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Jadeliro
23 abonnés
750 critiques
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4,0
Publiée le 22 mars 2017
Cette nouvelle saison s’inscrit six mois après la conclusion de la précédente et débute symboliquement par le retour d’Harry Bosch aux affaires. Comme dans la saison précédente, l’accent est mis sur le travail de fourmi qui est le quotidien des enquêteurs. Les indices ne sortent pas d’un chapeau et les recherches de Bosch et de son partenaire apparaissent ainsi réalistes. Ce rythme permet de s’immerger dans l’histoire, jusqu’à être happé par une curiosité addictive. L’affaire qui concerne ici Bosch utilise des « ingrédients » très différents de celle de la première saison. Cela permet de retrouver avec joie le héros, mais de le découvrir dans un contexte différent. La famille de Bosch occupe une place plus importante dans cette saison, les relations dans ce triangle familial - Harry, Eleanor, Maddie - sont habilement exploitées. Elles dévoilent davantage l’humanité et les fragilités de Harry sans jamais tomber dans les clichés et le larmoyant. Au final, cette série est vraiment bonne. Elle ravira les adeptes de thriller policier. Le héros, les personnages, les lieux, l’intrigue… Tout y est maîtrisé pour le plaisir du spectateur.
Qu'est-ce qui a changé dans cette seconde saison de "Bosch", adaptation des romans à succès de Michael Connelly produite par l'auteur lui-même ? Pas grand chose sans doute, le rythme languissant est toujours là, ainsi qu'une certaine superficialité de la description du microcosme policier de Los Angeles, finalement assez loin du réalisme minutieux des meilleurs livres de la série. Et nous devons toujours accepter l'interprétation molle et décalée d'un Titus Welliver bien trop loin de la rudesse acérée du Harry Bosch créé par Connelly. Toujours est-il que, grâce à un scénario plus complexe cette fois, entre-mêlant mafia arménienne, policiers corrompus et manipulation conjugale, on s'intéresse beaucoup plus à ces dix nouveaux épisodes, qui se terminent dans une violence finalement bien venue. Curieusement, ce sont la relation entre Bosch et sa fille, et surtout la description attentive des dernières heures du criminel, passées dans l'intimité d'une histoire d'amour abandonnée, qui touchent le plus juste, et laissent entrevoir la possibilité d'une série qui regarderait vivre ses personnages sans les soumettre aussi rigidement aux impératifs de la fiction policière.