wire, une série dont Eric Overmyer, producteur délégué de Bosch, fut aussi un des scénaristes-producteurs.

Bosch n'est pas la première incursion du romancier dans l'univers des séries. Avant de participer à l'adaptation des aventures de son héros fétiche pour Amazon, l'auteur avait co-créé, en 2000, une série intitulée Unité 9 (à ne pas confondre avec la série canadienne du même nom) pour la chaîne UPN. Consacré à l'univers du cyber-crime, ce projet n'avait cependant pas séduit le public : le programme a été annulé au bout de 13 épisodes (seuls 10 ont été diffusés aux Etats-Unis).

Le superbe générique de la série a été créé par l'agence Imaginary Forces. Spécialisée dans les clips publicitaires, les bandes annonces et autres génériques, cette structure a notamment créé les séquences d'ouverture de Marvel's Jessica Jones, Vinyl ou encore Manhattan. En 2015, le générique de Bosch est d'ailleurs nommé aux Emmy Awards dans la catégorie dédiée à cet effet. Il n'a pas eu le prix… mais celui de Manhattan l'a obtenu.

Interrogé sur les difficultés d'adapter un personnage de roman à la télévision, Eric Overmyer a expliqué que le plus gros challenge, pour l'équipe de production, était de rendre la "vie intérieure de Harry Bosch" accessible à l'écran pour que les téléspectateurs comprennent mieux ce qu'il ressent. Un challenge d'autant plus complexe que les scénaristes de la série ont fait le choix de ne pas recourir à une voix-off. "C'est une sorte de tricherie", considère le producteur délégué.

L'arrivée de Harry Bosch dans le monde des séries est suivie de près par le public d'Amazon. Dans un entretien publié à l'occasion de la saison 2, Henrik Bastin, producteur délégué, a effectivement confié que le programme avait recueilli plus de 72 000 commentaires auprès des utilisateurs de la plateforme de streaming. Ces retours ont d'ailleurs été pris en compte entre le premier épisode et le reste de la série, si l'on en croit Michael Connelly.