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    The Almighty Johnsons
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    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 11 mai 2014
    Cette série, c'est de l'or !

    En gros, il s'agit de l'histoire d'une fratrie de quatre hommes (entre 21 et 45 ans) et de leur vie à Auckland, Nouvelle-Zélande. Leur quotidien ponctué de sex-drogue-rock'n'roll et petits jobs n'aurait rien de bien exceptionnel s'ils n'étaient pas en réalité les incarnations humaines de dieux nordiques. Descendants de lignées divines venues de Norvège un siècle et demi auparavant, un rite de passage à l'âge adulte à leur 21e anniversaire leur octroie aléatoirement un alter-égo divin. La série commence avec la transformation du plus jeune, Axl (Emmett Skilton), étudiant en techniques de construction, en Odin, Père de Toute Chose, seigneur du panthéon nordique.

    Son frère aîné, Mike (Tim Balme), est la réincarnation de Ullr, dieu du jeu et de la chasse, incapable de perdre un pari ou un jeu, et surtout capable de pister n'importe qui ou n'importe quoi. Pouvoir bien pratique qui pourrait le faire vivre dans un luxe royal s'il n'avait pas grandi avec l'éducation de ses trois cadet à charge. Sa personnalité responsable et paternaliste qui l'écrase de culpabilité, et le fait qu'il soit marié à une simple mortelle, font qu'il réprime ses pouvoirs et ça le frustrent beaucoup.

    Le second frère, Anders (Dean O'Gorman), directeur de sa propre agence de marketing, est l'archétype du dragueur égoïste et beau-parleur, qui aligne les conquêtes d'un soir, et se drogue à l'occasion. Sa vie d'hédoniste doit beaucoup à Bragi, le dieu de la poésie qu'il incarne, qui lui permet de manipuler les gens par la force des mots en leur implantant des idées de façon subliminale. Assez paradoxalement, c'est un personnage qui est capable du pire, comme du meilleur, et qui semble cacher son manque de confiance par une attitude volage.

    Le troisième frère, Ty (Jared Turner), est réparateur de frigo. Un métier qui tient presque de la vocation quand on sait qu'il est Hodr, dieu de froid et des ténèbres. Il vit d'ailleurs très mal sa condition divine, car ses pouvoirs réfrigérants échappent à son contrôle et il gèle littéralement son environnement (et accessoirement les gens, parfois). Il s'isole donc beaucoup, ce qui fait de lui le personnage type grand brun ténébreux et en plein mal-être.

    A tout cela s'ajoute une quête épique pour redevenir des dieux à part entière, des liaisons dangereuses et des pactes avec d'autres dieux et déesses, et des situations à la fois improbables et cocasses. On aborde dans cette série les thèmes du passage à l'âge adulte, de l'acceptation de soi, des limites morales entre le bien et le mal, ce qui peut être fait et ce qui doit être fait... le tout de façon originale et très humoristique. On a donc là un excellent mélange de comédie familiale déjantée genre Marié Deux Enfants, sur fond de fantasy/SF façon Being Human, avec la décadence de Shameless, le tout rondement mené.

    C'est parce que je suis fan de l'acteur Dean O'Gorman (Fili dans le Hobbit pour ceux qui connaissent pas) que j'ai découvert la série alors qu'il en faisait la pub sur sa page FB. Heureusement pour moi, j'ai réussi à la trouver en sous-titré car l'accent kiwi, c'est pas tip-top pour la compréhension. Mais maintenant que cette série a été rachetée par SyFy pour une diffusion britannique (depuis février 2014) et américaine (date inconnue), peut-être pourrez-vous espérer un doublage. Enfin, l'accent, on s'y fait assez vite quand même pour peu qu'on soit bilingue, et surtout ça garde toute l'authenticité et les jeux de mots !

    Bref, je n'ai pas mis 5 étoiles parce qu'il y a un ou deux épisodes qui auraient pu être plus dynamiques. Dans tous les cas, je vous recommande chaudement cette série. Comme quoi il n'y a pas que les shows US qui vaillent le coup ! Avec un peu de chance, vous serez aussi accroc que moi ;)
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